Fortifications des croisades

«Les fortifications des croisades»

Citadelle de l'île du Pharaon (Égypte).

Lieu Turquie Israël
Égypte Syrie
Chypre Grèce
Jordanie Liban
Type d’ouvrage Châteaux, forteresses
Construction XIIe siècle-XIIIe siècle
Matériaux utilisés Pierre
Contrôlé par Ordre du Temple
Hospitaliers
Ordre Teutonique

Fatimides
Ayyoubides
Mamelouks
Guerres et batailles Croisades

Les fortifications des croisades sont les places fortifiés médiévales du Proche-Orient ayant pris part à l'histoire des croisades.

Généralités

Les citadelles franques furent en général des agrandissements ou des améliorations d'anciens sites stratégiques[1] connus pour la plupart dès l'Antiquité. Certaines se dressent sur des vestiges phéniciens, d'autres sur des ruines romaines ou byzantines[2].

Il existe assez peu de seigneurs, petits ou grands, qui édifièrent des forteresses[1]. Une fois leurs quarante jours de service effectués, peu des croisés décidaient de s'établir en Terre sainte. Dès leur installation dans les États latins d'Orient, les Francs eurent constamment le souci de défendre leurs royaumes avec de faibles effectifs, ce qui conduisit les rois à confier les zones les plus exposées aux ordres militaires.

XIIe et XIIIe siècles

Au XIIe siècle les Templiers auront ainsi la responsabilité d'environ dix-huit forteresses protégeant les routes de pèlerinages, en montagne ou en bordure de Méditerranée[2]

L'architecture de ces fortifications se caractérise dès la fin du XIIe siècle par le recours systématique à des tracés géométriques et aux tours à archères[1]

Au XIIIe siècle, les principaux fortificateurs furent les ordres militaires[1]

Le XIIIe siècle voit s’imposer dans les forteresses franques le concept de tour maîtresse[1].

Après les croisades

De nombreuses fortifications ayant servi à l'époque des croisades ont continué à servir après le départ des Francs. Leurs positions stratégiques restent parfois d'actualité.

Lors de la campagne d'Égypte Napoléon Bonaparte fit tirer au canon afin de déloger les Anglais réfugiés à l’intérieur du château de Saint-Jean d’Acre[3].

En 1982, la forteresse de Beaufort au Liban, transformée en poste avancé par des combattants de l’OLP a été prise par l'armée israélienne après un bombardement intensif[3].

Le , le Krak des Chevaliers et la citadelle d'Alep, inscrits au patrimoine mondial de l'Humanité de l'UNESCO, étaient encore utilisés à des fins militaires lors des conflits en Syrie[4]

Liste de lieux fortifiés croisés













Ant. : principauté d'Antioche ; Éd. : comté d'Édesse ; Jérus. : Royaume de Jérusalem ; Trip. : comté de Tripoli ; Temp. : Templier ; Hosp. : Hospitalier ; Teut. : Teutonique

Sources

Notes et références

  1. Jean Mesqui, La fortification des Croisés au temps de Saint Louis au Proche-Orient, vol. 1, coll. « Bulletin Monumental » (no 164), (lire en ligne [PDF])
  2. Marie-Blanche d'Arneville, « Du Krak des Chevaliers au Saint-Sépulcre. Sur les traces des croisés de Jérusalem », Historia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Jean-Jacques Langendorf, « Interview - Les châteaux des croisades. Conquête et défense des États latins, XIe – XIIIe siècles », sur editions-lepolemarque.com (consulté le ).
  4. UNESCO, « La Directrice générale de l’UNESCO condamne la présence militaire et les destructions sur les sites du Patrimoine mondial en Syrie », sur whc.unesco.org, Nations Unies, (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

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