René Perrotte
| René Perrotte | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Maire de Caen | |
| – (5 ans, 5 mois et 24 jours) | |
| Prédécesseur | Paul Toutain | 
| Successeur | Pierre Dumalle | 
| Maire de Caen | |
| – (11 ans, 6 mois et 24 jours) | |
| Prédécesseur | Jules Séjourné | 
| Successeur | Armand Marie | 
| conseiller général | |
| – (14 ans) | |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Pierre Charles René Perrotte | 
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Caen (Calvados) | 
| Date de décès | (à 81 ans) | 
| Lieu de décès | Thaon (Calvados) | 
| Nationalité | Française | 
| Profession | Notaire | 
René Perrotte, né à Caen le et décédé à Thaon le , est un ancien homme politique. Il est maire de Caen de 1898 à 1904, puis de 1908 à 1919. Il en est le premier maire républicain de gauche.
Biographie
Pierre Charles René Perrotte est né à Caen le dans l'hôtel des Perrotte, au no 10 place Royale (actuelle place de la république). Il est le fils de Charles Jacques Perrotte, négociant, et de Johana Mordant[1]. Après des études de droit à l'université de Caen, il devient notaire.
Il entre au conseil municipal de la ville et en devient son deuxième adjoint en [2]. Il en devient maire le . Il est battu aux élections cantonales de 1904 qui ont lieu le [3]. Il démissionne alors ainsi que tout le conseil municipal[4]. Aux élections municipales de 1904, la liste soutenue par la Ligue de la patrie française l'emporte.
Il se représente à nouveau aux élections municipales de 1908 avec le soutien d'Henry Chéron[5] et récupère la mairie face à une liste nationaliste[4]. Il est réélu lors des élections municipales de 1912. Lors élections municipales de 1919, Armand Marie lui succède.
De 1904 à 1918, il est conseiller général de Caen.
Il meurt dans sa propriété de Bombanville à Thaon[note 1] le [6].
Action municipale
Premier mandat : –
Sous son premier mandat, sont menés les travaux du tramway électrique, dont le principe a été décidé par la municipalité précédente (le 14 avril 1897). Le réseau de trois lignes est mis en service en 1901.
Le , sont collectés pour la première fois les « perrottines ». Cet objet, qui sert au ramassage des déchets, est l'équivalent caennais de la poubelle parisienne[7]. Cette boite en fer de forme carrée est fermée par un couvercle et peut être déplacée grâce aux roues fixées à sa base. 6 000 exemplaires de cette boite sont distribuées à Caen[2].
En 1900 également, la municipalité décide de construire dans le clos de Vaubenard un nouvel hôpital, l'hôpital Clemenceau, inauguré en 1908 sous son deuxième mandat.
Le 28 novembre 1903, le conseil municipal approuve la création d'une bourse du travail qui ouvre en décembre rue Frémentel.
Sont construits à cette période la bibliothèque du palais des facultés (détruit en 1944) et l'école primaire supérieure (actuel siège de l'académie de Normandie).
Deuxième mandat : –
Sous son deuxième mandat, le conseil municipal décide en février 1909 de construire seize nouvelles écoles primaires pour faire face aux sureffectifs. Dans ce cadre, le groupe scolaire Gambetta est inauguré en 1914[7].
En avril-mai 1909, la ville acquiert l'ancien couvent des Ursulines, rue Pasteur, pour y faire construire un lycée de jeunes filles. Ce lycée, l'actuel collège Pasteur, ouvre en 1916.
Est adopté le le projet d'aménagement du quartier Saint-Louis (à l'emplacement de l'ancien hospice Saint-Louis) qui est mené à bien dans l'entre-deux-guerres. Son nom est donné à une des rue de ce quartier[note 2].
La dévolution du cimetière protestant de Caen à la ville, acceptée par René Perrotte, est confirmée par un décret du [8].
Le 7 août 1912, le conseil municipal vote le principe de la participation de la ville à la future société de crédit immobilier (dont le conseil général du Calvados a pris l'initiative) en vue de construire des habitations à bon marché. Il crée en fin de mandat l'office public d'habitations à bon marché[2]. Le 19 août de la même année, est créé un office de prévoyance sociale sous l'égide d'Henry Chéron.
Notes et références
Notes
- ↑ La propriété se trouve actuellement au no 29 rue de Bombanville.
- ↑ Ce quartier est détruit pendant la bataille de Caen. Dans le cadre de la Reconstruction, le nom est redonné le à une rue du même quartier[7]
Références
- ↑ « Acte de naissance » , sur Archives départementales du Calvados
- [PDF] « 90 ans de mieux vivre », Caen Habitat, Caen habitat, (lire en ligne)
- ↑ « Protestation du conseil municipal », Journal de Caen, no 10.379, (lire en ligne )
- Gabriel Désert (dir.), Histoire de Caen, Éditions Privat, , « Modernisation et timide renouveau (1852-1914) »
- ↑ « Les dires du Bonhomme : Succès radical et ses conséquences », Le bonhomme normand,
- ↑ « Mort de M René Perrotte, ancien maire de Caen », L'Ouest-Éclair - édition de Caen,
- « René Perrotte a marqué la ville - Caen », Ouest-France - édition de Caen,
- ↑ Service de l'inventaire de la région Normandie, Ici repose... : À la découverte des cimetières de Caen, coll. « Parcours du patrimoine »,
Voir aussi
Articles connexes
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