Sainte-cécile (côtes-du-rhône villages)

Sainte-cécile

cave coopérative de Sainte-Cécile-les-Vignes.

Désignation(s) Sainte-cécile
Appellation(s) principale(s) côtes-du-rhône-villages
Type d'appellation(s) dénomination au sein d'une AOC / AOP
Reconnue depuis 2017
Pays France
Région parente vignoble de la vallée du Rhône
Sous-région(s) vallée du Rhône méridionale
Localisation Vaucluse
Saison deux saisons sèches (hiver et été) et deux pluvieuses (automne et printemps)
Climat tempéré méditerranéen sous influence du mistral
Sol cailloux sur sols argilo-limoneux ou argilo-sableux
Superficie plantée 301 hectares (en 2024)[1]
Cépages dominants grenache N[2], mourvèdre N, syrah N, etc.
Vins produits rouges
Production 9 489 hl (en 2024)[1]
Pieds à l'hectare min. 4 000 pieds par ha, soit max. 2,5 m2 par pied[3]
Rendement moyen à l'hectare 32 hl/ha (en 2024)[1]
Site web sainte-cecile.com

Le sainte-cécile[4], ou côtes-du-rhône-villages Sainte-Cécile, est un vin produit sur les communes de Sainte-Cécile-les-Vignes, Suze-la-Rousse, Tulette, Sérignan-du-Comtat et Travaillan dans le département de Vaucluse.

Il s'agit d'une des 21 dénominations géographiques au sein de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) côtes-du-rhône-villages, dans la partie méridionale du vignoble de la vallée du Rhône.

Histoire

Cette appellation a été validée pour être officiellement en AOC en 2017[5]. Le cahier des charges de l'appellation côtes-du-rhône-villages a été modifié en novembre 2024[3].

Étymologie

Vignoble

L'aire de la dénomination s'étend sur les communes de Sainte-Cécile-les-Vignes, Suze-la-Rousse, Tulette, Sérignan-du-Comtat et Travaillan.

Orographie et géologie

Climatologie

La commune, située dans la zone d’influence du climat méditerranéen, est soumise à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches, dont une brève en hiver, une très longue et accentuée en été ; deux saisons pluvieuses, en automne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et au printemps. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée des anticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[6]. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout :

  • le mistral assainit le vignoble ;
  • la saisonnalité des pluies est très marquée ;
  • les températures sont très chaudes pendant l'été.

La station météorologique d'Orange (sur la BA 115 d'Orange-Caritat, à 57 mètres d'altitude : 44° 08′ 40″ N, 4° 51′ 39″ E)[7] est à dix kilomètres au sud de l'aire de production de la dénomination.

Relevé à Orange de 1991 à 2020
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,1 2,4 5,3 7,9 11,9 15,6 18 17,7 14 10,6 6 2,8 9,5
Température moyenne (°C) 6,2 7,2 10,8 13,6 17,7 21,9 24,5 24,2 19,7 15,4 10,1 6,7 14,8
Température maximale moyenne (°C) 10,3 11,9 16,2 19,3 23,6 28,1 31,1 30,8 25,5 20,3 14,2 10,6 20,2
Nombre de jours avec gel 9,2 7,4 2,1 0 0 0 0 0 0 0,1 2,3 8,1 29,2
Précipitations (mm) 54,8 36,6 44,5 63 60,1 37,4 38,4 40,2 105,3 94,5 96,6 48,2 719,6
Source : Météo-France[8].
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
10,3
2,1
54,8
 
 
 
11,9
2,4
36,6
 
 
 
16,2
5,3
44,5
 
 
 
19,3
7,9
63
 
 
 
23,6
11,9
60,1
 
 
 
28,1
15,6
37,4
 
 
 
31,1
18
38,4
 
 
 
30,8
17,7
40,2
 
 
 
25,5
14
105,3
 
 
 
20,3
10,6
94,5
 
 
 
14,2
6
96,6
 
 
 
10,6
2,8
48,2
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Encépagement

Le cahier des charges de l'appellation autorise un total de 24 cépages différents pouvant être utilisés pour produire du côtes-du-rhône-villages, mais avec des restrictions.

Pour produire ce vin rouge, il y a trois « cépages principaux » (constituant ensemble au minimum 80 % de l'encépagement) : le grenache N[2] (minimum 40 %), le mourvèdre N et la syrah N (ces deux derniers minimum 25 %). Ils peuvent être complétés par les « cépages accessoires » (dans la limite de 20 % ; pour les cépages blancs, ils ne doivent pas dépasser les 5 % pour la production de vin rouge) que sont le bourboulenc B, le brun argenté N (localement dénommé camarèse ou vaccarèse), le carignan N, le cinsaut N, la clairette B, la clairette rose Rs, la counoise N, le grenache blanc B, le grenache gris G, la marsanne B, le muscardin N, le piquepoul blanc B, le piquepoul noir N, la roussanne B, le terret noir N, l'ugni blanc B et le viognier B. S'y rajoutent les « variétés d'intérêt à fin d'adaptation » (VIFI, limitées à 5 %) : le carignan blanc (de) B, le floréal (de) B, le rolle B et le vidoc (de) N[3].

Rendements

Le rendement est limité par le cahier des charges de l'appellation à un maximum de 41 hectolitres par hectare pour les différentes dénominations (44 pour le côtes-du-rhône-villages sans dénomination). Chaque année, ce rendement maximum peut être modifié à la hausse ou à la baisse par un arrêté du ministère de l'Agriculture, dans la limite des rendements butoirs de l'appellation, fixés à 45 hl/ha pour les dénominations (50 sans)[3].

Vins

Millésimes

Ils correspondent à ceux du vignoble de la vallée du Rhône. Ils sont notés : année exceptionnelle , grande année , bonne année ***, année moyenne **, année médiocre *.

Millésimes 2000
2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Caractéristiques *** *** ***
Millésimes 1990
1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990
Caractéristiques *** *** ** *** ** ** ** ***
Millésimes 1980
1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980
Caractéristiques *** ** ***
Millésimes 1970
1979 1978 1977 1976 1975 1974 1973 19722 1971 1970
Caractéristiques ** *** *** ** **
Millésimes 1960
1969 1968 1967 1966 1965 1964 1963 1962 1961 1960
Caractéristiques ** * *** *** ** ** ***
Millésimes 1950
1959 1958 1957 1956 1955 1954 1953 1952 1951 1950
Caractéristiques *** **
Millésimes 1940
1949 1948 1947 1946 1945 1944 1943 1942 1941 1940
Caractéristiques ** ** **
Millésimes 1930
1939 1938 1937 1936 1935 1934 1933 1932 1931 1930
Caractéristiques * *** ** ** ** **
Millésimes 1920
1929 1928 1927 1926 1925 1924 1923 1922 1921 1920
Caractéristiques ** ** **
Sources : Yves Renouil (sous la direction), Dictionnaire du vin, Éd. Féret et fils, Bordeaux, 1962 ; Alexis Lichine, Encyclopédie des vins et alcools de tous les pays, Éd. Robert Laffont-Bouquins, Paris, 1984, Les millésimes de la vallée du Rhône & Les grands millésimes de la vallée du Rhône

Soit sur 90 ans, 24 années exceptionnelles, 26 grandes années, 16 bonnes années, 22 années moyennes et 2 années médiocres.

Structure des exploitations

Gastronomie

Place parmi les côtes-du-rhône-villages

Les côtes-du-rhône-villages avec dénomination géographique
Dénomination (année d'obtention)[9] Superficie
2024 (ha)
Production
2024 (hl)
Liste des communes[3]
chusclan (1967) 200 6 795 Bagnols-sur-Cèze, Chusclan, Codolet, Orsan et Saint-Étienne-des-Sorts.
gadagne (2012) 117 3 442 Caumont-sur-Durance, Châteauneuf-de-Gadagne, Morières-lès-Avignon, Saint-Saturnin-lès-Avignon et Vedène.
massif-d'uchaux (2005) 161 4 048 Lagarde-Paréol, Mondragon, Piolenc, Sérignan-du-Comtat (en partie) et Uchaux.
nyons (2020) 73 2 713 Mirabel-aux-Baronnies, Nyons, Piégon et Venterol.
plan-de-dieu (2005) 1 219 41 793 Camaret-sur-Aigues, Jonquières, Travaillan (en partie) et Violès.
puyméras (2005) 15 486 Mérindol-les-Oliviers, Mollans-sur-Ouvèze, Faucon, Puyméras et Saint-Romain-en-Viennois.
roaix (1967) 125 3 682 Roaix.
rochegude (1967) 124 3 067 Rochegude.
rousset-les-vignes (1969) 21 590 Rousset-les-Vignes.
sablet (1974) 351 10 756 Sablet.
saint-andéol (2017) 56 1 658 Bourg-Saint-Andéol, Saint-Just-d'Ardèche, Saint-Marcel-d'Ardèche et Saint-Martin-d'Ardèche.
saint-gervais (1974) 71 2 327 Saint-Gervais.
saint-maurice (1967) 106 3 313 Saint-Maurice-sur-Eygues.
saint-pantaléon-les-vignes (1967) 21 680 Saint-Pantaléon-les-Vignes.
sainte-cécile (2016) 301 9 489 Suze-la-Rousse (en partie), Tulette (en partie), Sainte-Cécile, Sérignan-du-Comtat (en partie) et Travaillan (en partie).
séguret (1967) 485 14 361 Séguret.
signargues (2005) 513 17 410 Domazan, Estézargues, Rochefort-du-Gard et Saze.
suze-la-rousse (2016) 183 4 978 Bollène, Bouchet, Suze-la-Rousse (en partie) et Tulette (en partie).
vaison-la-romaine (2016) 188 6 214 Buisson, Saint-Marcellin-lès-Vaison, Saint-Roman-de-Malegarde, Vaison-la-Romaine et Villedieu.
valréas (1967) 457 11 855 Valréas.
visan (1966) 547 15 603 Visan.

Notes et références

  1. « Encyclopédie des vins AOC du Rhône et vallée du Rhône 2025 » [PDF], sur vins-rhone.com, p. 54-55.
  2. Le code international d'écriture des cépages mentionne de signaler la couleur du raisin : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
  3. « Cahier des charges de l'appellation d'origine contrôlée « CÔTES DU RHÔNE VILLAGES » » [PDF], homologué par l'arrêté du publié au JORF du .
  4. Le nom d'un vin est un nom commun, donc il s'écrit en minuscules ; cf. les références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
  5. La Revue du Vin de France, « Trois nouvelles appellations en Côtes-du-Rhône », sur larvf.com, (consulté le )
  6. (fr) La climatologie du Vaucluse
  7. « 84087001 – ORANGE – CARITAT » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr.
  8. « Fiche 84087001 Orange-Caritat » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr.
  9. « L'AOC Côtes du Rhône Villages », sur vins-rhone.com.

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

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