Élisabeth-Alexandrine de Bourbon-Condé
| Dynastie | Maison de Bourbon-Condé | 
|---|---|
| Nom de naissance | Élisabeth-Thérèse-Alexandrine de Bourbon-Condé | 
| Surnom | 
Mademoiselle de Gex Mademoiselle de Sens  | 
| Naissance | 
 Hôtel de Condé (France)  | 
| Décès | 
 (à 59 ans) Paris (France)  | 
| Sépulture | Couvent des Carmélites du faubourg Saint-Jacques | 
| Père | Louis III de Bourbon-Condé | 
| Mère | Louise-Françoise de Bourbon | 
| Conjoint | Aucun | 
| Enfants | Aucun | 
| Religion | Catholicisme | 
Signature
Élisabeth-Thérèse-Alexandrine de Bourbon-Condé, dite Mademoiselle de Gex puis Mademoiselle de Sens, est née à Paris le et est morte au même endroit le . Fille de Louis III de Bourbon-Condé, sixième prince de Condé et petit-fils du Grand Condé, et de Louise-Françoise de Bourbon, la fille légitimée du roi Louis XIV, elle est princesse du sang. Restée célibataire à vie, elle amasse une fortune colossale et elle devient une grande propriétaire terrienne[1].
Biographie
Enfance
Élisabeth-Alexandrine est née à l'hôtel de Condé le . Elle est fille de Louis III de Bourbon-Condé, le sixième prince de Condé et le petit-fils du Grand Condé, et de Louise-Françoise de Bourbon, fille légitimée du roi Louis XIV et de la marquise de Montespan[1]. Elle est baptisée en l'église Saint-Sulpice de Paris dans la journée du . Ses prénoms lui sont alors donnés en honneur de sa sœur et marraine Louise-Élisabeth de Bourbon-Condé, et de son parrain, le comte de Toulouse. Elle est la plus connue sous son dernier prénom, Alexandrine. On lui donne alors le titre de courtoisie de « Mademoiselle de Gex » dès sa naissance.
Cela dit, dès elle prendra rapidement le surnom de « Mademoiselle de Sens » et le gardera toute sa vie[2]. Comme princesse du sang, elle obtient le titre d'Altesse Sérénissime à la cour. Elle sera élevée aux côtés de ses frères et sœur au château de Chantilly. Son père meurt brutalement suite à une crise d'apoplexie en [3].
Mariage
Comme la plupart de ses sœurs, elle n'est pas mariée. Elle a été considérée comme une épouse possible pour son cousin Louis d'Orléans, mais sa tante, la fière duchesse de Bourbon, convoitait une épouse d'une naissance plus prestigieuse pour son fils. Alexandrine vécut maritalement avec son amant, le marquis de Langeron, pendant près de vingt ans. Elle n'eut de cette façon, aucune descendance. En 1725, elle et sa sœur faisaient partie des potentielles épouse pour Louis XV par leur frère Louis IV Henri de Bourbon-Condé, qui était alors le premier ministre du roi.
Elle était une des quatre candidates sérieusement considérées lorsque la liste originale de quatre-vingt-dix-neuf princesses a d'abord été réduite à dix-sept, puis à quatre, la laissant, elle ainsi que sa sœur, aux côtés d'Anne de Hanovre et d'Amélie de Grande-Bretagne. Il ne restait que les deux sœurs lorsque les princesses furent retirées pour l'incompatibilité de leur religion. Leur frère disait alors préférer Henriette-Louise de Bourbon-Condé, plus belle qu'Alexandrine. Elles furent finalement toutes deux refusées et Marie Leszczynska, princesse de Pologne, fut la seule retenue.
Fortune
Comme sa sœur aînée et Louise-Anne de Bourbon-Condé, Alexandrine possédait un grand nombre de terres, de nombreuses résidences privées en dehors de la capitale. Le 15 mai 1734, elle achète l'hôtel de Noirmoutier, situé rue de Grenelle à Paris, à la marquise de Matignon. Elle agrandit considérablement le domaine en acquérant des terres qui entouraient l'hôtel. Elle hérite des biens de sa cousine, Louise-Françoise de Bourbon, en 1743. Durant l'année 1744, elle achète les terres et seigneuries de Villegénis, alors situées en Massy et Igny.
Elle rénova pour la somme de 430 000 livres le château de Villegénis. Elle vend ensuite la propriété et seigneurie de Vallery, lieu de sépulture de la famille de Condé, à Jacques Cordier de Launay, seigneur de La Verrière, pour 280 000 livres. À la mort de son frère, Charles de Bourbon-Condé, son fils Louis-Thomas n'ayant pas été reconnu par le roi et le prince de Condé, elle hérite du comté de Charolais, qu'elle revend et échange à Louis XV, en 1760, contre des terres situées à Palaiseau. Au moment de sa mort, elle valait accumulé une grande fortune, avec des pensions initialement données à sa cousine, fille de Louis-Auguste de Bourbon et de son épouse.
Décès
Élisabeth-Alexandrine n'a jamais joué un rôle politique très important. Elle était, cependant, une très grande amie de la marquise de Pompadour, maîtresse en titre du roi Louis XV. Cette dernière avait été introduite à la cour par sa sœur aînée à la demande du roi, qui réglait en contrepartie ses énormes dettes. Elle occupa pendant de très longues années un appartement au rez-de-chaussée de l'aile du Nord du château de Versailles. La princesse est morte à Paris, le 15 avril 1765, à l'âge de cinquante-neuf ans. Morte sans descendance, elle lègue l'entièreté de sa fortune à son jeune neveu, Louis V Joseph de Bourbon-Condé, devenu huitième prince de Condé.
Titulature
- - : Son Altesse Sérénissime Mademoiselle de Gex, princesse du sang de France ;
 - - : Son Altesse Sérénissime Mademoiselle de Sens, princesse du sang de France.
 
Ascendance
Notes et références
- « Généalogie de Elisabeth-Alexandrine de BOURBON-CONDE », sur Geneanet (consulté le )
 - ↑ Louis Dussieux, Généalogie de la maison de Bourbon: De 1256 à 1871, p. 170, Librairie Jacques Lecoffre, Paris, 1872
 - ↑ « Généalogie de Louis Iii DE BOURBON-CONDÉ », sur Geneanet (consulté le )
 
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