Rhamphorhynchus

Rhamphorhynchus
Fossile de Rhamphorhynchus muensteri (Musée royal de l'Ontario).
157.3–145 Ma
20 collections
Classification Paleobiology Database
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Tetrapoda
Classe Sauropsida
Sous-classe Diapsida
Infra-classe Archosauromorpha
Clade Archosauria
Clade Avemetatarsalia
Clade Ornithodira
Clade  Pterosauromorpha
Ordre  Pterosauria
Sous-ordre  Rhamphorhynchoidea
Famille  Rhamphorhynchidae
Sous-famille  Rhamphorhynchinae

Genre

 Rhamphorhynchus
Meyer, 1847

Espèces de rang inférieur

  • R. muensteri
  • R. gemmingi
  • R. longiceps

Rhamphorhynchus est un genre fossile de ptérosaures ayant vécu au Jurassique supérieur il y a 150 Ma. Son nom signifie « bec-museau ».

Historique

Le genre Rhamphorhynchus est décrit en 1847 par le paléontologue allemand Christian Erich Hermann von Meyer[1],[2]

Fossiles

Selon Paleobiology Database en 2025, ce genre Rhamphorhynchus a vingt collections référencées de fossiles[2]. Ces collections sont du Kimméridgien au Tithonien du Jurassique supérieur, c'est-à-dire datent de 157,3 à 145 Ma avant notre ère[2].

Répartition

Ces vingt collections proviennent de quatre pays, quinze collections d'Allemagne, trois du Portugal, une de Tanzanie et une du Royaume-Uni[2].

Sous-famille

Selon Paleobiology Database en 2025, ce genre Rhamphorhynchus est classé dans la sous-famille des Rhamphorhynchinae de la famille des Rhamphorhynchidae[2].

Description

Rhamphorynchus mesurait 2 mètres d'envergure et 1,5 mètre de long. Il était moins spécialisé que les ptérodactyles plus tardifs. Il possédait une longue queue rigide renforcée par des ligaments qui se terminent par un « gouvernail » en forme de losange.

Il était équipé d’un large bec garni de dents tranchantes, saillantes, orientées et courbées vers l’avant et s’engrenant, à la fermeture des mâchoires, les unes au contact des autres.

Des fossiles ont été découverts en Angleterre, en Espagne, au Portugal et en Tanzanie mais les mieux préservés proviennent de la carrière de calcaire de Solnhofen en Allemagne. Un certain nombre de fossiles conservent, outre le squelette, la trace de tissus souples, notamment les ailes et la queue.

Paléobiologie

Rhamphorhynchus devait se nourrir principalement de poissons en les capturant en vol sous la surface ; on pense qu’il pêchait en fendant l’eau avec son bec et conservait ses proies dans une poche à la façon des pélicans. Son régime alimentaire constitué de poissons et de céphalopodes a été confirmé par l’observation de son contenu stomacal fossile et par ses coprolithes[3]. Ce comportement de piscivore aérien est remis en cause par certains paléontologues qui pensent qu’il capturait ses proies en plongeant dans l’eau comme la plupart des oiseaux aquatiques actuels[4].

En 2020, un fossile de calmar, Plesioteuthis subovataa, a été découvert dans le calcaire de Solnhofen avec une dent de Rhamphorhynchus muensteri plantée dans le corps, prouvant ainsi directement que ces ptérosaures se nourrissaient, entre autres, de céphalopodes[5],[6].

Dans la culture populaire

Rhamphorhynchus apparaît dans quelques œuvres de fiction où sa taille est souvent très exagérée :

Classification

L’analyse phylogénétique conduite pour Dearc, en 2022 par Jagielska et al., a inclus des caractères issus de plusieurs publications indépendantes ainsi que des caractères nouveaux, tout en excluant ceux connus uniquement chez de très jeunes animaux ou ceux fortement variables selon l’âge. L’arbre obtenu place Dearc au sein des Rhamphorhynchidae, spécifiquement dans un clade aux côtés de Angustinaripterus et Sericipterus, formant le groupe des Angustinaripterini[7]. L'arbre original a été modifié en faisant apparaître les trois taxons des Pterosauromorpha, Pterosauria et les Rhamphorhynchoidea, Rhamphorhynchidae et Scaphognathidae, pour plus de clarté.

Pterosauromorpha

Lagerpetidae


Pterosauria

Raeticodactylus filisurensis




Preondactylus bufarinii



Eudimorphodon ranzii





Dimorphodon macronyx



Caelestiventus hanseni





Campylognathoides zitteli


?Rhamphorhynchoidea?
?Rhamphorhynchidae?
?Scaphognathidae?


Fenghuangopterus lii



Jianchangnathus robustus



Scaphognathus crassirostris



Dorygnathus banthensis





Cacibupteryx caribensis



Parapsicephalus purdoni






Angustinaripterini

Angustinaripterus longicephalus



Dearc sgiathanach



Sericipterus wucaiwanensis







Changchengopterus pani



Wukongopteridae



Anurognathidae



Pterodactyloidea








Ptérosaure en philatélie

Le genre Rhamphorhynchus est représenté sur un timbre postal de Géorgie en 1998.

Galerie

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publication originale

  • [1847] (de) Christian Erich Hermann von Meyer, « Homeosaurus maximiliani und Rhamphorhynchus (Pterodactylus) longicaudus, zwei fossile Reptilien aus der Kalkschiefer von Solenhofen », 4X, Frankfurt,‎ , p. 1-22. 

Notes et références

  1. Christian Erich Hermann von Meyer 1847, p. 1-22.
  2. (en) Paleobiology Database : Rhamphorhynchus Meyer, 1847 (pterosaur) (consulté le ).
  3. (en) E. Frey et H. Tischlinger, « The Late Jurassic pterosaur Rhamphorhynchus, a frequent victim of the ganoid fish Aspidorhynchus? », PLOS ONE, vol. 7, no 3,‎ , e31945 (PMID 22412850, PMCID 3296705, DOI 10.1371/journal.pone.0031945)
  4. (en) M.P. Witton, « Were early pterosaurs inept terrestrial locomotors? », PeerJ, vol. 3,‎ , e1018 (PMID 26157605, PMCID 4476129, DOI 10.7717/peerj.1018)
  5. (en) « Jurassic Fossil Shows Pterosaurs Preyed on Soft-Bodied Cephalopods », sur Science News, (consulté le ).
  6. (en) R. Hoffmann et al. 2020. Pterosaurs ate soft-bodied cephalopods (Coleoidea). Sci. Rep. 10, 1230; doi: 10.1038/s41598-020-57731-2
  7. [2022] (en) Natalia Jagielska, Michael O’Sullivan, Gregory F. Funston, Ian B. Butler, Thomas J. Challands, Neil D.L. Clark, Nicholas C. Fraser, Amelia Penny, Dugald A. Ross, Mark Wilkinson et Stephen L. Brusatte, « A skeleton from the Middle Jurassic of Scotland illuminates an earlier origin of large pterosaurs », Current Biology, Royaume-Uni, Cell Press et Elsevier, vol. 32,‎ , p. 1-8 (ISSN 0960-9822 et 1879-0445, OCLC 45113007, DOI 10.1016/J.CUB.2022.01.073)..
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