Adrien Le Page
| Adrien Le Page | |
| Le maire dans la cour de l'hôtel de ville pendant les fêtes du Souvenir normand en | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Maire de Caen | |
| – (1 an, 4 mois et 2 jours) | |
| Prédécesseur | Pierre Dumalle | 
| Successeur | Jules Séjourné | 
| Biographie | |
| Nom de naissance | Adrien-Frédéric Le Page | 
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Caen (Calvados) | 
| Date de décès | (à 75 ans) | 
| Lieu de décès | Caen (Calvados) | 
| Diplômé de | École centrale des arts et manufactures | 
| Profession | Ingénieur | 
Adrien Le Page, né le à Caen où il meurt le , est un homme politique français. Il est maire de Caen du jusqu'à sa démission le .
Biographie
Adrien Le Page est né à Caen le . Il fait ses études à l'École centrale des arts et manufactures de 1857 à 1860[1]. À sa sortie, il travaille dans un atelier de fonderie où il en devient l'ingénieur[1]. De 1863 à 1873, il est manufacturier à Vire puis devient directeur d'une distillerie à Courville-sur-Eure de 1873 à 1875. Il quitte son poste de directeur pour celui d'ingénieur-adjoint à la compagnie de chemin de fer Lille-Valenciennes et du Nord-Est pour un an. Il part ensuite en Algérie pour devenir chef d'exploitation de la Compagnie des chemins de fer Bône-Guelma de 1876 à 1879[1]. Il retourne sur Paris en 1880/1881 en tant qu'ingénieur conseil puis devient directeur de la compagnie des chemins de fer de l'Est de Lyon[1].
Il est élu de maire de Caen le sous l'étiquette nationaliste, en remplacement de Pierre Dumalle, décédé brusquement le au début de son mandat[2]. L'inauguration du monument à Demolombe sur la place de la République, organisée le lors des fêtes du Souvenir normand avec l'appui de la municipalité, révèle au grand jour le conflit entre la faculté de Droit de l'université de Caen, à majorité républicaine, et la municipalité menée par Adrien Le page, sous l'étiquette nationaliste[3],[4].
Il se présente aux législatives du 6 mai 1906 dans la première circonscription du Calvados face à Henry Chéron. Il est largement battu par ce dernier[5] : sur 14 204 votants, 7 631 s'expriment pour Henry Chéron contre 4 472 pour Adrien Le Page ; à Caen même, sur 8 421 votants, 4 649 s'expriment pour Henry Chéron contre 2 799 pour Adrien Le Page[6]. Par conséquent, le , lui et son adjoint démissionnent de leurs postes, mais le conseil municipal ne démissionne pas, contrairement à ce qu'il avait fait après la défaite de René Perrotte aux élections cantonales de 1904[7]. Le , Jules Séjourné est élu pour le remplacer[8].
Il meurt à son domicile le [9].
Notes et références
- « État de service de Le Page (Adrien-Frédéric) », sur culture.gouv.fr, base Léonore.
- ↑ « L'élection du maire », Journal de Caen, no 9982, (lire en ligne )
- ↑ Thomas Moreau, Étudier, enseigner, rayonner : l'Université de Caen 1793-1944 [Thèse de doctorat], (lire en ligne), p. 271-277
- ↑ « Chronique locale - Faculté de Droit », Journal de Caen, no 10.150, (lire en ligne)
- ↑ Jean Quellien, Bleus, Blancs, Rouges : politique et élections dans le Calvados 1870-1939, Caen, coll. « Cahier des Annales de Normandie », (lire en ligne)
- ↑ « La république victorieuse à Caen », Journal de Caen, no 10.377, 7-8 mai 1906 (lire en ligne )
- ↑ « Protestation du conseil municipal », Journal de Caen, no 10.379, (lire en ligne )
- ↑ « Élection du maire de Caen », Journal de Caen, no 10.388, (lire en ligne )
- ↑ « Mort de M. Lepage », L'Ouest-Éclair - édition de Caen, no 5.180, (lire en ligne )
Articles connexes
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