tympanum
Latin
Étymologie
- Du grec ancien τύμπανον, túmpanon.
Nom commun
| Cas | Singulier | Pluriel |
|---|---|---|
| Nominatif | tympanum | tympana |
| Vocatif | tympanum | tympana |
| Accusatif | tympanum | tympana |
| Génitif | tympanī | tympanōrum |
| Datif | tympanō | tympanīs |
| Ablatif | tympanō | tympanīs |
tympanum \Prononciation ?\ neutre, 2e déclinaison
- (divers sens techniques) Objet en forme de cylindre, très aplati[1].
- (Musique) (Ier siècle av. J.-C.) Tambour, tambourin, cymbale.
Tympana tenta tonant palmis et cymbala circum concava, raucisonoque minantur cornua cantu, et Phrygio stimulat numero cava tibia mentis, telaque praeportant, violenti signa furoris, ingratos animos atque impia pectora volgi conterrere metu quae possint numine divae.
— (Lucrèce, De la nature des choses, Livre II, l.620 ; traduit par Nisard en 1868)- La peau tendue des tambours tonne sous la main de ces prêtres ; les cymbales creuses et les trompes mêlent leurs sons menaçants et rauques à la flûte phrygienne, dont les accords irritent les âmes.
Itaque ut relicta sensit sibi membra sine viro ;
— (Catulle, LXIII - Atys ; traduit par Héguin de Guerle de 1837)
Et jam recente terræ sola sanguine maculans,
Niveis citata cepit manibus leve tympanum,
Tympanum, tubam, Cybelle, tua, mater, initia ; [...].- À peine se voit-il délivré des attributs de la virilité, à peine a-t-il rougi la terre de son sang, que soudain, changeant de sexe, il saisit dans ses mains d’albâtre le léger tambourin, le tambourin et le clairon, signal des mystères de Cybèle.
Tympana uos buxusque uocat Berecyntia Matris Idaeae; sinite arma uiris et cedite ferro.
— (Virgile, L'Énéide, Livre IX, l.620 ; traduit par Nigard en 1868)- Le buis mélodieux et les cymbales de votre Mère des dieux vous appellent sur l’Ida : abandonnez les armes, cédez le fer aux hommes.
- (Architecture) (Ier siècle av. J.-C.) Tympan, un espace qui se trouve encadré par les trois corniches du fronton, par le linteau et l’arc d’une porte (archivolte), par un arc et une ligne droite, etc.
Tympani autem, quod est in fastigio, altitudo sic est facienda, uti frons coronae ab extremis cymatiis tota dimetiatur in partes novem, et ex eis una pars in medio cacumine tympani constituatur, dum contra epistylia columnarumque hypotrachelia ad perpendiculum respondeat.
— (Vitruve, De l'architecture, livre III, chap. V - Des colonnes ioniques et de leurs ornements, §12, (voir aussi §13 et Livre IV, chap. III - De l'ordre dorique) ; traduit par Ch.-L. Maufras, 1847)- La hauteur du tympan qui est au fronton doit être telle que toute la largeur du larmier, d'une des extrémités de la cymaise à l'autre, étant divisée en neuf parties, une de ces parties fasse la hauteur de la pointe du tympan qui devra être perpendiculairement à plomb de l'architrave et de la gorge des colonnes.
- (Horlogerie) (Ier siècle av. J.-C.) Flotteur métallique ou en bois, liège, en forme de dôme, retourné et rempli d'air (utilisé dans une horloge à eau).
§5. [...] Namque aequaliter per id cauum influens aqua subleuat scaphium inuersum, quod ab artificibus phellos siue tympanum dicitur.
— (Vitruve, De l'Architecture, livre IX, chap. VIII - L'horloge de Ctésibus, §5, p.32-33, texte établi, traduit et commenté par J. Soubiran, 1969)- §5. [...] L'eau s'écoulant régulièrement par cette orifice fait monter un flotteur renversé, que les techniciens appellent « liège » ou « tambour ».
- (Ingénierie)
- (Ier siècle av. J.-C.) Tympan, une roue en bois qui sert à mouvoir un treuil ou cabestan dans un engin de levage, dans laquelle un ou plusieurs hommes ou animaux marchent pour la faire tourner.
Sin autem colossicotera amplitudinibus et ponderibus onera in operibus fuerint, non erit suculae committendum; sed quemadmodum sucula cheloniis retinetur, ita axis includatur, habens in medio tympanum amplum, quod nonnulli rotam appellant, Graeci autem ἀμφίρευσιν alii περιτρόχιον vocitant.
— (Vitruve, De l'Architecture, livre X, chap. II - Des machines qui servent à tirer, §5 (voir aussi Livre V, chap. XII - Des ports, et des constructions qui doivent se faire dans l'eau) ; traduit par Ch.-L. Maufras, 1847)- Si dans un ouvrage il se rencontre des fardeaux d'une grosseur et d'un poids énormes, il ne faudra point se fier au moulinet; dans les anses qui le retiennent, il faudra passer un essieu au milieu duquel il y aura un grand tympan appelé par quelques Romains rota, et par les Grecs ἀμφίρευσις ou περιτρόχιον.
nec tamen illud in his rebus mirabile constat, tantula quod tantum corpus corpuscula possunt contorquere et onus totum convertere nostrum; quippe etenim ventus subtili corpore tenvis trudit agens magnam magno molimine navem et manus una regit quanto vis impete euntem atque gubernaclum contorquet quo libet unum, multaque per trocleas et tympana pondere magno commovet atque levi sustollit machina nisu.
— (Lucrèce, De la nature des choses, Livre IV, l.905 ; traduit par Nisard en 1868)- Ici encore ne va pas crier merveille, parce que des corps imperceptibles roulent un corps énorme, et que nos lourdes masses tournent à leur gré. Le vent, fluide subtil et maigre, précipite bien avec de vastes efforts de vastes navires ; et, si impétueux que soit leur essor, une seule main les conduit, un seul gouvernail leur imprime mille détours. Armées de grues et de poulies, les machines remuent et enlèvent sans peine des fardeaux immenses.
- (Ier siècle av. J.-C.) Tympan, une roue à eau
§1. Nunc de organis, quae ad hauriendam aquam inventa sunt, quemadmodum variis generibus comparentur, exponam ; et primum dicam de tympano. [...] In eius tympani cavo interponuntur octo tabulae transversae, tangentes axem et extremam tympani circuitionem, quae dividant aequalia in tympano spatia.
— (Vitruve, De l'architecture, livre X, chap. IV - Des différentes espèces de machines destinées à tirer l'eau, §§1-2 ; traduit par Ch.-L. Maufras, 1847)
§2. Circa frontem eius figuntur tabulae, relictis semipedalibus aperturis ad aquam intra concipiendam. [...] hominibus calcantibus versatur, et hauriendo aquam per aperturas, quae sunt in frontibus tympani, reddit per columbaria secundum axem supposito labro ligneo habenti una secum conjunctum canalem.- §1. Je vais maintenant parler des différentes espèces de machines qui ont été inventées pour tirer de l'eau ; je commence par le tympan. [...] Dans la cavité de ce tympan, on dispose huit planches en travers, depuis l'essieu jusqu'à la circonférence, lesquelles divisent le tympan en autant d'espaces égaux.
§2. Autour de cette machine, on arrondit des planches dans lesquelles on pratique des ouvertures d'un demi pied, pour que l'eau puisse pénétrer à l'intérieur. [...] on charge des hommes de faire tourner avec leurs pieds la machine qui, en puisant l'eau par les ouvertures pratiquées dans la circonférence du tympan, la rend par les conduits qui sont le long de l'essieu; elle tombe alors dans une auge de bois à laquelle on a adapté un tuyau.
- §1. Je vais maintenant parler des différentes espèces de machines qui ont été inventées pour tirer de l'eau ; je commence par le tympan. [...] Dans la cavité de ce tympan, on dispose huit planches en travers, depuis l'essieu jusqu'à la circonférence, lesquelles divisent le tympan en autant d'espaces égaux.
- Roue dentée
- (Ier siècle av. J.-C.) (Moulin à eau)
§2. Eadem ratione etiam versantur hydromylae, in quibus eadem sunt omnia, praeterquam quod in uno capite axis tympanum dentatum est inclusum.
— (Vitruve, De l'architecture, livre X, chap. V - Des roues que l'eau met en jeu, et des moulins à eau, §2, 1847)- La traduction en français de l’exemple manque. (Ajouter)
- (Ier siècle av. J.-C.) (Odomètre)
[...] in cuius tympani fronte denticuli perficiantur aequaliter divisi, numero quadringenti, convenientes denticulo tympani inferioris.
— (Vitruve, De l'architecture, livre X, chap. IX - Du moyen de connaitre combien on a fait de chemin, dans une voiture ou sur un bateau, §2 (voir aussi §§3-7) ; traduit par Ch.-L. Maufras, 1847)- Ce tympan doit avoir, à sa circonférence, quatre cents petites dents également espacées, qui se rapportent à la petite dent du tympan inférieur.
- (Ier siècle av. J.-C.) (Moulin à eau)
- (Ier siècle av. J.-C.) Tympan, une roue en bois qui sert à mouvoir un treuil ou cabestan dans un engin de levage, dans laquelle un ou plusieurs hommes ou animaux marchent pour la faire tourner.
- (Ier siècle av. J.-C.) Roue pleine.
Hinc radios triuere rotis, hinc tympana plaustris agricolae, et pandas ratibus posuere carinas.
— (Virgile, Les Géorgiques, Livre II, l.440 ; traduit par Nigard en 1868)- C'est avec leur bois que les laboureurs tournent des roues à rayons ou des roues pleines pour leurs chariots ; c'est leur bois qui se courbe en vastes carènes pour les navires.
- (Musique) (Ier siècle av. J.-C.) Tambour, tambourin, cymbale.
Apparentés étymologiques
Voir aussi
- tympanum sur l’encyclopédie Wikipédia (en latin)
Bibliographie
- « tympanum », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage
- « tympanum », dans Charlton T. Lewis et Charles Short, A Latin Dictionary, Clarendon Press, Oxford, 1879 → consulter cet ouvrage