Philippe Alliot

Philippe Alliot
Philippe Alliot sur la Ligier JS33B
lors du Grand Prix des États-Unis 1990.
Biographie
Nom complet Philippe René Gabriel Alliot
Date de naissance
Lieu de naissance Voves, Eure-et-Loir
Nationalité France
Carrière
Années d'activité 1984-1994 (F1)
Qualité Pilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
1984-1985 RAM Racing 26 (0)
1986 Ligier 7 (0)
1987-1989 Larrousse 46 (0)
1990 Ligier 14 (0)
1993 Larrousse 14 (0)
1994 McLaren 1 (0)
1994 Larrousse 1 (0)

Statistiques
Nombre de courses 117 (109 départs)
Pole positions 0
Podiums 0
Victoires 0
Champion du monde 0

Philippe Alliot, né le à Voves (Eure-et-Loir), est un pilote automobile français qui a participé au championnat du monde de Formule 1 pendant neuf saisons, entre 1984 et 1994, ainsi qu'à dix éditions des 24 Heures du Mans.

Biographie

Deux des Formule 3 de Philippe Alliot : la Martini MK31 à moteur Toyota de 1980 (en haut) et la Martini MK37 de 1982 (en bas).

Libéré de ses obligations militaires, Philippe Alliot s'inscrit au Volant Motul Nogaro en 1975[1] et termine à la seconde place. Le pétrolier l'aide alors à rejoindre la Formule Renault, dont il remporte le championnat en 1978. Il rejoint alors la Formule 3. Troisième du championnat de France 1979 (derrière Alain Prost et Jean-Louis Schlesser), cinquième du championnat d'Europe en 1980, il passe alors en Formule 2 en 1983. En parallèle, il s'engage aux 24 Heures du Mans qu'il termine sur le podium (troisième) avec pour équipiers Mario et Michael Andretti.

L'écurie RAM Racing l'engage alors pour participer aux championnats du monde de Formule 1 1984 et 1985. Après deux saisons difficiles au cours desquelles il ne marque aucun point, l'écurie jette l'éponge et laisse Philippe sans volant. Hugues de Chaunac, le patron d'Oreca, l'écurie avec laquelle il courait en Formule 3, propose alors à Alliot de rejoindre la F3000. Le Vovéen remporte la course de Spa-Francorchamps avant d'être rappelé en Formule 1 par Guy Ligier pour remplacer Jacques Laffite, blessé aux jambes à Brands Hatch. Il décroche son premier point au Mexique. Il poursuit sa carrière dans l'écurie Larrousse qui lui confie une Lola. Aux essais du Grand Prix du Mexique 1988, Alliot est victime d'un terrible accident dont il sort indemne : après avoir légèrement escaladé une bordure, il perd le contrôle de sa voiture qui se pulvérise sur le muret des stands. En trois ans, il récolte 4 nouveaux points (3 en 1987, 1 en 1989) et retourne chez Ligier pour y disputer la saison 1990 au cours de laquelle lui et son coéquipier Nicola Larini ne parviennent à marquer aucun point.

Jean Todt, à la tête de Peugeot Sport, l'engage en Sport-prototypes et l'associe à l'Italien Mauro Baldi au volant d'une Peugeot 905. Le duo obtient plusieurs victoires et podiums en 1991 et 1992 (dont les 500 kilomètres de Magny-Cours, l'ultime épreuve du Championnat du monde des voitures de sport alors quadragénaire), et associés à Jean-Pierre Jabouille ils terminent à la troisième place des 24 Heures du Mans 1992 et 1993.

Gérard Larrousse le rappelle ensuite pour disputer la saison 1993 de Formule 1. À Imola, il obtient le meilleur résultat de sa carrière en terminant cinquième. La même année, il obtient une nouvelle troisième place aux 24 Heures du Mans, toujours sur la Peugeot 905.

En 1994, Peugeot signe un contrat de fourniture de moteurs avec l'écurie McLaren qui vient de se séparer d’Ayrton Senna parti chez Williams-Renault. À 40 ans, Philippe espère alors tenir sa chance et signe un contrat similaire à celui de Martin Brundle qui fera de lui soit le pilote essayeur de l’écurie, soit le deuxième titulaire aux côtés de Mika Häkkinen. Malheureusement pour lui, il doit se contenter du rôle d’essayeur, sauf à l’occasion du Grand Prix de Hongrie où il remplace Mika Häkkinen, suspendu[2]. Il s’agit de son unique Grand Prix pour l'écurie britannique. Quinze jours plus tard, il est exceptionnellement libéré de son contrat afin de disputer le dernier Grand Prix de sa carrière, Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps, pour le compte de l’écurie Larrousse.

Il fonde, avec David Hallyday, l'écurie de course Force One Racing engagée en catégorie GT ; ils deviennent champions de France en 2001. Philippe Alliot possède également un circuit de karting à Belleville-sur-Vie, en Vendée.

Résultats en championnat du monde de Formule 1

Saison Écurie Châssis Moteur Pneus GP disputés Points inscrits Classement
1984 RAM Racing 02 Hart 4 en ligne turbo Pirelli 13 0 n.c.
1985 RAM Racing 03 Hart 4 en ligne turbo Pirelli 13 0 n.c.
1986 Ligier JS27 Renault V6 turbo Pirelli 7 1 18e
1987 Larrousse Lola LC87 Ford V8 Goodyear 15 3 16e
1988 Larrousse Lola LC88 Ford V8 Goodyear 16 0 n.c.
1989 Larrousse Lola LC88B
LC89
Lamborghini V12 Goodyear 15 1 26e
1990 Ligier JS33B Ford V8 Goodyear 14 0 n.c.
1993 Larrousse LH93 Lamborghini V12 Goodyear 14 2 17e
1994 Larrousse
McLaren
LH94
MP4/9
Ford V8
Peugeot V10
Goodyear 2 0 n.c.
Total 109 7

Résultats aux 24 Heures du Mans

Année Équipe Équipiers Voiture Catégorie Tours Classement général Classement de catégorie
1981 BMW Italie-France Bernard Darniche
Johnny Cecotto
BMW M1 Gr. 5 Gr. 5
SP +2.0
278 16e 3e
1983 Porsche Kremer Racing Mario Andretti
Michael Andretti
Porsche 956 C 364 3e 3e
1986 John Fitzpatrick Racing Paco Romero
Michel Trollé
Porsche 962C C1 312 10e 8e
1990 Porsche Kremer Racing Patrick Gonin
Bernard de Dryver
Porsche 962CK6 C1 319 16e 16e
1991 Peugeot Talbot Sport Mauro Baldi
Jean-Pierre Jabouille
Peugeot 905 C1 22 Abandon Abandon
1992 Peugeot Talbot Sport Mauro Baldi
Jean-Pierre Jabouille
Peugeot 905 Evo 1B C1 345 3e 3e
1993 Peugeot Talbot Sport Mauro Baldi
Jean-Pierre Jabouille
Peugeot 905 Evo 1B C1 367 3e 3e
1995 GTC Gulf Racing Pierre-Henri Raphanel
Lindsay Owen-Jones
McLaren F1 GTR GT1 77 Abandon Abandon
1996 Courage Compétition Didier Cottaz
Jérôme Policand
Courage C36-Porsche LMP1 215 Abandon Abandon
2003 Courage Compétition David Hallyday
Carl Rosenblad
Courage C65-JPX LMP675 41 Abandon Abandon

Distinctions

Notes et références

Liens externes

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