huguenot

Voir aussi : Huguenot

Français

Étymologie

(1552) De l’allemand Eidgenosse confédéré »)[1], simplifié en eignot et francisé (via la Suisse, et plus précisément la ville de Genève) en eyguenot.

Adjectif

Singulier Pluriel
Masculin huguenot
(h aspiré)\yg.no\
huguenots
(h aspiré)\yg.no\
Féminin huguenote
(h aspiré)\yg.nɔt\
huguenotes
(h aspiré)\yg.nɔt\

huguenot (h aspiré)\yg.no\ masculin singulier

  1. (Vieilli) Qui concerne les protestants calvinistes.
    • Pour le parti huguenot, qui dénonce la tyrannie des Espagnols au nom de la liberté chrétienne, la réponse n'est pas si simple. Lui aussi est pressé par le temps, lui aussi éprouve la hâte qui animait les conquistadors […].  (Frank Lestringant, Le Huguenot et le sauvage : L'Amérique et la controverse coloniale, en France, au temps des guerres de Religion (1555-1589), 3e édition , Librairie Droz, 2004,p. 390)
    • Ce sont leurs performances sur le champ de bataille au service de la couronne française pendant les guerres de religion françaises qui en ont témoigné, notamment lors du conflit qui s'est déroulé à Dreux, où l'armée huguenote a été arrêtée par un bloc de piquiers suisses jusqu'à ce que la cavalerie catholique puisse lancer une contre-attaque.  (Fouad Sabry, Armée, chap. 7 : Les mercenaires suisses, Éditions Un Milliard De Personnes Informées, 2024)
    • C’était une maison de province très modeste, où se sentait l’austérité huguenote, et dont la propreté et l’ordre irréprochables étaient le seul luxe.  (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)

Nom commun

SingulierPluriel
huguenot huguenots
(h aspiré)\yg.no\

huguenot (h aspiré)\yg.no\ masculin (pour une femme, on dit : huguenote)

  1. (Histoire, Protestantisme) (Vieilli) Appellation donnée par leurs ennemis aux protestants calvinistes français pendant les guerres de religion.
    • […] : le roi Charles, particulièrement, avait mis à ce mariage, qui […] attirait à Paris les principaux huguenots de France, une persistance qui ressemblait à de l’entêtement.  (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
    • L'année 1561 vit les exploits des calvinistes de Sedan et l'incendie de l'abbaye d’Hautvillers. De Rethel on envoie à Reims tous les ornements des églises pour les soustraire à la fureur des huguenots ; […].  (Abbé Th. Portagnier, « Le Châtelet-sur-Retourne, Bergnicourt, Alincourt, Mondrégicourt et Épinois », chap. 8, dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims, vol. 54 (1872-1873), Reims : chez P. Giret, 1874, p. 357)
    • Messieurs, continua Rohan, pourquoi le duc de Guise prétend-il nous évincer ? C’est qu’il est chef du parti catholique ; et que nous tous, messieurs, convertis ou non, nous sommes encore des huguenots.  (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)

Synonymes

Hyperonymes

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Prononciation

Voir aussi

  • huguenot sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (huguenot), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. « huguenot », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage