douer
Français
Étymologie
Verbe
douer \dwe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- (Désuet) Donner des qualités ou des avantages, des défauts ou des désagréments.
Comme la cinquième ouvrait la bouche pour parler, l’on entendit dans la cheminée un bruit comme d’une grosse pierre qui tomberait du haut d’un clocher, et Carabosse parut toute barbouillée de suie, criant à tue-tête : « Je doue cette petite créature de guignon guignonnant. Jusqu’à l’âge de vingt ans.
— (Marie-Catherine d'Aulnoy, Les Contes de fées, 1698. Conte La Princesse Printanière.)
- Pourvoir de [[qualités, conférer des aptitudes. — Note : Ne s’emploie plus guère qu’en parlant des avantages qu’on reçoit de la providence, de la nature.
Un séraphin, une fée, qui s’étaient enamourés naguère l’un de l’autre au chevet d’une jeune mourante, qu’elle avait douée à sa naissance de toutes les grâces des vierges.
— (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)La nature, qui plaisante parfois en lâchant de ces créations falottes, l’a douée d’une taille de tambour-major.
— (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)La seconde nommée Noubosse
— (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du Mal-aimé », in Alcools, 1913)
Est un bel arc-en-ciel joyeux
Les dieux s’en servent à leurs noces
Elle a tué trente Bé-Rieux
Et fut douée par Carabosse.- (Emploi pronominal)
Le cosmos enfin se douait d’une bénignité rassurante.
— (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
Dérivés
Apparentés étymologiques
Traductions
Prononciation
Anagrammes
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Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (douer)
- ↑ « douer », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « douer », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
Étymologie
Verbe
douer \Prononciation ?\