viol conjugal

(Siècle à préciser) Composé de viol et de conjugal.

viol conjugal \vjɔl kɔ̃.ʒy.ɡal\ masculin

1. (Droit) Viol commis par le partenaire intime, qu’il soit époux, concubin ou compagnon, sur la personne avec laquelle il entretient ou entretenait cette relation.
   • Si le baron Jean ne dormait plus ! s’il apparaissait tout à coup sur l’escalier, une lampe à la main, lui, le mari, en chemise, nu peut-être, énorme ! s’il s’élançait sur elle, l’enlevait, l’emportait, la recouchait sous l’exécrable viol conjugal, la touchant partout avec ses grosses mains où il y avait des poils, lui couvrant toute la bouche d’un baiser très large, qui souffle ? — (Catulle Mendès, Méphistophéla dans la bibliothèque Wikisource , chapitre III, E. Dentu, 1890, page 129)
   • — […] On adore la moralité en Belgique. Vous mettrez dans la brochure la conclusion que vous voudrez, mais j’ai ma clientèle dans les familles, chrétiennes surtout, et je vous jure que pour elles il n’y a de fin au supplice d’Herminie que dans la maternité.
     — Soit le viol conjugal. Allons-y. — (Émile Bergerat, Souvenirs d’un enfant de Paris, Volume 4 Le Martyre théâtral, Partie « Herminie », chapitre III « Une lecture chez Sarcey », Eugène Fasquelle, 1913, page 40)
   • La loi de 1983 définit enfin le viol avec précision et de façon asexuée. Dès lors, le viol au masculin et le viol conjugal tombent sous le coup de la justice. — (Anne-Marie Sohn, Revue d’histoire moderne et contemporaine, « Comptes rendus », Société d’histoire moderne et contemporaine, 1954, page 197)
   • Le viol conjugal est un crime odieux, un acte de destruction et de domination commis dans l’intimité du huis clos familial. Il se cache derrière le bouclier du devoir conjugal, qui n’existe plus depuis 1990. — (Guénaèle Calant, « Seine-et-Marne : quinze ans de prison pour des viols et des violences sur ses compagnes », Le Parisien, 3 novembre 2017)
   • En France, la victime connaît l’agresseur neuf fois sur dix, et dans ce cas, une fois sur deux, le violeur est le conjoint ou un ex-conjoint. Des chiffres édifiants, cités dans l’ouvrage collectif Le viol conjugal : un crime comme les autres ? (CNRS éditions), dirigé par le médecin légiste Patrick Chariot. — (Juliette Hochberg, « "Attends, c’est bientôt fini" : le viol conjugal, de la minimisation à la prise de conscience des victimes », Marie Claire, Issy-les-Moulineaux, mise à jour le 25 novembre 2024. Consulté le 26 février 2025 → lire en ligne)

• La prononciation \vjɔl kɔ̃.ʒy.ɡal\ rime avec les mots qui finissent en \al\.
• France (Toulouse) : écouter « viol conjugal [vjɔl kɔ̃.ʒy.ɡal] »
• France : écouter « viol conjugal [vjɔl kɔ̃.ʒy.ɡal] »
• Somain (France) : écouter « viol conjugal [vjɔl kɔ̃.ʒy.ɡal] »

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