vieux temps
Français
Étymologie
- Composé de vieux et de temps.
- (c. 1556) Pierre Viret écrit "Partant tu peux cognaistre par ceci, quels predecesseurs ceux-là peuvent alléguer, qui veulent fuyure autre manière de vivre que celle qui nous a este monstree de Dieu: & quelle matière ils ont de se glorifier de l'ancienneté, & des vieux temps." en page 6v dans "Instruction chrestienne & somme generale de la doctrine comprinse és Sainctes Escritures, où les principaux points de la vraye religion sont familierement traittez par Dialogues. Par Pierre Viret"
Locution nominale
vieux temps \vjø tɑ̃\ masculin
- (Familier) Temps passé dont on conserve une agréable nostalgie.
Pauvres petites choses naïves, comme elles témoignaient bien de cette vie si modeste d’alors et de cette sainte intimité du fils avec la mère, — au vieux temps, après les grandes épreuves, au lendemain des terribles guerres, des corsaires anglais et des « brûlots »…
— (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)Les uns disaient : « Il n’y a plus de reines ; » les autres : « Nous n’avons pas ça par ici ; c’est dans les vieux temps. »
— (Marcel Schwob, Le Livre de Monelle, Mercure de France, 1895)Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes.
— (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)Quoiqu’elle en eût, Hildegarde jouait parfaitement son rôle de fille bien-née et ce au grand émerveillement de son oncle Jan qu’enthousiasmaient ses pudeurs, ses hésitations, ses scrupules hautement étalés afin de convaincre son amoureux que la vertu féminine du vieux temps s’était réfugiée dans la maison de l’impasse Na Grodka.
— (Charles Exbrayat, Le temps se gâte à Zakopane, 1986, page 63)