Cécile de Provence

Cécile de Provence
Cécile (à gauche), lors du mariage de sa fille Ermengarde à Gausfred III de Roussillon.
Biographie
Décès
(† entre /1150)
Sépulture
Domicile
Activité
Père
Mère
Mathilde (d)
Conjoint
Enfants
Métheline Trencavel (d)
Roger Ier Trencavel
Raimond Ier Trencavel
Bernard Aton V
Ermengarde de Béziers (d)
Ermesinde de Béziers (d)

Cécile ou Cécilia de Provence († entre /1150) est une aristocrate issue de la famille comtale de Provence, qui par son mariage avec Bernard Aton IV Trencavel, est vicomtesse d’Albi, de Nîmes, de Carcassonne, de Razès, de Béziers et diAgde.

Biographie

Origines

La date de naissance de Cécile ou Cécilia de Provence n'est pas connue. Elle est la fille unique de Bertrand II, comte de Provence, et de dame Mahaud/Matilde/Matilda[1],[2],[3],[4],[5], dont l'origine n'est pas connue.

Mariage

Elle est mariée en 1083[1],[2],[n 1] à Bernard Aton IV Trencavel, qui gouverne six vicomtés (Albi, Nîmes par son père, Carcassonne, Béziers, d'Agde et de Razès)[7],[8]. Le contrat est négocié entre le comte Bertrand II et la vicomtesse Ermengarde, veuve[9],[8]. Le comte dote sa fille de 5000 sous[1] et remet en garantie dix otages[10]. Elle est par ailleurs écartée de la succession paternelle, selon la tradition provençale[1],[2]. Sa tante, Gerberge, et son époux, Girbert Ier /Gerbert, comte de Gévaudan, héritent de la part du comté de son père[1],[2].

Le couple a six enfants connus[11]. Son mari fait élever pour elle le château de Gaïx, près de Castres, au rang de baronnie. Au cours de sa vie, elle fait de nombreux dons à l'abbaye Notre-Dame d'Ardorel, qui prospère grandement grâce à elle. Elle aurait aussi participé à la fondation de la collégiale Saint-Pierre de Burlats[12]

Son époux, Bernard Atton IV, meurt en 1129, laissant ses biens et titres partagés inégalement entre ses trois fils[13]. L'aîné, Roger Ier, est l'héritier principal et s'occuper de la gestion des vicomtés jusqu'à sa mort en 1150[14].

Mort et sépulture

La tradition l'a fait mourir meurt, tout comme son fils aîné Roger Ier, en 1150 (Histoire générale de Languedoc[15])[4]. Duhamel-Amado (2001) indique cependant qu'elle meurt entre 1147 et 1050[14].

Elle semble avoir exprimé le souhait d'être inhumée dans l'enceinte de l'abbaye de l'Ardorel qu'elle a contribuée à fonder[15],[14].

Famille

De son mariage en 1083 avec Bernard Aton IV Trencavel, naissent six enfants connus et probablement une septième[16] :

  • Ermengarde ( ), mariée en 1110 à Gausfred III, comte de Roussillon ;
  • Ermessinde, mariée en 1121 à Rostaing de Posquières ;
  • Roger Ier ( ), vicomte de Carcassonne, d’Albi et de Razès (1129-1150) ;
  • Raimond Ier ( ), vicomte de Béziers (1129-1167) et d'Agde (1129-1150), puis de Carcassonne, Razès et Albi (1150-1167) ;
  • Bernard Aton V ( ), vicomte de Nîmes (1129-1159) et d'Agde (1150-1159) ;
  • (?) Pagane ;
  • Metteline, mariée en 1105 à Arnaud de Béziers-Sauvian.

Notes et références

Notes

  1. Selon l'acte no 61, du recueil concernant la famille Porcelet d'Arles (Aurell, 2001), il est précisé qu'en 1083[6] :
    Guilhem Porcelet devient garant du comte Bertran II qui, à l'occasion du mariage de sa fille, s'engage à envoyer dix otages à Bernard Atton IV, vicomte de Nîmes, en garantie d'une dot de cinq mille sous.

Références

  1. Manteyer 1908, p. 301.
  2. Poly 1976, p. 318.
  3. Thierry Stasser, « De Stéphanie-Douce à Douce de Foix. Nouvelles hypothèses sur la généalogie des comtes de Provence et de Foix », Annales du Midi, nos 131-307-308,‎ , p. 293-306 (lire en ligne)
  4. (en) Charles Cawley, « Cecilia de Provence », sur Medieval Lands, Foundation for Medieval Genealogy, 2006-2025.
  5. Florian Mazel, « Pouvoir comtal et territoire : réflexion sur les partages de l'ancien comté de Provence au XIIe siècle », Mélanges de l'École française de Rome : Moyen Âge, vol. 123, no 2 (« Les pouvoirs territoriaux en Italie »),‎ , p. 1re part. (« Les pouvoirs territoriaux en Italie centrale et dans le sud de la France. Hiérarchies, institutions et langages (XIIe – XIVe siècle) : études comparées »), p. 467-486 (lire en ligne).
  6. Martin Aurell, Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320), Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, , LXV-732 p. (lire en ligne), chap. Série 8, Volume 27, p. 32.
  7. Duhamel-Amado 2001, p. 193, 207.
  8. Hélène Débax, La féodalité languedocienne : XIe – XIIe siècles : serments, hommages et fiefs dans le Languedoc des Trencavel, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Tempus », , 407 p. (ISBN 978-2-85816-651-0, lire en ligne), p. 77.
  9. Duhamel-Amado 2001, p. 168-169.
  10. Duhamel-Amado 2001, p. 168-169, 190 et note.
  11. Duhamel-Amado 2001, p. 207, 273.
  12. « Burlats. La commune du temps des Gaulois à Cécile de Provence », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  13. Duhamel-Amado 2001, p. 194, 198-199.
  14. Duhamel-Amado 2001, p. 198-199.
  15. Histoire générale de Languedoc, édition Privat, 1872, t. 5, no 46, no 13 (lire en ligne).
  16. Duhamel-Amado 2001, p. 192, 198-199, 273.

Voir aussi

Bibliographie

Ouvrages récents

  • Édouard Baratier, Histoire de la Provence, Toulouse, Editions Privat, , 604 p. (ISBN 2-7089-1649-1) (réédition).
  • Claudie Duhamel-Amado, Genèse des lignages méridionaux. L'aristocratie languedocienne du Ve – XIIe siècle. Vol.1, Toulouse, CNRS-Université de Toulouse-Le Miraeil, , 536 p. (lire en ligne)
  • Florian Mazel, La noblesse et l'Église en Provence fin Xe - début XIVe siècle, Paris, CTHS, , 803 p. (ISBN 978-2-7355-0503-6, LCCN 2005397122).

Ouvrages anciens

  • Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale : 879-1166, contribution à l'étude des structures dites féodales dans le Midi, Paris, Bordas, , 431 p. (lire en ligne).
  • Georges de Manteyer, La Provence du premier au douzième siècle : études d'histoire et de géographie politique. Tome 1, Picard, , 988 p. (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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