normalisation

Dérivé de normaliser, avec le suffixe -ation.

normalisation \nɔʁ.ma.li.za.sjɔ̃\ féminin

1. Action de normaliser, ou résultat de cette action.
   • (Europe) La normalisation technique du type « normes ISO » a pris une importance considérable, pas uniquement en termes de quantité de normes produites, mais également quant au champ d’application de la normalisation. Celui-ci couvre désormais aussi bien les marchandises, les services, l’environnement, voire les responsabilités sociales des entreprises (ISO 26000) ou la lutte contre la corruption (ISO 37000). (...) En effet, la stratégie d’harmonisation « nouvelle approche », initiée dans les années 1980 par le président de la Commission européenne Jacques Delors, a placé la normalisation technique au cœur de la libre circulation des marchandises (le marquage « CE » que vous trouvez sur vos produits en témoigne) et a connu rapidement un succès manifeste. — (Arnaud Van Waeyenberge , Droit européen : nul n’est censé (désormais) ignorer les normes The Conversation, 23 juin 2024)
2. (En particulier) (Bases de données) Passage à la forme normale des entités d’une base de données.
   • Le but de la normalisation est d'avoir un "bon" modèle de données dans lequel les données seront bien organisées et consistantes. — (Optimisation des bases de données : Mise en œuvre sous Oracle - Page 33, Laurent Navarro - 2010)
3. (Linguistique, Sociologie) Aspect d’une politique linguistique consistant à normaliser l’usage d’une langue sur un territoire, à la rendre habituelle, à la mettre en avant dans sa variante normalisée.
   • En fait, les langues connaissent au cours de leur vie une double tension entre une normalisation ou standardisation au cours de leur expansion et en même temps une tendance au fractionnement. — (Philippe Blanchet, « Discriminations: combattre la glottophobie ». Plurilinguisme, entreprises, économie et société, Observatoire européen du plurilinguisme, 2018. page 209-219. CAIRN.INFO, → lire en ligne)
4. (Sociologie) Processus par lequel des comportements, des idées, des normes ou des pratiques sociales deviennent considérés comme « normaux » ou acceptables au sein d’une société ou d’un groupe social.
   • Ainsi, la représentation sociale de la toxicomanie devient, en quelques années, plus clinique que morale, plus réalité vécue qu’infraction pénale. Cette transformation se repère dans les termes mêmes qui la véhiculent : dans le discours social actuel, le toxicomane est devenu usager de drogue. Il n’est plus délinquant mais malade. Ce qui traduit une espèce de « normalisation » de la conduite toxicomaniaque et la fin du toxicomane sauvage. L’ajustement social envisage aujourd’hui la légalisation du cannabis (plus ou moins sous prétexte thérapeutique). — (Pierre Mannoni, « Chapitre III. Structure, fonction et dynamogénie des représentations sociales ». Les Représentations sociales, Presses Universitaires de France, 2022. p.45-76. CAIRN.INFO, → lire en ligne)
   • Le fascisme-régime revêt quant à lui des accents conservateurs et traditionalistes. À partir de 1921, afin de parvenir au pouvoir, Mussolini passe un compromis avec les institutions et les forces sociopolitiques traditionnelles qui, de leur côté, espèrent utiliser le fascisme pour résoudre la crise italienne et misent sur sa normalisation. — (Olivier Forlin, « Chapitre 5 - Fascisme ou fascismes ? ». Le fascisme Historiographie et enjeux mémoriels, La Découverte, 2013. p.137-177. CAIRN.INFO, → lire en ligne)
   • Aux États-Unis, l’organisation collective incluant communautés et personnes en soutien a permis de mettre en difficulté les expulsions massives commanditées par Trump. En France, les expulsions sont tout aussi expéditives et les centres de rétention en sont le sas. Nous pouvons lutter contre la normalisation de ces pratiques inhumaines, et les entreprises ont le choix d’être complices ou non. — (« CRA de Mérignac : De malhonnêtes gens ciblent les sièges des boîtes complices », La Grappe, site collaboratif de lutte sur Bordeaux & alentours, 12 juillet 2025 → lire en ligne)
5. (Cartographie) Prescription ou recommandation d’un ensemble de règles pour le choix ou la représentation des toponymes, à appliquer au niveau régional, national ou international^[1].

• France (Lyon) : écouter « normalisation [Prononciation ?] »
• France (Vosges) : écouter « normalisation [Prononciation ?] »
• France (Vosges) : écouter « normalisation [Prononciation ?] »
• Saint-Laurent-de-Cerdans (France) : écouter « normalisation [Prononciation ?] »

• normalisation sur l’encyclopédie Wikipédia

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normalisation \ˌnɔː(ɹ).mə.laɪ.ˈzeɪ.ʃən\ (Royaume-Uni)

1. (Indénombrable) Normalisation.

• Algérie : écouter « normalisation [Prononciation ?] » (niveau moyen)