sous-maque

(XX^e siècle) Composé de sous- et de l’apocope de maquerelle.

sous-maque \su.mak\ féminin

1. (Argot) Femme qui seconde la tenancière principale d’une maison de prostitution.
   • L’inénarrable mère Huguette, le « Pékinois », sous-maque numéro deux, attribuait à son amabilité vulgaire, à ses connaissances commerciales dans le métier, à ses propos grivois, pimentés par un puissant accent toulousain, tout le succès de la maison. — (Anne Salva, Je n’en rougis pas, Éditions du Scorpion, Paris, 1949)
   • Tu t’amènes avec la môme au bout du zinc, là il y a la sous-maque avec une pile de serviettes. L’escalier s’ouvre juste à côté. Tu raques ta passe, la sous-maque te file une serviette, une à la môme, et elle t’indique un numéro de chambre. — (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 132)
   • Dans les magasins de blanc, la maquerelle, la marquise, la daronne, l’institutrice, bref la taulière, est secondée par une sous-maîtresse, la sous-maque, généralement une ancienne prostituée montée en grade, qui a quitté le peignoir, s’est retirée des banquettes et possède une connaissance profonde des arcanes du métier. — (Jean Alexandre, L’Argot de la prostitution du XIX^e siècle à nos jours, Nigel Gauvin, Étoile-sur-Rhône, 1986)
   • Sauf que la Georgette est mal dressée, toujours à râler, une malpolie quoi. Elle avait cassé un broc mais elle refusait de payer l’amende, comme c’est l’usage. Ça a tourné au vinaigre et Paquita, la sous-maque, lui a mis une rouste. — (Jean-Christophe Portes, Oscar Wagner a disparu, Hugo Thriller, Paris, 2023)

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