corbleu

Français

Étymologie

Altération euphémique de corps Dieu, cf. palsambleu, ventrebleu, etc.

Interjection

Invariable
corbleu
\kɔʁ.blø\

corbleu \kɔʁ.blø\

  1. (Vieilli) (Par euphémisme) Juron marquant une vive humeur nuancée d’indignation.
    • « Qu’allais-tu faire à la fontaine, corbleu, Marion ? » est le type même de la complainte du mari trompé.
    • Corbleu, je suis plus votre ami que vous ne pensez, car dès la première rencontre, j’aurais pu, en disant un mot au cardinal, vous faire couper le cou.  (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 876)
    • — Et corbleu ! monsieur, à qui parlez-vous ? Puis-je rien comprendre à ce régime nouveau sous lequel vit la France ?  (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
    • Corbleu ! qu’est-ce que c’est que ça ?  (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
    • Je suis chez moi, j’y reste, et resterai, corbleu, si longtemps que je peux.  (Romain Rolland, Colas Breugnon, 1919)

Variantes

Apparentés étymologiques

Prononciation

Anagrammes

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Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (corbleu), mais l’article a pu être modifié depuis.