Prison d'El-Harrach
| Prison d’El Harrach (ar) سجن الحراش  | |
|   Portail extérieur  | |
| Localisation | |
|---|---|
| Pays | Algérie | 
| Région | Algérois | 
| Wilaya | Alger | 
| Localité | El-Harrach | 
| Coordonnées | 36° 43′ 10″ nord, 3° 08′ 50″ est | 
| Architecture et patrimoine | |
| Construction | |
| Installations | |
| Type | Prison | 
| Capacité | 2 500 places | 
| Fonctionnement | |
| Date d'ouverture | |
| Opérateur(s) | Ministère de la Justice | 
| Statut actuel | En fonctionnement (d) | 
La prison d'El-Harrach (en arabe : سجن الحراش) est un établissement pénitentiaire algérien situé dans la commune d'El-Harrach à Alger. Ouverte en 1915, elle est le plus grand établissement pénitentiaire d'Algérie[1].
Historique
La prison d'El-Harrach est construite en 1915 pendant la période coloniale, afin de remplacer la Maison Centrale, ouverte en 1855 et fermée en 1915.
En 2018, Abdou Semmar décrit les salles de transit de la prison où plus d'une centaine de prisonniers sont regroupés. Il n'y existe pas de différence entre la nuit et la jour ; les lumières sont toujours allumées, les fenêtres métalliques grillagées cachent ciel[2].
En 2022, l'ancien détenu Fethi Ghares évoque la prison d'El-Harrach. Il compare celle-ci aux prisons d’un pays d’Amérique latine. El-Harrach est conçue pour détenir 2 000 prisonniers, or, on y recense environ 4 000 détenus. Les conditions de détention sont déplorables avec une nourriture « infecte ». Mais Fethi Ghares décrit une « sorte de stratification sociale » dans la prison. Ainsi les détenus riches et ceux qui ont des relations bénéficient de conditions confortables et d’un menu amélioré[3].
Évasions
Le , Hocine Aït Ahmed s'évade de la prison au milieu des nombreuses femmes de sa famille venues lui rendre visite[4].
Le , Haniche Oussama, trafiquant de drogue s'évade de la prison avec la complicité de son avocate. Il avait utilisé des vêtements que lui a apportés celle-ci ainsi que son badge d'accès. Le détenu s'est mêlé aux visiteurs des parloirs pour quitter la prison[5]. Cet événement donne suite à l'arrestation de l'avocate, déférée devant la justice et placée sous mandat de dépôt. 20 gardiens de ladite prison sont auditionnés par les enquêteurs de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale (SRGN) de Bab Jdid[6]. Le directeur de la prison et son adjoint sont mis aussi en prison par mesure conservatoire[5]. Le , Haniche Oussama est interpellé par la gendarmerie à Aïn Témouchent, après 45 jours de cavale[7].
Détenus notables
Période coloniale
- Messali Hadj (1937, 1938-1941)
 - Moufdi Zakaria (1937)
 - Mohamed Khider (1938-1941)
 - Waldeck Rochet (1941-1943)
 - Virgile Barel (1941-1943)
 - Prosper Môquet (1941-1943)
 - Ramdane Abane (1953-1955)
 - Rabah Bitat (1955-1957)
 - Alban Liechti (1956, 1959)
 - Larbi Ben M'hidi (1957, assassiné)
 - Daniel Timsit (1957-1958)
 - Djamila Bouhired (1957-1962)
 - Zohra Drif (1957-1962)
 
Après l'indépendance (1962)
- Hocine Aït Ahmed (1964-1966, évadé)
 - Ali Belhadj[8] (1991-2003)
 - Mohamed Benchicou[9] (2004-2006)
 - Rafik Khalifa[10] (2015- )
 - Mohamed Tamalt (2016, décès)
 - Abdou Semmar (2018)
 - Khaled Tebboune (2018-2020)[11],[N 1]
 - Ali Haddad[14],[15] (2019-2020)
 - Issad Rebrab[16](2019-2020)
 - Rédha Kouninef[17] (2019-2021)
 - Ahmed Ouyahia (2019-2020)[15]
 - Abdelmalek Sellal (2019-2020)[18]
 - Amara Benyounès (2019-2020)
 - Mahieddine Tahkout (2019-2020)
 - Ali Ghediri (2019-)
 - Lakhdar Bouregaa (jusqu'en 1975 ; 2019-2020)
 - Abdelghani Hamel[19] (2019-2021)
 - Djamel Ould Abbes[20] (2019-)
 - Saïd Barkat (2019-)
 - Youcef Yousfi (2019-)
 - Amar Ghoul (2019-)
 - Abdelghani Zaalane (2019-)
 - Mohamed El Ghazi (2019-)
 - Tayeb Louh (2019-)
 - Mahdjoub Bedda[21] (2019)
 - Samira Messouci (2019-2020)
 - Samir Belarbi (2019-2020 ; 2020)
 - Fodil Boumala (2019-)
 - Hakim Addad (2019-2020)
 - Hocine Benhadid (2019-2020)
 - Abdelouhab Fersaoui (2019-2020)
 - Moussa Benhamadi (2019-2020, décès)
 - Mohamed Djemaï (2019-2021)
 - Boudjemaa Talai[22](2019)
 - Baha Eddine Tliba (2019-)
 - Khalida Toumi[23] (2019-2021)
 - Rachid Nekkaz (2019 ; 2022-2023)
 - Mohamed Laid Benamor (2020-2021)
 - Khaled Drareni (2020)
 - Saïd Bouteflika (2021)[24]
 - Nordine Aït-Hamouda (2021)
 - Nabil Karoui (2021)[25]
 - Ghazi Karoui (2021)[25]
 - Nabil Mellah (2021-)
 - Mohamed Benhalima (2022) [26].
 - Fethi Ghares (2022) [3].
 - Ihsane El Kadi (2022-2024)
 - Cherif Mellal (2023-)
 
La prison d'El-Harrach dans la culture populaire
Le journaliste Mohamed Benchicou a écrit Les Geôles d'Alger, qui évoque sa détention à la prison d'El-Harrach[27].
Notes et références
Notes
- ↑ Khaled Tebboune, fils du futur président Abdelmadjid Tebboune, est arrêté en juin 2018 et incarcéré dans la prison d'El-Harrach. Le jour où Abdelmadjid Tebboune est élu, les partisans du Hirak, le qualifient de « président cocaïne » en référence à l'affaire des 701 kg de cocaïne impliquant son fils. Celui-ci est jugé, en février 2020, dans le cadre des affaires immobilières de Kamel Chikhi et acquitté[11],[12],[13].
 
Références
- ↑ « La prison d’El Harrach, un pénitencier historique aux détenus célèbres », sur TSA,
 - ↑ « Algérie. Les nuits sans étoiles de la prison d’El-Harrach », sur Courrier international, (consulté le )
 - Farid Alilat, « Algérie : Fethi Ghares raconte la prison d’El Harrach. », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
 - ↑ Farid Alilat, « Algérie : Hocine Aït Ahmed, le dernier exil », sur Jeune Afrique,
 - « Un trafiquant de drogue s'évade de la prison d'El Harrach avec la complicité de son avocate », sur Huffpost, (consulté le )
 - ↑ « Comment un baron de la drogue s’est évadé de la prison d’El-Harrach », sur Liberté
 - ↑ « Le procès en appel d’Oussama «Escobar» dimanche prochain », sur Le Jeune Indépendant,
 - ↑ « Ali Belhadj libéré », sur Le Figaro, .
 - ↑ « Mohamed Benchicou est sorti de prison », sur L'Obs,
 - ↑ « Algérie : Rafik Khalifa et la malédiction de la villa Bagatelle », sur Jeune Afrique,
 - Farid Alilat, « Algérie : la justice pointée du doigt après l’acquittement du fils du président Tebboune », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
 - ↑ « El Bouchi condamné à 8 ans de prison, Khaled Tebboune acquitté », sur TSA, (consulté le ).
 - ↑ « En Algérie, la rue conspue l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, ex-fidèle de Bouteflika », sur Le Monde, (consulté le ).
 - ↑ « Ali Haddad incarcéré à El-Harrach », sur Liberté
 - Ahmed Ouyahia transféré à la prison de Abadla (Béchar), site algerie-eco.com, 27 août 2020.
 - ↑ « Incarcération de Rebrab – L’affaire EvCon : de quoi s’agit-il ? », sur TSA
 - ↑ « 3 hommes d'affaires d'une fratrie liée à Bouteflika écroués », sur Le Figaro,
 - ↑ Sellal transféré à la prison d’El Oued, site algerie-eco.com, 31 août 2020.
 - ↑ « Abdelghani Hamel transféré à la prison El Harrach », sur huffpostmaghreb.com via Wikiwix, (consulté le ).
 - ↑ « Djamel Ould Abbès placé en détention préventive », sur El Watan,
 - ↑ « L'Expression: Nationale - Mahdjoub Bedda «expédié» à la prison d’El Harrach », sur L'Expression
 - ↑ « Boudjemaa Talaï placé en détention provisoire à la prison d’El Harrach », sur inter-lignes.com,
 - ↑ « Algérie : Khalida Toumi, ex-ministre de la Culture, placée en détention provisoire », sur Jeune Afrique (consulté le )
 - ↑ Said Bouteflika transféré à la prison d’El Harrach, site tsa-algerie.com, 4 janvier 2021.
 - Nabil et Ghazi El Karoui transférés à une autre prison, site leconomistemaghrebin.com, 27 septembre 2021.
 - ↑ « Algérie: Action complémentaire: Il faut enquêter sur la torture d’un lanceur d’alerte: Mohamed Benhlima. », sur Amnesty international, (consulté le ).
 - ↑ «Les geôles d’Alger» de Mohamed Benchicou, directeur du «Matin», sur www.babelmed.net
 
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