courbeur

(XVIII^e siècle)^[1] Dérivé de courber, avec le suffixe -eur.

courbeur \kuʁ.bœʁ\ masculin

1. Qui courbe quelque chose.
   • Chargé de ce soin, le facteur parfois âgé, rhumatisant, ou simplement peu courbeur d’échine, se voit contraint à s’incliner jusqu’au ras du sol, à relever souvent sa haute taille, puis à la recourber jusqu’à la dernière missive extirpée de son repaire. — (Alphonse Allais, La vie drôle : Néo-postalités, dans Le Journal, 12^e année, n^o 4076, Paris, 28 novembre 1903, page 1)
   • La température doit être réglée de telle sorte que le ramollissement soit juste suffisant pour permettre à la feuille de se courber à angle droit en passant sur le rouleau courbeur. — (M. Babille, L’évolution de la verrerie en France et les procédés actuels de fabrication du verre, dans Céramique et verrerie, 49^e année, n^o 799, Paris, 25 janvier 1929, page 49)

courbeur \kuʁ.bœʁ\ masculin (pour une femme, on dit : courbeuse)

1. Celui qui courbe quelque chose.
   • A cet arbre se rattache la fable du Pityokamptes ou courbeur de pins, brigand qui avait choisi pour théâtre de ses crimes l'entrée de l’isthme de Corinthe, et qu’on appelait le Diable des pins. Il était assez fort pour pouvoir courber ces arbres dont l’isthme était couvert, et il exigeait des voyageurs le même tour de force. — (Bulletin de la Société d’horticulture et d’arboriculture de la Côte-d’Or, n^o 4, juillet-août 1864, page 125)
   • Il est une heure où vient la justice popuaire, une heure où l’homme qui comme M. Péraldi n’a jamais été qu’un courbeur d’échine, voit la vieillesse désassouplir, la grâce et l’élégance de ses courbettes. — (L’Avenir, journal démocratique du Gers et du Sud-ouest, 7^e année, n^o 114, 23 septembre 1874, page 1)
   • Petrequin, Pierre, courbeur dans la maison Peugeot et C^e à Pont-de-Roide. — (Médailles d’honneur, dans Le petit Comtois, 15^e année, n^o 4865, Besançon, 16 janvier 1897, page 1)
2. Appareil ou machine qui courbe quelque chose.
   • Les coudes sont opérés par un courbeur et un courbeur-coupeur muni d’un couteau formant cisaille avec l’arête du pignon fendu et coupant le fil sans aucune chute. — (Tracteurs et machines agricoles : livre du maître, tome II, CNEEMA, Antony, 1973, page 207)

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