Classe Blekinge

Classe Blekinge
Caractéristiques techniques
Type Sous-marin anaérobie
Longueur 66,1 m
Déplacement 2 100 à 2 200 tonnes en plongée
Histoire
Constructeurs Kockums
A servi dans Marine royale suédoise

La classe Blekinge est une classe de sous-marins destinée à la Marine royale suédoise, du type Oceanic de la gamme A26 développée par le constructeur Kockums, entreprise publique suédoise passée sous pavillon allemand en 1999, puis reprise en 2014 par Saab[1].

Initialement prévu au début des années 1990, le projet s'appelait « U-båt 2000 » et devait être prêt à la fin des années 1990 ou au début des années 2000. Avec la fin de la guerre froide et de la menace soviétique, le projet est resté en sommeil. Au milieu des années 2000, le projet est relancé devant le besoin de remplacer les sous-marins de classe Södermanland.

À l'origine, les pays scandinaves avaient l'intention de collaborer sur une classe commune de sous-marins, mais le projet n'a pas abouti[2].

Caractéristiques

La classe Blekinge est pensée comme une amélioration de la classe Gotland qui sera considérée comme obsolète vers 2015-2017 selon Per Skantz, coordinateur du développement au siège de Marine à Stockholm[3]. Le sous-marin doit déplacer 2 100 tonnes pour un équipage de 17 à 31 hommes[4]. Il ne doit pas coûter plus cher que la classe Gotland actuelle (environ 1,5 milliard de SEK)[3]. Il doit avoir une capacité de haute-mer, ce qui manquait aux anciens sous-marins suédois. Il est équipé de la propulsion Stirling AIP modifiée et de la technologie GHOST (Genuine HOlistic STealth), rendant le sous-marin extrêmement silencieux. Il est conçu pour résister à des explosions sous-marines et pour « lancer et récupérer des véhicules » grâce à ses tubes lance-torpilles. Il est équipé d'un sonar et de périscopes optroniques fournis par Safran[1].

Il existe trois variantes du sous-marin : pélagique (50 m - 1 000 t), océanique (65 m - 2 100 t) et océanique à portée étendue (80 m - 3000 t). Les sous-marins de classe Blekinge (variante océanique) sont équipés de 18 cellules de lancement verticales pour missiles de croisière Tomahawk.

Il est armé de quatre tubes lance-torpilles et d'un tube d'1,5 m situé à l'avant permettant la sortie d'un drone sous-marin ou de huit plongeurs des forces spéciales simultanément[5],[6].

Furtivité

L'intérieur du sous-marin dispose de plaques de réduction de bruit, les tuyaux et câbles sont conçus pour le minimiser. La forme de la coque est étudiée pour minimiser le bruit causé par l'écoulement de l'eau[7].

Propulsion

Le sous-marin est propulsé par un moteur Stirling, qui est plus efficace et a une signature acoustique et infrarouge beaucoup plus faible. Il consomme de l'oxygène liquide et du diesel[7].

Commandes

La marine royale suédoise commande en deux sous-marins qui doivent être livrés au plus tard en 2022[8]. La construction du premier modèle débute en 2017 et la quille est posée le [9].

Mais ils sont victimes de retards et de surcoûts. En 2021, une rallonge de 510 millions doit être ajoutée à la commande initiale de 820 millions d’euros et la livraison n'est pas attendue avant 2027[10]. En 2025, ils ne sont plus espérés avant 2031 ou 2035 et le budget est en cours de renégociation[11].

Unités

Nom Pose de la quille Lancement Livraison Commissionné Service Statut Blason
HMS[Note 1] Blekinge[12] 30 juin 2022[13] Prévue d'ici 2031-2035 En construction[14]
HMS Scanie[12] Prévue d'ici 2031-2035 En construction[15]

Commercial

Prospections en cours

  • Grèce : en 2025, la Grèce commence des discussions avec les principaux constructeurs de sous-marins européens, pour l'achat de 4 nouveaux sous-marins capables de compenser l'écart capacitaire avec la Turquie. Les premières consultations évaluent la classe Blekinge, les types 214 et 209NG de TKMS ainsi que le Scorpène et une version dérivée du Barracuda de Naval Group[16].

Échecs de vente

Notes et références

  1. Tous les navires de la marine royale suédoise portent le préfixe HMS, abréviation de Hans/Hennes Majestäts Skepp (en suédois, « Navire de Sa Majesté »)
  1. Vincent Groizeleau, « Saab Kockums : Les deux sous-marins du type A26 désormais en construction », sur Mer et Marine, (consulté le )
  2. (en) Richard Scott, « Saab, FMV, renegotiate a 26 submarine contract as costs rise, schedule slips », sur janes.com,
  3. (sv) Lars Anders Karlberg, « ÖB vill ha Kockums nya tysta u-båt A26 » [archive du ], Ny Teknik, (consulté le )
  4. (sv) Monica Kleja, « Kockums fick ja till ny smygubåt », Ny Teknik,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  5. Philippe Langloit, « Sous-marins conventionnels : le grand bleu », sur areion24.news, .
  6. Vincent Groizeleau, « Saab Kockums : Les deux sous-marins du type A26 désormais en construction », sur meretmarine.com, .
  7. (en) Caleb Larson, « Is Sweden's Blekinge-Class the Quietest Submarine in Europe? », sur nationalinterest.org, .
  8. Laurent Lagneau, « La Suède confirme la commande deux sous-marins de type A26 », sur opex360.com, .
  9. (en) Brent M. Eastwood, « Sweden’s New Blekinge-Class Submarine Could Be Russia’s Nightmare », sur 19fortyfive.com, .
  10. Vincent Groizeleau, « La Suède accorde une rallonge financière pour son programme de nouveaux sous-marins », sur Mer et Marine, (consulté le )
  11. (sv) « Svenska superubåtarna försenade - igen », sur www.aftonbladet.se, (consulté le )
  12. « Sweden's Future A26 Submarines Named HSwMS Blekinge And HSwMS Skåne », Naval News, (consulté le )
  13. « Saab Lays Keel of First A26 Blekinge-class Submarine »,
  14. (en-US) GDC, « Saab started manufacturing A26 Disruptor Submarines », Global Defense Corp, (consulté le )
  15. (nl) Karremann, « Zweden werkt aan vloot van de toekomst: Visby's krijgen raketten en studies nieuwe onderzeeboten gestart », Marineschepen.nl (consulté le )
  16. Laurent Lagneau, « La Grèce entame des discussions sur l’acquisition d’au moins quatre nouveaux sous-marins », (consulté le )
  17. « Australie : le sous-marin allemand était trop bruyant », sur lemarin.ouest-france.fr, (consulté le )
  18. « Le plus grand sous-marin non nucléaire du monde sera français », sur challenges.fr, (consulté le )
  19. (en) Xavier Vavasseur, « The Netherlands Select Naval Group For Its New Submarines », sur Naval News, (consulté le ).
  20. Vincemt Larouche, « Les six options sur la table », (consulté le )
  21. Laurent Lagneau, « Le Canada écarte le français Naval Group pour la construction de ses douze futurs sous-marins », sur opex360.com (consulté le )
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