chiqué

De chiquer, au sens « faire avec chic, habilement ».

chiqué \ʃi.ke\ masculin (Indénombrable)

1. (Familier) Excès d’élégance, fausse apparence dans un désir d’impressionner, bluff, simulation.
   • Sur cette même chaise longue sur laquelle j’étais assis, ma récente amie, dans les jours ordinaires, devait certainement faire l’amour et un peu de chiqué avec des messieurs divers, sans y attacher, non plus qu’eux, beaucoup d’importance. Un peu de satisfaction, un peu d’argent, et chacun s’en va content, ne pensant déjà plus aux gestes qu’il vient de faire. — (Paul Léautaud, Le Petit Ami, 1903, réédition Le Livre de Poche, 1964, page 187)
   • Ah, comtesse ! Mais alors il n’y a que du maquillage, de artificiel, du chiqué ici, pour les hommes comme pour les fleurs ? — (Paul Vibert, « Le Maquillage des fleurs », Pour lire en bateau-mouche, Éditions Berger-Levrault, 1905, page 292.)
   • Ah ! mais, je commence à en avoir assez, de vous autres et de vos simagrées. Je sais ce que vous valez, à présent, vous tous, et votre guerre, et votre Empire, et votre trompe-l’œil… De la camelote, tout ça, du chiqué ! — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 349 de l’édition de 1921)
   • Rien ne le gênait aussi cruellement que d’être obligé de lire à haute voix un passage lyrique ; il ricanait, il rougissait, il n’en pouvait plus de dégoût, de honte : « Quel chiqué ! » — (Alexandre Vialatte, Battling le ténébreux, 1928)

chiqué \ʃi.ke\

1. Participe passé masculin singulier du verbe chiquer.

• France (Lyon) : écouter « chiqué [Prononciation ?] »
• France (Grenoble) : écouter « chiqué [Prononciation ?] »
• Vosges (France) : écouter « chiqué [Prononciation ?] »

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