attarder

Du verbe tarder, qui vient du latin tardare (« ralentir », « entraver » ou « empêcher »), et du préfixe ad- (« jusqu’à », « vers », « dans le but de »).

Le "d" du préfixe "ad" s'est assimilé au "t" de "tarder", ce qui se comprend bien du fait que le "d" et le "t" sont deux consonnes dentales. La différence entre « tarder » et « s’attarder », réside dans l’action. Le premier signifie un état (« être en retard »), alors que le deuxième signifie une action (« aller jusqu’au retard », et donc « se mettre en retard »).

attarder \a.taʁ.de\ pronominal 1^er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s’attarder)

1. Se mettre en retard, demeurer plus longtemps qu’il ne le faudrait.
   • Le débarquement d’une automobile à quai était une manœuvre peu familière aux employés de la petite station, et le train s’attardait, et Psyché devenait impatiente. — (Pierre Louÿs, Psyché, 1927, p.137)
   • (Sens figuré) — […] ; Saint-Cirq-la-Popie était, au moyen-âge, une riche cité fortifiée ; il n’est plus qu’un bourg croulant où s’attardent 150 habitants. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
   • Une des grandes règles de l’art : ne pas s’attarder. — (André Gide, Journal, 8 février 1927.)
   • Son œil s’attarde pourtant sur la jauge d’essence. Impitoyable, l’aiguille marque zéro. Par quel miracle, le réservoir où Mr. Smith a versé de ses mains, au moment du départ, soixante-dix litres de supercarburant, a-t-il pu se vider subitement ? — (Serge Dalens, La tache de vin, Éditions Fleurus, 2012, p 189)

• \a.taʁ.de\
• France : écouter « attarder [a.taʁ.de] »
• France (Vosges) : écouter « attarder [Prononciation ?] »
• Somain (France) : écouter « attarder [Prononciation ?] »

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• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (attarder), mais l’article a pu être modifié depuis.