Prudent-Joseph Deladrière
| Prudent-Joseph Deladrière Prudent Joseph De Ladrière | |
| Naissance | Mons |
|---|---|
| Décès | (à 67 ans) |
| Origine | Pays-Bas autrichiens |
| Allégeance | France Royaume uni des Pays-Bas Belgique |
| Arme | Cavalerie Gendarmerie |
| Grade | Lieutenant-Colonel |
| Années de service | – 1846 |
| Conflits | Guerres napoléoniennes Révolution belge |
| Faits d'armes | Journées de Septembre Combats de Mons |
| Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de l'ordre militaire de Guillaume Chevalier de l'ordre de Léopold Croix de fer |
Prudent-Joesph Deladrière, né le à Mons (dans les Pays-Bas autrichiens) et mort le , est un gendarme et militaire au service du Premier Empire français, puis du Royaume uni des Pays-Bas et finalement de la Belgique.
Après avoir rejoint les volontaires de la révolution belge de 1830, il devient le premier commandant de la gendarmerie belge après la création de cette dernière sur les cendres des unités des unités de la maréchaussée royale présentes dans les Pays-Bas méridionaux.
Biographie
Au service de la France
Prudent-Joseph Deladrière commence sa carrière militaire pendant la période française de l'histoire de la Belgique, le , au service du Premier Empire, dans la Grande Armée de Napoléon Ier. Il s'enrôle comme soldat au 27e régiment de chasseurs à cheval et participe aux campagnes de Prusse et de Pologne. Il est blessé une première fois le lors de la célèbre bataille d'Iéna, lorsqu'il reçoit trois coups de sabre à la tête. Il participe ensuite à la guerre franco-suédoise et devient sous-officier. Il est promu maréchal des logis-chef en 1812 puis est engagé sur le front de la guerre d'indépendance espagnole. Après avoir été blessé d'un coup de sabre au bras, il est fait prisonnier et reste à bord d'un ponton pendant quatre mois dans la baie de Gibraltar avant d'être remis en liberté à l'occasion d'un échange de prisonniers. Deladrière participe ensuite à la bataille des Arapiles puis à la bataille de Vitoria et devient officier le , promu au grade de sous-lieutenant dans le 2e régiment de chasseurs à pied de la Garde impériale. Il est engagé dans la campagne de 1814, à la suite de laquelle il est à nouveau blessé par un boulet de canon à la bataille de Brienne le puis par deux coups de lance à la bataille de Craonne, en mars. Il est licencié au mois d'octobre de la même année après la défaite française.
Au service du Royaume uni des Pays-Bas
Rentré en Belgique, Deladrière intègre les forces armées du royaume uni des Pays-Bas le 21 septembre 1814 en tant que sous-lieutenant. Il participe à la guerre de la septième coalition contre ses anciens frères d'armes français lors de la campagne de Belgique en 1815. Il est promu lieutenant en 1818 puis intègre la maréchaussée royale : le corps de gendarmerie du royaume uni des Pays-Bas. Lorsque débute la révolution belge et l'insurrection de 1830 dans les Pays-Bas méridionaux, Deladrière est en garnison à Mons et rejoint les insurgés belges en prenant une part considérable aux combats menés dans cette ville[1]. Le , il enjoint ses gendarmes à porter la blouse révolutionnaire et monte un corps-franc de 140 d'entre eux qui s'en vont participer aux Quatre Jours de Bruxelles[2]. Lors de l'arrestation de Pierre Emmanuel Félix Chazal qui tente de soulever la garnison de la forteresse de Mons le [3], Deladrière intervient en sa faveur et parvient à le faire sortir hors de la ville.
Au service de la Belgique
Le , soit en plein pendant les Journées de Septembre, Deladrière est nommé capitaine de gendarmerie puis, dans la soirée, promu au grade de major par arrêté du gouvernement provisoire de Belgique en récompense des services rendus. Le , soit deux jours après la déclaration d'indépendance de la Belgique, il est nommé commandant de la toute jeune gendarmerie nationale belge qu'il a pour mission d'organiser. Il est remplacé dès le de la même année par le Colonel Brixhe puis, en 1839, il est promu lieutenant-colonel et commandant de place en 1842. Il obtint sa retraite en 1846.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur ([4])
- Chevalier de l'ordre militaire de Guillaume
- Chevalier de l'ordre de Léopold
- Croix de fer
Voir aussi
Bibliographie
- Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Biographie nationale de Belgique, vol. XI, Bruxelles, Bruylant-Christophe et compagnie, 1890-1891 (lire en ligne), p. 21-23.
- J. R. Leconte, Prudent-Joseph Deladrière, 1788-1855, Bruxelles, Musée royal de l'armée et d'histoire militaire, , 557-577 p.
- À travers l’histoire de notre armée : Le premier commandant de la Gendarmerie Nationale Belge : Prudent Joseph Deladrière, (présentation en ligne), chap. 2, p. 7
Notes et références
- ↑ Comité administratif de la Société centrale des décorés de ta Croix de fer, Liste nominative des citoyens décorés de la Croix de fer, Bruxelles, Imprimerie et lithographie de P-M Michelli, (lire en ligne), p. 40
- ↑ « La grenade, emblème de la gendarmerie. », sur Anciens gendarmes asbl - oud-rijkswachters vzw
- ↑ « Chazal Pierre (1808-1892) », sur Unionisme
- ↑ « Légion d'Honneur de Prudent-Joseph Deladrière », sur Archives nationales françaises - Base de données Léonore
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