Volontaires de la révolution belge de 1830

Les volontaires de la révolution belge de 1830 désignent les personnes, citoyens ou combattants, ayant pris une part à la révolution belge qui débute lors des émeutes d’août 1830 à Bruxelles, et entraine l'insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux puis l'indépendance de la Belgique du Royaume uni des Pays-Bas ainsi que la guerre belgo-néerlandaise.

Si la majorité est belge, des volontaires viennent également de l'étranger avec, parmi ceux-ci, une proportion considérable de Français ainsi que de combattants luxembourgeois, mais aussi des anglais, des prussiens et d'autres résidents étrangers en Belgique comme des portugais ou des italiens[1].

D'un point de vue des classes sociales, on distingue deux grandes tendances : d'une part la masse populaire, composée essentiellement d'ouvriers, de paysans, d'artisans, d'anciens militaires déserteurs ou vétérans, qui se réunissent notamment en corps francs et, d'autre part, les gardes bourgeoises qui, comme leur nom l'indiquent, sont essentiellement composées de bourgeois ayant pour but d'assister les autorités dans le maintien de l'ordre public et de défendre les intérêts des marchands, ainsi que de protéger leurs biens des émeutes et des pillages du peuple affamé et révolté. Certains combats opposent d'ailleurs le peuple aux bourgeois, comme c'est le cas avec la garde bourgeoise d'Anvers qui tire sur la foule et fait plusieurs morts le .

Contexte

Après la chute de Napoléon Bonaparte et du Premier Empire français, les puissances européennes victorieuses se réunissent lors du congrès de Vienne pour redessiner les frontières des états européens. Elles décident de créer de toutes pièces un état-tampon entre la France et la Prusse, souhaitant disposer d'un rempart contre les éventuelles nouvelles ambitions expansionnistes françaises[2]. C'est ainsi que, le , le royaume uni des Pays-Bas voit le jour avec, comme souverain, Guillaume Ier de la maison d'Orange-Nassau. Le nouveau royaume marie une nouvelle fois deux populations séparées depuis la fin du XVIe siècle, lorsque la république des Provinces-Unies (les futurs Pays-Bas, majoritairement protestants) s'émancipe de la monarchie des Habsbourg, alors que les Pays-Bas méridionaux (la future Belgique, peuplée essentiellement de catholiques) se divisent entre les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège. Les « Belges » représentent alors la majeure partie de la population avec 3 921 082 habitants, contre 2 314 087 « hollandais » en 1829[3]. Ils sont cependant sous-représentés dans les fonctions principales, tant politiques que militaires, avec une écrasante majorité d'officiers néerlandais dans les forces armées du Royaume uni des Pays-Bas, tandis que la troupe est essentiellement composée de « locaux » engagés dans la population environnante. C'est ainsi que, lors de la révolution belge, de nombreuses garnisons du Sud se révoltent et prennent la cause de l'insurrection. Les désertions massives des soldats « belges » laissent les citadelles et leurs officiers à la merci des révolutionnaires, comme dans la majorité des places fortes de la barrière de Wellington. La prise de ces dernières tout au long de la révolte puis de la guerre belgo-néerlandaise, permet non seulement aux volontaires de se débarrasser de la présence militaire néerlandaise, mais aussi de s'armer en vue des combats.

L'insurrection belge débute à Bruxelles le soir du , un mois après la deuxième Révolution française. Elle se caractérise d'abord par les émeutes déclenchées à la suite de la représentation de la pièce de théâtre la Muette de Portici au théâtre de la Monnaie, mais fait rapidement tache d'huile dans la majorité des provinces méridionales puis dans le Grand-duché de Luxembourg, alors en union personnelle avec le Royaume uni des Pays-Bas. Des émeutes éclatent un peu partout et les villes constituent des gardes bourgeoises pour maintenir l'ordre public. C'est lorsque le roi Guillaume envoie ses fils, Guillaume et Frédéric d'Orange-Nassau, avec une armée de 6 000 hommes aux portes de Bruxelles dans le but de faire revenir l'ordre, que la révolte s'organise militairement[4]. Dès le la garnison néerlandaise est chassée de Louvain et, le même jour, le premier corps francs liégeois part vers la capitale, mené par Charles Rogier. Ce n'est véritablement que lors de la victoire surprise des Journées de Septembre contre l'armée néerlandaise que le conflit va se militariser et devenir la guerre belgo-néerlandaise.

Les gardes bourgeoises et urbaines

Dans le royaume uni des Pays-Bas, le maintien de l'ordre était assuré par la Schutterij dans les villes et par la Maréchaussée royale dans les campagnes. On peut comparer ces deux services à l’ancienne police communale ainsi qu'à l'ancienne gendarmerie belge. À la suite de l'insurrection, les premières gardes bourgeoises se constituent dans les principales villes de Belgique. Elles fusionnent ensuite pour devenir la garde civique qui perdure jusqu'un peu après la Première Guerre mondiale.

Les corps francs

Lors de l'insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux, de nombreux volontaires des huit provinces du sud du Royaume uni des Pays-Bas ainsi que de France et du Grand-duché de Luxembourg s'organisent en corps francs (parfois appelées compagnies franches) afin de se joindre à la révolution belge contre Guillaume Ier. Les premières unités gagnent alors Bruxelles, accompagnées de volontaires isolés, répondant à l'appel des bruxellois et des autorités, comme la Réunion centrale, honorant par la même occasion la promesse faite par de nombreuses communes de venir au secours de la capitale brabançonne en cas d'attaque. Ceci se précise en effet depuis l'arrivée des troupes du prince Frédéric d'Orange-Nassau qui campent à Vilvorde, dès le . Trois longues semaines d'attente se dessinent alors, si bien que le , une proclamation invite les « étrangers à retourner chez eux où ils seront plus utiles »[5], ce qui entraine l'indignation des patriotes[6]. Le , le baron Philippe Fellner reçoit la tâche d'organiser les volontaires et les corps francs encore présent dans la capitale[7].

Si l'histoire retient souvent les corps francs venus « défendre Bruxelles » lors de l'épisode des Quatre Journées (et tout particulièrement la reprise par le mouvement wallon, sur fond de querelle linguistique, de la participation non-négligeable des volontaires « wallons » à la victoire du parc de Bruxelles le , date que la communauté française de Belgique retient pour en faire l'actuelle fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles), de nombreux autres corps francs se créent partout ailleurs en Belgique pour défendre ou prendre d'autres villes, comme Anvers, Liège, Louvain, Namur, ou encore Venloo, mais aussi pour participer aux différentes campagnes menées par les volontaires dans le but de chasser les « Hollandais » du territoire belge après avoir battu l'armée orangiste lors des Journées de Septembre. Le conflit se militarise en effet après cet évènement majeur et devient la guerre belgo-néerlandaise, marquée entre autres par l'indépendance de la Belgique dès le . Avec la création des forces armées belges dès la fin octobre 1830, les différents corps de volontaires y sont progressivement intégrés ou tout simplement dissous. Toutefois, de nouveaux corps viennent encore gonfler les rangs des « patriotes belges » lors des différents affrontements jusqu'à la fin de la guerre le par la signature de la convention de Zonhoven, tout particulièrement lors de la campagne des Dix-Jours, quand l'armée néerlandaise tente de reprendre le contrôle de la Belgique.

Liste

La liste suivante est présentée par ordre alphabétique des localités d'origine des différents corps-francs de volontaires ayant participé à l'insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux, aux Journées de Septembre puis de la guerre belgo-néerlandaise. Elle recense uniquement les groupes formés en corps « officiels » et ne mentionne donc pas l'origine géographique des innombrables volontaires isolés, venus par leurs propres moyens, souvent à pied ou par la diligence tout au long de la révolution belge.

Commune d'origine Province ou autre pays actuel Nom Date de création Effectif Commandant(s) Faits d'armes / participation
Aarschot  Province de Brabant 150[8] Eugène Van Ophem[9]
Henri-Joseph Van den Bosch[10]
Combats de Louvain
Campagne d'Anvers
Alost  Province de Flandre-Orientale Liévin Van der Looy (nl)[11] Quatre Jours de Bruxelles
Alost  Province de Flandre-Orientale [12] 400 Liévin Van der Looy (nl) Prise de Termonde (Campagne de Flandre)
Andenne Province de Namur Combat de Sainte-Walburge
Andenne Province de Namur Édouard Duvivier[13] Combats de Namur
Anderlecht  Province de Brabant
Anvers  Province d'Anvers Compagnie du Génie Maritime d’Anvers[14] 113 Louis Le Carpentier
Louis Marguerie
Combats d'Anvers
Anvers  Province d'Anvers Corps franc d'Anvers Charles-Victor Smet[15]
Frans-Lodewijk Van den Herreweghe
Charles Théodore Verschuylen[16]
Combats d'Anvers
Anvers  Province d'Anvers Corps franc maritime d’Anvers[14] 117 Philippe De Gorter Combats d'Anvers
Guerre belgo-néerlandaise
Anvers  Province d'Anvers Garde bourgeoise d'Anvers Antoine Dhanis van Cannart Insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux
Combats d'Anvers
Anvers  Province d'Anvers Charles Blockx[17]
Philippe Deelen[18]
Siège de Maastricht (1830) (nl)
Arquennes  Province de Hainaut Quatre Jours de Bruxelles
Arlon  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois 40 J-B Sancy
Pierre-Urbain Brincour
Ath  Province de Hainaut [19] Quatre Jours de Bruxelles
Ath  Province de Hainaut 80[20] Emmanuel Dupret Quatre Jours de Bruxelles
Ath  Province de Hainaut Compagnie militaire de la garnison d'Ath 34[21] Louis Lefèbvre[22]
Pierre-Auguste Ronflette[23]
Campagne d'Anvers
Ath  Province de Hainaut Compagnie d'artillerie d'Ath 200[22] Charles Lecocq[24] Campagne d'Anvers
Attenrode-Wever  Province de Brabant Jan Van Goidsenhoven[25] Campagne d'Anvers
Baisy-Thy  Province de Brabant Louis-Norbert Thiebauld Quatre Jours de Bruxelles
Bastogne  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois [26] 15 Philippe Tosquinet[27] Campagne d'Anvers
Binche  Province de Hainaut [28] Charles Blairon
Henri Blairon
François Poncelet[29]
Quatre Jours de Bruxelles
Boitsfort  Province de Brabant H. J. Van Billaert Quatre Jours de Bruxelles[30]
Boom  Province d'Anvers Jean-François Verrept[16] Campagne d'Anvers
Bouillon  Province de Luxembourg [31] 77 Alexandre-Désiré Lefèbvre[24] Siège de Maastricht (1830) (nl)
Braine-l'Alleud  Province de Brabant 29[32] Félicien Mercier Quatre Jours de Bruxelles
Braine-le-Comte  Province de Hainaut Armand Laurent[33] Quatre Jours de Bruxelles
Bruges  Province de Flandre-Occidentale Compagnie de canonniers de Bruges Charles Vermeulen[16] Campagne de Flandre
Bruxelles  Province de Brabant Garde bourgeoise de Bruxelles 8 000 Emmanuel Van der Linden d'Hooghvorst Émeutes d’août 1830 à Bruxelles
Bruxelles  Province de Brabant Chasseurs Chasteler Albert François du Chasteler Campagne de Flandre
Combats d'Anvers
Campagne du Limbourg
Bruxelles  Province de Brabant Chasseurs de Bruxelles 200 Colonel Borremans Quatre Jours de Bruxelles
Bruxelles  Province de Brabant Compagnie Dansaert[14] Jean-Baptiste Dansaert
Pierre Dansaert[34]
Quatre Jours de Bruxelles
Bruxelles  Province de Brabant 200 Ernest Grégoire Quatre Jours de Bruxelles
Bruxelles  Province de Brabant Milice citoyenne de Bruxelles Charles-Joseph Pletinckx Quatre Jours de Bruxelles
Bruxelles  Province de Brabant Volontaires flamands de la Réunion centrale (nl)[35] Pierre Rodenbach (nl) Quatre Jours de Bruxelles
Bruxelles  Province de Brabant Compagnie des chasseurs volontaires de Bruxelles[36] Auguste Bousman[37]
Auguste Michaux
Édouard Michaux
Campagne d'Anvers
Campagne du Limbourg[38]
Bruxelles  Province de Brabant Volontaires Walckiers[39] Jean-Baptiste Walckiers
Pierre-Joseph Walckiers[40]
Campagne d'Anvers
Bruxelles  Province de Brabant Prise de la Citadelle de Liège[41]
Bruxelles  Province de Brabant [42] Combats d'Anvers
Cambron-Saint-Vincent  Province de Hainaut 65[43] Pierre-François Petit Quatre Jours de Bruxelles
Charleroi  Province de Hainaut Volontaires des alentours de Charleroy Louis-Augustin Château[44]
Gustave Fivé[45]
Léopold Fivé
Insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux
Prise de la forteresse de Charleroi
Charleroi  Province de Hainaut Corps franc de Charleroy 150[46] Louis-Augustin Château[44]
Léopold De Dorlodot[18]
Toussaint Fafchamps
François Rucloux
Gustave Nalinne
Quatre Jours de Bruxelles
Campagne du Limbourg
Chimay  Province de Hainaut
Courtrai  Province de Flandre-Occidentale Henri Gielis[47] Quatre Jours de Bruxelles[48]
Courtrai  Province de Flandre-Occidentale Charles-Emmanuel Janssens[49]
François Verbrugghe[50]
Campagne d'Anvers
Ciney Province de Namur Prise de la citadelle de Dinant[51]
Couvin Province de Namur 78[52] Louis Ragondet
Stanislas Masny[39]
Quatre Jours de Bruxelles
Diekirch  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois Jean-Henri Krombach Campagne d'Anvers
Diest  Province de Brabant Joseph Stevens[53] Combats de Louvain
Diest  Province de Brabant Compagnie franche de Diest[54] Jan Schenaerts[55] Campagne d'Anvers
Dinant Province de Namur 25[56] Ange Louis-Joseph Rosolani[57] Quatre Jours de Bruxelles
Dinant Province de Namur Compagnie des volontaires de Dinant Arnold Coureux[58]
Hyacinthe Alt[59]
Combats de Sainte-Walburge
Dison  Province de Liège Grégoire Grenade[60] Combats de Sainte-Walburge
Dour  Province de Hainaut [61] 130 Gustave Boulenger
Louis-Joseph Cambier[62]
Quatre Jours de Bruxelles
Enghien  Province de Hainaut 46[63] Joseph Dirick
Théodore Corbier
Quatre Jours de Bruxelles
Esch-sur-Alzette  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois Josy Printz Combats de Neudorf/Weimershof[64]
Familleureux  Province de Hainaut 13 Charles-Joachim Meurice Quatre Jours de Bruxelles
Fayt-lez-Manage  Province de Hainaut 22[65] Quatre Jours de Bruxelles
Feluy  Province de Hainaut Quatre Jours de Bruxelles
Fleurus  Province de Hainaut 61[66] Isidore Boucher[67] Quatre Jours de Bruxelles
Flobecq  Province de Hainaut 25[68] Quatre Jours de Bruxelles
Fontaine-l'Évêque  Province de Hainaut 28[69] François Fauconnier
François Bellière[70]
Journées de Septembre
Campagne de Flandre
Combats d'Anvers
Franchimont  Province de Liège Combat de Sainte-Walburge
Frasnes-lez-Anvaing  Province de Hainaut Quatre Jours de Bruxelles
Gand  Province de Flandre-Orientale Chasseurs de Gand [42]
Gand  Province de Flandre-Orientale Combats d'Anvers[71]
Geel  Province d'Anvers Jean-Léonard Van Hinsberghe Campagne d'Anvers
Gembloux Province de Namur Charles-Joseph Gislain[72] Combats de Namur
Genappe  Province de Brabant Chasseurs volontaires wallons 40 Jean-Jacques Thiebauld[73]
Jules-Joseph Milhoux[74]
Quatre Jours de Bruxelles
Gilly  Province de Hainaut 15[75] Quatre Jours de Bruxelles
Gosselies  Province de Hainaut 150[76] Jean-François Fauconnier[77]
Louis-Alexandre Thomas
Louis Vandam
Quatre Jours de Bruxelles
Gouy-lez-Piéton  Province de Hainaut Quatre Jours de Bruxelles
Grammont  Province de Flandre-Orientale 20 Charles Lejeune[78] Quatre Jours de Bruxelles
Grammont  Province de Flandre-Orientale 56[79] Adrien Demol Campagne d'Anvers
Grevenmacher  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois
Grez-Doiceau  Province de Brabant Théophile Colette[80]
Alexandre Thiry[81]
Quatre Jours de Bruxelles
Habay-la-Neuve  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois Xavier-Nicolas Motus[82] Campagne d'Anvers
Hakendover  Province de Brabant Félix Dewaelheyns[83] Combats de Louvain
Campagne d'Anvers
Siège de Maastricht (1830) (nl)
Hal  Province de Brabant 150 Théodore Brisack[84]
Charles-Louis Deketelbutter[85]
Quatre Jours de Bruxelles
Hamme-Mille  Province de Brabant Lieutenant Léonard[86] Combats de Louvain
Hasselt Province de Limbourg 37[87] Nikolaas Van Rey Campagne du Limbourg
Hellange  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois J-J. Schanus
Herstal  Province de Liège Désiré Janson[88]
Jean-Lambert Sauveur[55]
Prise de la citadelle de Liège
Herve  Province de Liège Jean-Henri-Joseph Lamaye[89]
Henri-Joseph Petry[90]
Heverlee  Province de Brabant Jean-François Tasson[91] Combats de Louvain
Hodimont  Province de Liège Auguste Gerdret[47] Combats de Sainte-Walburge
Heythuysen Province de Limbourg Henri-Antoine Knapen[92] Siège de Venlo (1830) (nl)
Idegem[48]  Province de Flandre-Orientale
Jemappes  Province de Hainaut 15 Charles-Albert Sapin Quatre Jours de Bruxelles
Jemeppe-sur-Sambre  Province de Liège Albert Ecke[13] Combats de Sainte-Walburge
Jodoigne  Province de Brabant 27 Charles-Joseph Boine[17]
Lucien Leclerc[93]
Quatre Jours de Bruxelles
Campagne du Limbourg
Jodoigne  Province de Brabant 230[94] Jacques Martin
Jumet  Province de Hainaut 37[95] Auguste Frison
Henri Rayemaecker[96]
Quatre Jours de Bruxelles
Keerbergen  Province de Brabant Jean-Baptiste Vanlangendonck[97] Journées de Septembre à Louvain
Laon France Louis Christophe[98] Guerre belgo-néerlandaise
Le Rœulx  Province de Hainaut Détachement de la maréchaussée royale du Rœulx Maréchal des logis-chef Cartiny[99] Campagne d'Anvers
Lessines  Province de Hainaut Quatre Jours de Bruxelles
Leuze-en-Hainaut  Province de Hainaut 100[100] François-Michel Degallais Quatre Jours de Bruxelles
Leeuw-Saint-Pierre  Province de Brabant Joseph Schelfhout[55] Quatre Jours de Bruxelles
Liège  Province de Liège Garde urbaine de Liège Clément de Berlaymont Prise du fort de la Chartreuse
Combat de Sainte-Walburge
Prise de la citadelle de Liège
Liège  Province de Liège Corps franc liégeois de 1830 51 Firmin Rogier
Henri Lignac
Quatre Jours de Bruxelles
Liège  Province de Liège Corps franc liégeois de 1830 130 François-Joseph de Bosse de Villenfagne Quatre Jours de Bruxelles
Liège  Province de Liège Corps franc liégeois de 1830 103 Charles Rogier Quatre Jours de Bruxelles
Liège  Province de Liège Servais Bolsée[17] Combats d'Oreye
Liège  Province de Liège 600 Alexandre Lucas[101] Prise de la citadelle de Liège
Liège  Province de Liège L.-L.-J. Dechamps[102] Combats de Sainte-Walburge
Liège  Province de Liège Pierre-Joseph Jacob[103] Combats de Sainte-Walburge
Liège  Province de Liège Michel-Félix Jehotte[49] Combats de Sainte-Walburge
Liège  Province de Liège Compagnie Franche des Tirailleurs Liégeois et Maestrichtois 96[104] Ferdinand Demany Combat de Navagne
Blocus de Maastricht (nl)
Lierre  Province d'Anvers 22 Ferdinand Cools[105]
Charles Van der Wee[106]
Bataille de Lierre
Lille France Compagnie de volontaires de Lille[107] 50 François Feyerickx[108]
Limelette  Province de Brabant Quatre Jours de Bruxelles
Lives-sur-Meuse Province de Namur Jean-Louis Collart[109] Combats de Namur
Londres Royaume-Uni Légion anglo-belge
Louvain  Province de Brabant Volontaires louvanistes de 1830 [110] 500 Adolphe Roussel Insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux
Quatre Jours de Bruxelles
Louvain  Province de Brabant Eugène-Antoine Debrouwer[111]
Léonard-Prosper D'Elhoungne[112]
François Derwa[113]
Campagne d'Anvers
Louvain  Province de Brabant Pierre-Joseph Bekx[114] Combats d'Anvers
Luxembourg-ville  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois 306[115] Dominique Claisse Campagne d'Anvers
Maaseik Province de Limbourg André Paumen[116] Campagne du Limbourg
Maastricht Province de Limbourg Corps liégeois-maestrichtois[117] Combats de Sainte-Walburge[118]
Maastricht Province de Limbourg Compagnie franche de Maestricht[119] Pierre Dothey Siège de Maastricht (1830) (nl)
Maldegem  Province de Flandre-Orientale Charles-Jacques Pattyn[120] Campagne de Flandre
Malines  Province d'Anvers Garde bourgeoise de Malines Pierre-Antoine Verstappen[121] Campagne d'Anvers
Marbais  Province de Brabant Philippe Delestanche
Philippe Ville[122]
Quatre Jours de Bruxelles
Meerhout  Province d'Anvers Pierre Verbist[122] Campagne d'Anvers
Menin  Province de Flandre-Occidentale Antoine Raikem[123] Campagne d'Anvers
Menin  Province de Flandre-Occidentale Garde bourgeoise de Menin Jean-Baptiste Lennaert[124] Prise de la citadelle de Menin
Mol  Province d'Anvers Pierre Verbist[122] Campagne d'Anvers
Molenbeek  Province de Brabant André De Borst[125] Quatre Jours de Bruxelles
Mons  Province de Hainaut Corps des gendarmes volontaires de la maréchaussée royale 150[126] Prudent Joseph Deladrière Quatre Jours de Bruxelles
Mons  Province de Hainaut [127] Charles-Albert Sapin Quatre Jours de Bruxelles
Mons  Province de Hainaut Corps des volontaires montois de 1830 300[128] Antoine Boulenger[38]
Louis Dubois[129]
Campagne d'Anvers
Montaigu  Province de Brabant Pierre Bosmans[67] Campagne d'Anvers
Morlanwelz  Province de Hainaut 10[65] Quatre Jours de Bruxelles
Mussy-la-Ville  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois Jean-Baptiste Harquin[130] Campagne d'Anvers
Namur Province de Namur Corps des volontaires namurois de 1830 122[131] Pierre Isidore Gillain
Julien Wautelet[132]
Quatre Jours de Bruxelles
Campagne d'Anvers
Namur Province de Namur Bataillon franc namurois[41] Campagne d'Anvers
Neufchâteau  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois 12 Jean-Hubert Lozet[133]
Ninove  Province de Brabant
Nivelles  Province de Brabant 160 Clément de Cléty[134] Quatre Jours de Bruxelles
Campagne d'Anvers
Paris France Bataillon de la société des amis du peuple [135] 600[136] Commandant Hovelt[137]
Jean Maximilien Lamarque
François Mauguin
Hutteau d'Origny[138]
Paris France Détachement du comité belge de Paris 90[139] Alexandre Seghers
Jean-Baptiste Valter[140]
Campagne d'Anvers
Campagne du Limbourg
Paris France Détachement « Gallo-belge » Pierre-Marc Auger
Paris France Inséparables belges-parisiens [28] Adolphe Black
Paris France Légion belge-parisienne 490[141] Bernard Cruyplant
Joseph Parent
Pierre Aulard
Paris France Tirailleurs belges-parisiens Louis Adolphe Le Doulcet de Pontécoulant Campagne des Flandres
Pâturages  Province de Hainaut Louis Malengreaux Quatre Jours de Bruxelles
Péruwelz  Province de Hainaut 71[142] Alexandre Baugnies
Napoléon Simon
Quatre Jours de Bruxelles
Campagne d'Anvers
Péruwelz  Province de Hainaut 26[143] Campagne d'Anvers
Péruwelz  Province de Hainaut
Perwez  Province de Brabant 54[144] Eugène Henri
Alexandre De Burlet[102]
Quatre Jours de Bruxelles
Philippeville Province de Namur 52[145] Mr Burelle[146] Quatre Jours de Bruxelles
Philippeville Province de Namur [145]
Quaregnon  Province de Hainaut Joseph Delvaux[147] Campagne d'Anvers
Quiévrain  Province de Hainaut 73[148] Eloi-Philippe Debast
Rebecq-Rognon  Province de Brabant Charles de Groodt Quatre Jours de Bruxelles
Renaix[48]  Province de Flandre-Orientale Adolphe-François Lambrechts[149]
Roubaix France 80 Ernest Grégoire
Roulers  Province de Flandre-Occidentale 200 Adolphe Bartels
Pierre Rodenbach (nl)
Ruremonde Province de Limbourg Capitaine Paumen
Albert Vanaefferden
Jean Vanaefferden[140]
Campagne du Limbourg
Saint-Ghislain  Province de Hainaut [135] 68 Pierre-Ignace Leleux[78] Quatre Jours de Bruxelles
Saint-Gilles  Province de Liège Albert Ecke[13] Combats de Sainte-Walburge
Saint-Josse-ten-Noode  Province de Brabant Eugène Verboeckhoven[50] Insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux
Campagne d'Anvers
Campagne du Limbourg
Saint-Nicolas  Province de Liège Albert Ecke[13] Combats de Sainte-Walburge
Saint-Trond[48] Province de Limbourg Combats de Louvain
Saintes  Province de Brabant Jean-Baptiste Fontaine[150] Quatre Jours de Bruxelles
Sart-Dames-Avelines  Province de Brabant Pierre-Joseph Parent[120] Campagne d'Anvers
Seneffe  Province de Hainaut [151] 29 Isidore Plaisant Quatre Jours de Bruxelles
Silly  Province de Hainaut Benoit Maton[39]
Soignies  Province de Hainaut 37 Denis Berson[152]
Eugène Plasschaert[153]
Quatre Jours de Bruxelles
Tervuren  Province de Brabant 60 Joseph Arnout[154]
Jean Mellaerts[155]
Quatre Jours de Bruxelles
Thuin  Province de Hainaut 25
Tilleur  Province de Liège Albert Ecke[13] Combats de Sainte-Walburge
Tilly[48]  Province de Brabant
Tirlemont  Province de Brabant [156] 350 Patrice Dewaelheyns[83]
Emmanuel Parriens[120]
Mathias Bodson
Charles de Lusemans[157]
Combats de Louvain
Campagne d'Anvers[30]
Siège de Maastricht (1830) (nl)
Thuin  Province de Hainaut Jean-Baptiste Clavel[109] Quatre Jours de Bruxelles
Thulin  Province de Hainaut 22 Théophile Degardin[158] Quatre Jours de Bruxelles
Tournai  Province de Hainaut Légion tournaisienne de 1830 [159] 200 Barthélemy Dumortier Quatre Jours de Bruxelles
Campagne du Limbourg[29]
Tournai  Province de Hainaut Tirailleurs du Petit-Château puis Compagnie franche de cavalerie Philippe-Joseph Degrény[160] Quatre Jours de Bruxelles
Siège de Venlo (1830) (nl)
Tournai  Province de Hainaut [161] 20 Amédée Renard[162]
Bruno Renard
Quatre Jours de Bruxelles
Turnhout  Province d'Anvers Joseph De Croon[163] Campagne d'Anvers
Uccle  Province de Brabant [161] 30[164] Charles Dandoy[34]
Victor Lurati[165]
Quatre Jours de Bruxelles
Vedrin Province de Namur Constant Henri de Montpellier de Vedrin[166] Quatre Jours de Bruxelles
Combats de Namur
Venloo Province de Limbourg Compagnie des chasseurs-francs de Venloo H.-M. Mesmaeckers[167] Siège de Venlo (1830) (nl)
Venloo Province de Limbourg 40 Pierre-Mathieu Canoy[168]
Jean-Godefroid Custers[169]
Siège de Venlo (1830) (nl)
Verviers  Province de Liège Louis Bonjean[170]
Antoine Meunier[36]
Combat de Sainte-Walburge
Verviers  Province de Liège John Hodson[171] Combat de Sainte-Walburge
Vianden  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois 60 Coster[172]
Virton  Province de Luxembourg Corps franc luxembourgeois Jean-Baptiste Papier[173] Campagne d'Anvers
Visé  Province de Liège Compagnie Franche des Tirailleurs Liégeois et Maestrichtois 50 Louis de Ryckel (nl) Combat de Navagne
Blocus de Maastricht (nl)
Waha  Province de Luxembourg 78 Charles de Tryon, comte de Chassenon
Waterloo  Province de Brabant [67] Maurice Boucqueau
Jean-François Pany[174]
Quatre Jours de Bruxelles
Wavre  Province de Brabant 100[175] Insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux
Wavre  Province de Brabant Albert Noperez Quatre Jours de Bruxelles
Wavre  Province de Brabant 200[117] Jean-Martin Lambeau Quatre Jours de Bruxelles
Westerloo  Province d'Anvers Théodore Dufour[176]
Jean-François Janssens[49]
Jan Luyckx[165]
Campagne d'Anvers
Incursions des révolutionnaires belges aux Pays-Bas

Emblèmes

Armement

L'armement des corps de volontaires était varié et provenait le plus souvent de mécènes ou de prises aux forces néerlandaises de la schutterij, de la maréchaussée royale et de l'armée du Royaume uni des Pays-Bas. Par exemple, le corps franc liégeois va chercher ses armes en pillant les magasins du fabricant d’armes Devillers dès le [177]. On pille également les dépôts de la garde communale, comme la caserne des Annonciades lors des émeutes d'août 1830 à Bruxelles. La maréchaussée royale (devenue la Gendarmerie), se joint également à la cause à certains endroits comme à Bastogne ou à Mons. Plusieurs canons sont d'anciennes pièces d'artillerie retrouvées sur les nombreux champs de batailles d'autrefois, comme les trois canons de Genappe, ramenés à l'hôtel de ville après la bataille de Waterloo du [178].

La désertion massive des soldats « belges » de l'armée et leur ralliement à la cause révolutionnaire permet de s'emparer de l'armement des différentes places fortes des provinces du sud, majoritairement celles de la barrière de Wellington. D'autres citadelles seront prises lors de la guerre belgo-néerlandaise et contribueront à l'armement de la nouvelle armée belge, comme par exemple après le Siège de Venlo (1830) (nl). Des convois militaires sont également interceptés et pillés, comme lors des combats de Sainte-Walburge lorsque la garde urbaine liégeoise arrête la colonne de renforts néerlandais se rendant vers la citadelle de Liège le [179].

A défaut d'armement valable, les citoyens ont parfois recours à des subterfuges, comme à Tirlemont le où les habitants rassemblent des pots à beurre sur les remparts de la ville car ils ressemblent à des canons et, ce faisant, effraient l'armée qui n'ose pas assiéger la ville.

Origines

Classe sociale

Les combattants volontaires de la révolution belge sont essentiellement issus de la classe populaire ouvrière réunis en corps francs. On y trouve aussi des bourgeois, réunis depuis le début du mouvement insurrectionnel en gardes bourgeoises, créées précisément dans le but de contrôler les masses populaires et de protéger les intérêts des classes plus élevées en empêchant les pillages et les incendies comme ceux qui s’étaient produit lors des émeutes d'août 1830 à Bruxelles, mais aussi à Bruges ou à Verviers. Des altercations ont dès lors lieu entre le peuple et les bourgeois, comme avec la garde bourgeoise d'Anvers ou la garde bourgeoise de Bruxelles. Lors des combats contre les « hollandais », ce sont essentiellement les masses populaires qui fournissent la troupe, bien que certains bourgeois se distinguent. On note par exemple les faits d'armes de la garde urbaine liégeoise dans la prise du fort de la Chartreuse le , puis celle de la citadelle de Liège le .

Belges

Un grand nombre de volontaires sont des belges qui désertent de l'armée du Royaume uni des Pays-Bas au fur et à mesure de l'évolution de la révolte. Par exemple, en réponse aux émeutes d'août 1830 à Bruxelles le roi Guillaume signe l'arrêté royal n° 54 du , qui rappelle les miliciens primitivement exemptés. Toutefois, en date du , seulement 29 131 d'entre eux sont rentrés sur un total de 38 200[180]. Sur les 9 069 absents, 5 701 sont Belges, essentiellement originaires des provinces du Brabant-Méridional, de Liège et de Namur.

On trouve également bon nombre d'anciens soldats de la Grande Armée de Napoléon Bonaparte, comme le célèbre Jean-Joseph Charlier dit « Jambe de Bois ». De nombreux citoyens n'ayant pas d'expérience militaire se joignent aux combattants et l'on voit d’abord arriver certains volontaires « isolés » ou en petit groupes rejoignant de leur propre initiative les centres d’agitation, à pied, par la diligence ou la malle-poste[181]. C’est ainsi que lors des Quatre Jours de Bruxelles, on trouvera bon nombre de combattants flamands venus de villes n’ayant pas formé ni envoyé de corps francs, comme Alost, Anvers, Courtrai, Gand ou Ninove[182]. Certains corps francs seront toutefois organisés par des villes flamandes, tant pour défendre Bruxelles (avec la venue du célèbre corps des Volontaires de Louvain d'Adolphe Roussel, celui d'Aarschot ou celui de Roulers de Pierre Rodenbach) que pour défendre d'autres villes, comme ceux venus de Diest ou d’Heverlee pour défendre Louvain en septembre[183], mais aussi pour se soulever d'eux-mêmes comme à Tirlemont, Lierre, ou à Anvers lorsque les insurgés s'emparent de la ville fin octobre.

Du côté de la « Wallonie » (terme encore très vague à l’époque), les volontaires ralliant Bruxelles avant ou pendant les Journées de Septembre sont principalement venus grâce à l'aide de recruteurs. Les premiers seront Pierre Emmanuel Félix Chazal, Édouard Ducpétiaux et Charles Pletinckx qui arrivent à Liège dès le pour y demander le secours des Liégeois[184]. Ils trouvent échos chez Charles Rogier qui organise le départ du corps franc liégeois en trois vagues et arrive le dans la capitale. Quelques jours plus tard, les choses s'organisent avec la création la Réunion centrale : Henri Rosart et Joseph Nique arpentent l'est de la province de Hainaut[185], permettant de mettre sur pied de nombreux corps francs dans la région de Charleroi comme à Fleurus, Gilly, ou Gosselies. L'actuel brabant wallon, qui n'existe pas encore, est parcouru par Charles Plétinckx et Godefroid Nique où ils recrutent notamment dans la région de Nivelles. Philippe Lesbroussart et Isidore Plaisant se redent quant à eux dans le Borinage, d'où ils reviennent avec des troupes de Fayt-lez-Manage, La Hestre, Morlanwelz ou encore Seneffe. On note toutefois également d'importants détachements spontanés comme ceux venus de Tournai ou de Wavre ainsi que de nombreux plus modestes venant gonfler les rangs belges après la libération des villes sous garnison « hollandaise » comme Ath, Mons ou Philippeville. D'autres corps de volontaires viendront à la défense de villes de province comme les andennais, dinantais et les huttois qui rallient Liège et participent entre autres aux combats de Sainte-Walburge.

Controverse linguistique et régionaliste

Un débat existe quant à l'origine des différents corps de volontaires ayant participé à la révolution belge de 1830. En effet, après la naissance de la question communautaire en Belgique, le mouvement wallon est accusé d'avoir repris à son compte une partie de l’insurrection en prétendant que les combattants de 1830 étaient essentiellement originaires de l'actuelle région wallonne et donc majoritairement francophones[186]. C'est ainsi que la fête de la Communauté française de Belgique se tient le , date de la fin de l'épisode des Quatre Jours de Bruxelles, lorsque l'armée néerlandaise est chassée de la capitale par les volontaires belges. Cette théorie est notamment étayée dans l’ouvrage L'Insurrection prolétarienne de 1830 en Belgique de Maurice Bologne, paru en 1929 qui fut longuement critiquée par ses pairs. Citons également l’œuvre d'Arnoldus Smits (nl) 1830, Scheuring in de Nederlanden, dont la première partie (Deel 1. Holland stoot Vlaanderen af) est parue en 1950 et dans laquelle il soutient que les Flamands sont restés relativement passifs lors de la révolution belge car ils n'avaient que peu de griefs envers les « Hollandais » dont ils se sentaient proches et que les combattants étaient majoritairement issus de Wallonie et des milieux francophones[187].

Ces ouvrages entraînent de vives controverses, notamment avec les professeurs Pieter Geyl et Carel Gerretson, qui conduisent à une véritable bagarre lors de la cérémonie de promotion de Smits. En 1951, la polémique fait à nouveau surface dans la revue De Vlaamse Gids où le professeur gantois Jan Dhondt contredit à nouveau la thèse d'Arnoldus Smits. Au début des années 1980, l’américain John W. Rooney s'intéresse au sujet et dessine un profil du combattant de 1830 qui mène à penser qu'il s’agirait avant tout d’une révolution d’ouvriers et de journaliers à majorité bruxelloise et dont les langues maternelles étaient leurs patois locaux, essentiellement assimilés au flamand, comme le brusseleir. En effet, si le français est bien choisi comme seule langue officielle de la Belgique après son indépendance du , ce dernier est essentiellement parlé par la bourgeoisie, qu'elle soit flamande ou wallonne, et que le peuple wallon ne parle généralement que les différentes langues vernaculaires de sa région, comme les patois wallons en eux-mêmes, mais aussi le picard, le gaumais, l'ardennais, le luxembourgeois, le limbourgeois ou encore le francique ripuaire. De nombreux journaux sont en effet édités en français, mais ceci est également le cas en Flandre, comme le Courrier des Pays-Bas ou encore l’hebdomadaire orangiste le Courrier de Gand, par exemple. On retrouve le même principe dans le Grand-duché de Luxembourg avec le Journal de la ville et du Grand-Duché de Luxembourg[188]. La législation sur l'usage des langues en Belgique évoluera par la suite avec l'apparition des tensions communautaires au fur et à mesure de l'histoire du pays.

La thèse d'une révolution faite ou fortement influencée par des francophones demeure dès lors particulièrement controversée[189]. Il est aussi important de souligner que, si les combattants venaient initialement plutôt du sud du pays, les combats de la guerre belgo-néerlandaise, se sont, eux, déroulés essentiellement dans le nord (à quelques exceptions près et hormis la prise des citadelles et des forts de la barrière Wellington). Au début de l'insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux, outre les émeutes de Bruxelles, le sang belge coule par exemple, à Anvers et à Bruges dès le , et à Louvain le . Différentes personnalités « hollandaises » ou orangistes haut placées empêchent le développement de la révolution en Flandre, comme le gouverneur de la province de Flandre-Orientale, Hendrik Jacob van Doorn van Westcapelle (nl) qui règne sur celle-ci avec une main de fer. Il démet par exemple le bourgmestre de Termonde, François van den Broucke de Terbecq dès lors que celui-ci et le conseil de Régence de la ville se déclarent en faveur de la séparation de la Belgique et du Royaume uni des Pays-Bas[190]. Van Doorn fait également considérablement renforcer la garnison d'Alost dès le après que Liévin Van der Looy (nl)ait tenté de soulever la ville[11]. À Audenarde Camille de Smet (nl) essaye de faire arborer le drapeau belge début septembre, mais en est est empêché et poursuivi en justice. À Grammont, René Spitaels, meneur de l'opposition et officier de la garde bourgeoise, est arrêté et emprisonné. La bourgeoisie industrielle et commerçante flamande est également généralement frileuse, si pas hostile à la révolution en raison de la peur de l'instabilité qui pourrait en naitre mais aussi de la perte du marché néerlandais et de son empire colonial[182].

On note également qu'il y eut plus de « Flamands » tués lors des Journées de Septembre à Bruxelles que de « Wallons » : sur les 466 volontaires inhumés dans la crypte du monument aux martyrs de la révolution de 1830, on dénombre en effet[191] 183 Bruxellois, 132 Flamands, 123 Wallons et 28 étrangers. Bon nombre d'habitants flamands (francophones comme néerlandophones) des villes « libérées » lors de la campagne de Flandre et celle du Limbourg se joignent alors à la nouvelle armée belge ou aux corps de volontaires. De plus, si le terme de « Flandre » était déjà largement répandu et utilisé depuis des siècles, ce n'était pas le cas de la Wallonie qui demeurait un concept et un territoire assez flou au sortir des Temps modernes, particulièrement dans les différences entre la principauté de Liège et les autres anciens comtés et duchés. Toutefois, l'influence de la participation française à la révolution belge de 1830 demeure, quant à elle, notoire et non-négligeable.

Français

Parmi les étrangers, la participation française à la révolution belge de 1830 fournit un grand nombre de citoyens et combattants de la Monarchie de Juillet et plusieurs corps francs. Parmi les combattants français célèbres, on trouve Pierre Emmanuel Félix Chazal, Ernest Grégoire, Jenneval (compositeur des paroles de La Brabançonne), Anne François Mellinet, Charles Niellon ou encore Louis Adolphe Le Doulcet de Pontécoulant.

Luxembourgeois

Il en va de même lorsque le mouvement atteint le Grand-duché de Luxembourg dont la particpation massive entrainera son annexion à la Belgique dès le pour en former la neuvième province : la province de Luxembourg. Arrivés au compte-goutte, majoritairement après les Journées de Septembre, les Luxembourgeois se regroupent dans le corps franc luxembourgeois sous la houlette de Dominique Claisse et participent à la guerre belgo-néerlandaise, essentiellement lors de la campagne d’Anvers.

Uniforme

L'armée belge n'existant pas encore, les volontaires de la révolution belge portaient le plus souvent un sarrau bleu[192]. Il s’agit d’une blouse de travail en lin, ornée de boutons en nacre et descendant jusqu’au genou. Il est porté depuis plusieurs années par la classe ouvrière et fut repris lors de la révolution par la grande majorité des combattants, montrant l'aspect populaire de celle-ci.

Hommages

Dans la culture populaire

Monuments

De nombreux monuments aux morts des combattants de 1830 ont été érigés dans les communes belges, par exemple :

Crypte des Martyrs

La crypte des Martyrs se situe au centre de la place des Martyrs et accueille les corps des 466 premiers Volontaires tués lors de l'épisode des Journées de Septembre. Les inhumations commencent le soir du , dernier jour des combats à Bruxelles, après une consécration donnée par les curés de la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles et de l'Église Notre-Dame du Finistère. Les corps furent déposés dans une fosse creusée par des ouvriers de la Ville dans la terrasse sud de la place.

La construction du monument débute en 1831, il est inauguré en 1838. Félix de Mérode, dont le frère Frédéric de Merode fut tué peu après la bataille de Berchem, fit don des premiers fonds nécessaires en faisant don des 16 000 florins néerlandais qu’il reçut en remerciement à sa participation au Gouvernement provisoire de Belgique.

Récompenses

Plusieurs récompenses furent octroyées aux citoyens et militaires ayant participé à la révolution belge :

Combattants célèbres

Voici une liste non-exhaustive de combattants volontaires notoires ayant pris part à la révolution belge de 1830 :

Les femmes et la révolution belge

Si la majorité des combattants de la révolution belge sont des hommes, les femmes jouent également un rôle mais le plus souvent de deuxième plan, comme de concevoir des drapeaux ou des vêtements ou encore pour soigner les blessés[202]. Lors des Quatre Jours de Bruxelles, les bruxelloises s'attèlent aussi à confectionner des cartouches de munition avec la poudre trouvée en ville[203]. Certaines femmes de cette époque sont restées célèbres, parmi elles :

  • Marie Abts, qui confectionne le premier drapeau de la Belgique le à Bruxelles.
  • Adèle Kindt, peintre bruxelloise, célèbre pour son tableau Épisode des journées de septembre 1830.
  • Anne-Marie Leroy, une dentellière athoise de 53 ans qui aurait déclenché une émeute avec Catherine Seghin en haranguant la foule le , contribuant ainsi au renversement des dernières unités « hollandaises » d'Ath. Elle est, depuis, célébrée dans le cortège de la ducasse d'Ath[204]
  • Marie Lombars, cantinière à la 12e afdeeling des forces armées du royaume uni des Pays-Bas, elle se déguisa en homme pour combattre parmi les volontaires, notamment lors de la campagne d'Anvers. Elle s'illustra tout particulièrement lors de la bataille de Berchem pendant laquelle elle pénétra la première dans une maison de campagne vivement défendue par les soldats « hollandais »[205]. Cela lui valut d'être décorée de la Croix de Fer, elle est d'ailleurs la seule femme récipiendaire de cette récompense sur 1631 médailles octroyées.
  • Dieudonnée Morel, née à Namur le , participe aux combats de Namur avec son père et son frère[82]. Elle fut décorée de la croix commémorative des volontaires de 1830[206] où il est mentionné qu'« à l'âge de 15 ans, elle brisa des palissades sur le glacis de la citadelle de Namur, armée d'un fusil, puis pénétra dans le chemin ouvert »[207].

Un livre de Soraya Belghazi, intitulé Les femmes et la révolution belge de 1830 et paru en 2016[208], retrace l'histoire de la révolution belge au travers de récits épistolaires de quatre femmes contemporaines, à savoir Eulalie De Bois (jeune fille de Verviers ayant tenu une correspondance avec son fiancé engagé dans la révolution à Huy[209]), Justine Guillery (dont les célèbres Mémoires sont l'un des rares témoignages d'une femme dans la Révolution française, puis belge[210]), Cécile Quételet (l'épouse d'Adolphe Quetelet, ayant laissé plusieurs lettres parlant de la révolution de 1830[211]) et la comtesse Angélique de Rouillé de la région d'Ath, plutôt rangée du côté orangiste.

Une autre correspondance intéressante est celle entre Charles Antoine de Bieberstein Rogalla Zawadsky, capitaine « belge » du Garderegiment Grenadiers en Jagers (nl) resté fidèle aux Pays-Bas, avec sa femme, Henriette Bosch de Drakenstein, sa sœur Eléonore de Crooy et une amie de la famille Grégorine Chapuis (femme de Joseph de Kerckhove), publiée par Charles Terlinden en 1952[212].

Souvenir

Diverses associations patriotiques et de souvenir rendent hommage aux volontaires de 1830. On trouve parmi elles :

  • Bruxelles :
    • L'asbl Pro Belgica[213]
    • L'asbl Volontaires de Bruxelles 1830 / Vrijwilligers van Brussel 1830[214].
    • La Société Royale des enfants et descendants des combattants de 1830, une asbl fondée en 1905, ayant obtenu son brevet « royal » le [215].
  • Thuin : la compagnie des Volontaires Belges de 1830[216]

Notes et références

  1. Auguste De Wargny, Esquisses historiques de la révolution de la Belgique en 1830 - Supplément, Bruxelles, Louis Hauman et Cie, (lire en ligne), p. 54
  2. « Le royaume uni des Pays-Bas (1815-1830). », sur connaitrelawallonie.be.
  3. Pirenne 1927, p. 470.
  4. Pirenne 1927, p. 488.
  5. Louis Leconte, Le 2e bataillon de tirailleurs ou les volontaires luxembourgeois de Claisse., t. LXI, Arlon, Imprimerie A. Willems, coll. « Annales de l'Institut Archéologique du Luxembourg », (lire en ligne), p. 129
  6. Demoulin 1934, p. 31.
  7. (nl) « Vlag : A la commune d'Aerschot- 1830- La Patrie Reconnaissante », sur erfgoedplus.be
  8. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 160.
  9. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 150.
  10. (nl) Els Witte, De revolutiedagen van 1830 in Aalst. (lire en ligne), p. 231-232
  11. (nl) Els Witte, De revolutiedagen van 1830 in Aalst. (lire en ligne), p. 241
  12. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 63.
  13. « Marine royale 1860 », sur Composante Marine des Forces armées belges
  14. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 138.
  15. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 165.
  16. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 12.
  17. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 37.
  18. « La révolution de 1830 au pays d'Ath », sur asbl Pro Belgica
  19. « Aperçu historique de la Ville d'Ath », sur Cercle royal d'histoire et d'archéologie d'Ath et de la région.
  20. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 93.
  21. Poplimont 1848, p. 140.
  22. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 131.
  23. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 92.
  24. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 156.
  25. Leconte 1931, p. 162.
  26. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 146.
  27. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 11.
  28. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 123.
  29. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 147.
  30. Lefèvre 1980, p. 61-62.
  31. « Braine l'Alleud et 1830. », sur Probelgica asbl, section Hainaut
  32. Charpiny 1880, p. 104.
  33. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 31.
  34. Bartels 1834, p. 346.
  35. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 108.
  36. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 16.
  37. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 15.
  38. Charpiny 1880, p. 111.
  39. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 168.
  40. Charpiny 1880, p. 109.
  41. Charpiny 1880, p. 101.
  42. Charpiny 1880, p. 119.
  43. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 23.
  44. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 67.
  45. Demoulin 1934, p. 43.
  46. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 72.
  47. Oppelt 1861, p. 325.
  48. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 85.
  49. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 162.
  50. Vincent Berte, Dinant, ville de garnison - 150 ans de présence militaire, Caractère, p. 11
  51. « Personnages illustres de Frasnes-lez-Couvin. », sur Maison de la Mémoire de l’Eau Noire de Couvin
  52. Charpiny 1880, p. 130.
  53. Charpiny 1880, p. 99.
  54. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 134.
  55. Vincent Berte, Dinant, ville de garnison - 150 ans de présence militaire, Caractère, p. 10
  56. Edouard Gérard, Histoire de la ville de Dinant, L. Bourdeaux-Capelle, , p. 114
  57. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 28.
  58. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 2.
  59. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 76.
  60. « Dour et ses volontaires de 1830. », sur Dour et sa folle histoire
  61. Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de belgique, Nouvelle Biographie Nationale de Belgique, vol. 3, Liège, Pierre Mardage, (lire en ligne), p. 65
  62. « Enghien en 1830. », sur enghien-le-saviez-vous.eklablog.com
  63. Contre la maréchaussée grand-ducale
  64. Demoulin 1934, p. 45.
  65. Charles Jacquet, Sur la révolution de 1830 et les quatre grandes batailles qui ont eu lieu sur ses plaines, Fleurus, Eugène Wattiaux, coll. « Souvenirs sur la petite ville de Fleurus. », (lire en ligne)
  66. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 14.
  67. Jean-Pierre Delhaye et Paul Delforge, Franz FOULON, La tentation inopportune., t. 9, Institut Destrée, coll. « Ecrits politiques wallons », (lire en ligne), p. 42
  68. « 1830 Nos volontaires de la révolution », sur Cercle d’Histoire et d’Archéologie de Fontaine-l’Évêque
  69. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 8.
  70. Charpiny 1880, p. 84.
  71. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 73.
  72. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 144.
  73. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 109.
  74. Demoulin 1934, p. 44.
  75. « Gosselies en 1830. », sur Cercle d'histoire de Gosselies.
  76. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 65.
  77. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 95.
  78. (nl) « Van oranje tot tricolor : de Belgische Revolutie in Geraardsbergen en deelgemeenten. », sur Gerardimontium
  79. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 26.
  80. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 145.
  81. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 111.
  82. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 53.
  83. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 17.
  84. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 39.
  85. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 96.
  86. (nl) « Hasselt en Limburg in 1830-1831 », sur Het Belang Van Limburg
  87. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 84.
  88. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 89.
  89. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 121.
  90. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 143.
  91. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 88.
  92. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 91.
  93. « Focus sur Jodoigne : Ces Jodoignois qui ont marché sur Bruxelles en 1830. », sur tvcom.be.
  94. « Commune de Jumet, plaque aux volontaires de 1830. », sur BEL memorial.
  95. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 125.
  96. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 159.
  97. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 24.
  98. Poplimont 1848, p. 141.
  99. Demoulin 1934, p. 93.
  100. Demoulin 1934, p. 103.
  101. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 35.
  102. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 83.
  103. « Novembre 1830 », sur arquebusiers.be
  104. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 27.
  105. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 155.
  106. Ernest Discailles, Charles Rogier (1800-1885), d'après des documents inédits., Bruxelles, J. Lebègue et Cie, (lire en ligne), « I », p. 13
  107. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 66.
  108. Charpiny 1880, p. 71.
  109. Date d'arrivée à Bruxelles.
  110. Comité administratif de la Société centrale des décorés de la Croix de fer 1865, p. 34.
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Bibliographie

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Voir aussi

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