Château de Cafarlet

Château de Cafalet

Vestiges du château,
vus depuis le sud-est
Période ou style Château croisé
du Moyen Âge
Type Forteresse
Début construction fin XIe siècle
Coordonnées 32° 38′ 14″ nord, 34° 56′ 04″ est
Pays Israël
Localité HaBonim (en)
Géolocalisation sur la carte : Israël
Géolocalisation sur la carte : États latins d'Orient

Le château du Cafarlet, ou château de Capharleth (latin : Kaferlatum ; arabe : Kafr Lam), est une forteresse côtière de l'époque musulmane primitive, de type castrum romain, avant de devenir un château croisé. Il est situé sur les terres de l'ancien village arabe de Kafr Lam (en) et actuellement dans le moshav de HaBonim (en) dans l'actuel Israël. Le château était un fief de la seigneurie de Césarée, elle-même vassale du royaume de Jérusalem, et est situé à environ 10 kilomètres au sud d'Antioche.

Situation

Le château est situé près de HaBonim (en) sur la côte du Carmel, à environ un kilomètre de la mer. Comme le château de Merle, il sécurise la route côtière entre Haïfa et Césarée dans le royaume de Jérusalem.

Histoire

Le château primitif a été construit à la fin du XIe siècle pour servir de ribat contre les attaques de l'Empire byzantin.

Au Moyen Âge, il a été considérablement modifié et réutilisé par les croisés. C'est l'une des rares fortifications antiques subsistant en Israël à posséder des tours de guet rondes, ce qui indique que ses origines sont antérieures à l'époque des croisades. La plupart des fortifications antiques subsistant dans la région présentent des tours de guet rectangulaires, typiques du style répandu en Europe à cette période.

Après la bataille de Hattin en 1187, Cafarlet est probablement occupé par le sultan Saladin jusqu'à ce qu'elle soit reprise par les croisés lors de la troisième croisade.

En , Aymar de Lairon, seigneur de Césarée, met en gage le casal de Cafarlet, avec deux autres fiefs, en garantie d'une dette de 1 000 besants qu'il avait contracté avec les Hospitaliers[1].

En 1232, Jean Brisebarre, seigneur de Césarée, vend finalement le château à l'ordre de l'Hôpital pour la somme de 16 000 besants. Ce prix plus élevé s'explique probablement par l'agrandissement du château réalisé par ce seigneur après un raid en provenance de Damas sur ses terres en 1227[1].

En 1255, les Hospitaliers transmettent le château aux Templiers[2].

En 1265, Cafarlet est conquis par les Mamelouks, mais est apparemment repris par les Croisés peu après, qui le gardent jusqu'en 1291, où le château tombe finalement aux mains des musulmans[3].

Références

  1. Bronstein 2005, p. 48.
  2. Pringle 1997, p. 58.
  3. Khalidi 1992, p. 170.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean Mesqui, « La fortification des Croisés au temps de Saint Louis au Proche-Orient », L'architecture en Terre Sainte au temps de Saint Louis, t. 164,‎ , p. 5-29 (lire en ligne sur Persée).
  • (en) Judith Bronstein, The Hospitallers and the Holy Land : Financing the Latin East, 1187–1274, Boydell Press, (ISBN 1843831317).
  • (en) Walid Khalidi, All That Remains : The Palestinian Villages Occupied and Depopulated by Israel in 1948, Institute for Palestine Studies, (ISBN 0887282245).
  • (en) Denys Pringle, Secular Buildings in the Crusader Kingdom of Jerusalem : An Archaeological Gazetteer, Cambridge University Press, (ISBN 0521460107).
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