Virton

Virton

L'hôtel de ville de Virton.

Héraldique

Drapeau
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Luxembourg
Arrondissement Virton
Bourgmestre Etienne Chalon (MR) (Citoyens)
Majorité Citoyens + PS Virton
Sièges
ECOLO+
PS Virton
IC+
Citoyens
21
1
1
6
13
Section Code postal
Virton
Bleid
Ethe
Ruette
Latour
Saint-Mard
6760
6760
6760
6760
6761
6762
Code INS 85045
Zone téléphonique 063
Démographie
Gentilé Virtonais(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
11 368 ()
48,78 %
51,22 %
118,88 hab./km2
Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
19,73 %
59,49 %
20,78 %
Étrangers 8,81 % ()
Taux de chômage 14,66 % (2022)
Revenu annuel moyen 19 166 €/hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 34,05′ nord, 5° 31,95′ est
Superficie
– Terr. non-bâtis
– Terrains bâtis
– Divers
95,63 km2 (2022)
88,47 %
3,7 %
7,83 %
Localisation

Situation de la ville dans son arrondissement et la province de Luxembourg
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Virton
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Virton
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Virton
Géolocalisation sur la carte : province de Luxembourg
Virton
Liens
Site officiel virton.be

Virton (prononcer [viʁtɔ̃]  ; gaumais : Viertån ; wallon : Vierton) est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Luxembourg. Elle est le chef-lieu de son arrondissement.

Virton est la capitale de la Gaume, région culturelle où la langue vernaculaire traditionnelle est le gaumais. Elle fait partie de la Lorraine gaumaise.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous différentes graphies : Vertunum, 1183 ; Vertun, 1187 ; Verton, 1240[1]. Contrairement à l'explication la plus courante, l'origine du nom de Virton ne vient pas de la confluence des deux rivières Vire et Ton. Selon une hypothèse ancienne, Virton dériverait du latin Vir Tonans, l'homme tonnant, évoquant le dieu Jupiter. Suivant une explication plus largement partagée, Virton viendrait de deux mots gaulois : viro d'une part, signifiant homme ou vrai et -duno d'autre part, signifiant colline, forteresse ou agglomération.

Géographie

Représentations cartographiques de la commune
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

Virton est située à une distance de 190 km au sud-est de Bruxelles et de 43 km à l'ouest de la ville de Luxembourg.

Sections

# Section Superf.
(km2)[2]
Habitants
(2020)[2]
Habitants
par km2
Code INS
1 Virton 15,19 3 576 235 85045A
2 Ethe 27,74 1 912 69 85045B
3 Latour 9,09 1 201 132 85045C
4 Saint-Mard 16,77 2 842 169 85045D
5 Ruette 12,38 872 70 85045E
6 Bleid 14,45 930 64 85045F

Géologie

La commune fait partie de la Lorraine belge, seule région géologique du Jurassique (Ère secondaire) de Belgique.

Hydrographie

Le Ton, un affluent de la Chiers, traverse la ville en bordure sud-est avant de prendre les eaux de la Vire un peu plus au sud.

Communes limitrophes

La commune est délimitée au sud par la frontière française qui la sépare du département de Meurthe-et-Moselle et de la région Lorraine.

Voies de communication et transports

La gare ferroviaire de Virton–Saint-Mard est desservie par la ligne 165 Athus-Libramont.

Virton est le point de départ de la route nationale 82 menant à Arlon. Elle est traversée par la route nationale 87 reliant la frontière française à Lamorteau (Rouvroy) et Parette (Attert), ainsi que par la route nationale 88 reliant Florenville et Athus (Aubange).

La commune est desservie par un large réseau de pistes cyclables et est traversée par le chemin de grande randonnée GR 129.

Subdivisions

Localités

La commune comporte six sections : Bleid, Ethe, Ruette, Latour, Saint-Mard et Virton.

Belmont . Ethe . Bakèse
N Chenois . Latour . Gomery . Bleid
O    Ville de Virton    E
S
Saint-Mard Ruette . Saint-Remy
Grandcourt

Pierrard-lez-Virton

Pierrard ou Pierrard-lez-Virton est un lieu-dit sis à deux kilomètres à l'est de la ville belge de Virton, dont il fait partie dans la province de Luxembourg. Le toponyme est étroitement lié depuis le mois d'octobre de l'année 1900[3] à l'Ecole des Arts et Métiers qui s'y est développée.

Le lieu-dit est situé à la confluence du Rabais et du Ton, où s'est développée à l'origine une activité sidérurgique.

Histoire

À la fin du XVe siècle, Jehan le fondeur[4], bourgeois de Virton, obtient du Duc de Lorraine l'autorisation d'ériger une forge avec un fourneau auprès des aulnes de Rabais et joignant les prés de la Grange au Bois, moyennant le paiement d'une redevance pour la jouissance du cours de la rivière. Une partie des usines se trouvant sur le territoire de Latour, une redevance était également due au Seigneur de Latour.

La forge de Rabais (ou Raba ou Rabba ou Rabay) passe alors par héritage dans les mains de Pierrard le fraire, qui donne son nom à la forge et ensuite au lieu-dit[5].

Par la suite, le site verra se succéder différentes activités industrielles[6] : une platinerie, une scierie, une halle avec une batterie à céréales, une tuilerie, une fonderie, une fabrique de peignes en caoutchouc, une fabrique de chicorée.

Le site de Pierrard est repris sur la carte Vandermaelen établie vers 1850[7].

À la fin du XIXe siècle, le site est abandonné.

C'est en 1898 que le chanoine E.Crousse, anticipant les préoccupations des industriels du bassin lorrain en matière de main-d'œuvre, défend l'idée de créer sur le site une Ecole des Arts et Métiers[8]. L'école ouvre à la fin de l'année 1900.

Période contemporaine

Le site héberge aujourd'hui différentes entités consacrées à l'enseignement[9] :

  • l'Institut des Arts et Métiers Pierrard (IAMP), établissement d'enseignement secondaire ;
  • l'École d'Ingénieurs de Pierrard-Virton, département de la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (Hénallux), anciennement connue sous le nom d'Institut Supérieur Industriel de Pierrard ;
  • l'École d’enseignement de promotion sociale (ILLEPS) ;
  • le siège Sud-Luxembourg des Centres d’Education et de Formation en Alternance (CEFA).
Autre curiosité
  • La Maison à chauves-souris[10].

Population et société

Évolution démographique avant la fusion de 1977

  • Source : DGS - recensements de la population

Évolution démographique de la commune fusionnée

En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :

Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

  • Source : DGS, de 1831 à 1981 = recensements population ; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque [11].

Histoire

Il existe quelques éléments pour affirmer que ce qui a été appelé ultérieurement Vertunum a été occupé avant la conquête des Gaules.

À l'époque romaine, Vertunum est un lieu important situé à proximité de l'intersection de plusieurs voies de communication. En 2024, des fouilles dévoilent un important site industriel gallo-romain datant du IIIe siècle, une série d'habitations et un autel dédié à Mercure[12].

En 406, cette bourgade est détruite par les barbares. Le nouveau Virton est construit plus au nord.

La première mention de Virton apparaît dans une bulle du pape Luce III en 1183. Elle dépend alors de la maison de Chiny : l'un des premiers comtes y construit un château. La ville est soumise à la loi de Beaumont en 1270.

À la disparition de la famille de Chiny, Virton dépend de nombreuses dynasties jusqu'à la Révolution française.

À la chute de Napoléon en 1815, le village est rattaché, de par le Traité de Vienne, à la Confédération germanique en même temps que le duché de Luxembourg. Virton deviendra définitivement belge avec le Traité de Londres en 1839, malgré l'attachement sentimental à la France toute proche (en 1830, le drapeau français flotta sur la tour de l'église et en 1848, des émeutes républicaines survinrent dans la ville).

En , Virton est le lieu de combats meurtriers lors des premiers chocs entre troupes françaises et allemandes.

Héraldique

La ville possède des armoiries.
Blasonnement : De gueules à deux flèches d’or passées en sautoir, les pointes en bas, armées et empennées d’argent.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, .



Politique et administration

Conseil et collège communal 2024-2030

Collège communal
Bourgmestre Etienne Chalon MR - Citoyens
1er Échevin Michel Mullens Les Engagés - Citoyens
2e Échevin Pascal Massart Citoyens
3e Échevin Gérard Mullenders Citoyens
4e Échevin Bertrand Chapellier Citoyens
5e Échevine Annick Van den Ende Les Engagés - Citoyens
Présidente du CPAS Lison Themelin Citoyens

Maires (bourgmestres)

Les maires — la Gaume est la seule région de Belgique où les bourgmestres sont appelés maires — de la commune de Virton depuis la fusion des communes[13] sont :

  • Joseph Michel ;
  • Jean Culot ;
  • Élie Deworme ;
  • Claude Baudoin ;
  • Pierre Scharff ;
  • Michel Thiry ;
  • François Culot ;
  • Vincent Wauthoz ;
  • Etienne Chalon.

Sécurité et secours

La ville fait partie de la zone de Police Gaume pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.

Patrimoine et culture

Patrimoine architectural

On compte aussi à Virton un riche patrimoine immobilier classé.

Culture

Folklore

Le se déroule la fête des amoureux. Cette fête serait d'origine médiévale. Les différentes animations durant cette journée sont l'élection du « Roi du pâté gaumais » (les participants doivent manger le maximum de pâtés en 20 minutes accompagné de café), le « Just married trophy » (les jeunes mariés de l'année parcourent la ville), et les géants le D'Jean et la D'Jeanne qui accompagnent la fanfare de Saint-Mard dans les rues. Restauration dans les bars et restaurants de la ville du matin au soir et dans la nuit.

Enseignement

Virton est un centre d'enseignement réputé avec 9 écoles primaires, 2 établissements d'enseignement spécialisé, 4 écoles secondaires, 2 implantations d'enseignement supérieur, 3 unités d'enseignement de promotion sociale.

Enseignement Secondaire

La commune compte 4 écoles secondaires :

  • l'Athénée royal Nestor Outer de Virton (ARNO) ;
  • le Collège Notre-Dame du Bonlieu (CNDB) ;
  • l'Institut de la Sainte-Famille de Virton (ISF) ;
  • l'Institut des Arts et Métiers de Pierrard (IAMP).

Enseignement Supérieur

La commune accueille une implantation de la Haute école de Namur-Liège-Luxembourg (HENALLUX), à savoir l'École d'Ingénieurs de Pierrard-Virton.

Le campus de Virton de la Haute école Robert Schuman (HERS) est issu de l'ancienne École normale de Virton et dispense des formations dans le domaine pédagogique.

Économie

Sports et vie associative

Sports

Clubs

Nom Sport Division Stade/Salle Fondation
Royal Excelsior Virton Football Division 1B Stade Yvan Georges 1922
TTC Virton Tennis de table Superdivision, Séries nationales, régionales et provinciales de Interclubs Salle du club à la Cour Marchal 1976

Vie associative

Personnalités liées à la commune

  • Édouard d'Huart (1800–1884), ancien député de l'arrondissement de Virton et ministre des finances.
  • Charles Magnette (1863-1937), sénateur, président du Sénat.
  • Nestor Outer (1865-1930), écrivain, journaliste et peintre.
  • Joseph Chot (1871-), professeur, écrivain régionaliste.
  • Camille Barthélemy (1890-1961), peintre et graveur.
  • Edmond-Pierre Fouss (1893-1987), fondateur du Musée gaumais.
  • Jean Lejour (1913-1990), aquarelliste.
  • Joseph Michel (1925-2016), ministre belge de l'éducation entre 1977 et 1979 et ministre de l'intérieur entre 1974-1977 et 1986-1988, président de la Chambre.
  • Claude Raucy (1939-2024), écrivain et poète.

Notes et références

  1. A. Brion. Où plongent les racines des noms propres ? 2007, p. 104.
  2. https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  3. Pierrard des origines à l'an 2000, 2000, Luc Monin, Collectif, p. 37
  4. Notices historiques sur Virton, 1932, Paul Roger, p. 562
  5. Notices historiques sur Virton, 1932, Paul Roger, p. 563
  6. Notices historiques sur Virton, 1932, Paul Roger, p. 564-569
  7. Carte Vandermaelen, 1850, carte géoréférencée sur l'application WebGis de la Région Wallonne (Sélectionner l'option "Fond de plan et voyage dans le temps") : http://geoapps.wallonie.be/webgisdgo4/#BBOX=234099.36365375976,237274.3700037725,29163.067508545166,30672.518444113703
  8. Pierrard des origines à l'an 2000, 2000, Luc Monin, Collectif, p. 29
  9. Pierrard - Arts et Métiers
  10. (en) « Maison Pierrard : INTERREG IVa Lorraine », sur interreg-lorraine.eu (consulté le ).
  11. https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fstatbel.fgov.be%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffiles%2Fdocuments%2Fbevolking%2F5.1%2520Structuur%2520van%2520de%2520bevolking%2FPopulation_par_commune.xlsx&wdOrigin=BROWSELINK
  12. « Découverte exceptionnelle d’un site industriel gallo-romain à Virton », sur RTBF (consulté le )
  13. G. Lambert, J. Michel, A. Petit et P. Vaulet, Histoire de Virton : des origines à l'an 2000, Virton, Éd. des musées gaumais ASBL, .

Voir aussi

Bibliographie

  • A. Brion, Le pays gaumais, 1989/1992, p. 139.
  • L. Lomry, Le pays gaumais, , p. 6–8.
  • Valérie Pesesse, Travail de fin d'études en vue de l'obtention d'un diplôme d'institutrice primaire, 1995–1996.
  • Denis Henrotay et al., Le patrimoine de Virton, Agence wallonne du Patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 71), , 64 p. (ISBN 978-2-87522-028-8)
  • G. Lambert, J. Michel, A. Petit et P. Vaulet, Histoire de Virton : des origines à l'an 2000, Virton, Éd. des musées gaumais ASBL, .
  • Paul Roger, Notices historiques sur Virton, Virton, .
  • Luc Monin et collectif, Pierrard, des origines à l'an 2000 : Histoire de l'Ecole d'Arts et Métiers de Pierrard-lez-Virton, .

Liens externes

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