schnock
Français
Étymologie
- Attesté depuis la moitié du XIXe siècle. Probablement du yiddish שנוק, shnuk (« nez, museau »), un substitut de שמאָק, shmok « pénis ; crétin », cf. l’anglais américain shnook du même sens[1][2].
- Le Trésor de la langue française donne pour étymon l’alémanique alsacien Schnokeloch (« trou à moustique »), du titre de la chanson De Hans im Schnokeloch (« Le Hans dans le trou à moustiques »)[3] ;
- Peut-être du francique lorrain Schnok, qui a plusieurs sens : « moustique », « anecdote amusante », « idée amusante » et « bavardage »[4] ;
- Le langage parisien au XIXe siècle, publié en 1920, a chenoque (« nigaud », soit « bête comme un chien »), c’est-à-dire un dérivé de chien, avec le suffixe -oque → voir chenil. [5]
Nom commun
| Singulier | Pluriel | |
|---|---|---|
| Masculin et féminin |
schnock | schnocks |
| \ʃnɔk\ | ||
schnock \ʃnɔk\ masculin et féminin identiques
- (Familier) (Vocabulaire injurieux) Imbécile, con.
En civil à présent ce schnock ! Il était donc plus colonel !
— (Louis-Ferdinand Céline, Le Pont de Londres : Guignol’s Band II, Gallimard, Paris, 1964, page 27)
- (Familier) (Péjoratif) Personne sénile, gâteux.
Quand va-t-il finir de cracher dans ma soupe, ce vieux schnock ?
— (Brigite Burlot, Reg et les esprits captifs, Artus Fébur, page 13)Je ne les aime pas, et ce n’est pas le vieux schnock que je suis devenu qui va commencer à leur faire risette.
— (Maud Mayeras, Reflex, Anne Carrière, 2013)
- (Familier) (Péjoratif) Individu à la mentalité de personne âgée.
– Mais je me suis contenté de jouer sur la remise. Et ce vieux schnock, qui ne sait pas quoi faire de son oseille, se permet de me le reprocher maintenant !
— (Henri Troyat, Les Eygletière. III. La Malandre, Flammarion, 1967, page 64)Pour chaque Québécois qui célèbre la naissance de Jésus, il y en a 100 qui célèbrent la création de Santa Claus (un vieux schnock avec une grosse poche qui exploite des personnes de petite taille) par Coca-Cola !
— (Richard Martineau, Des fêtes de Noël injustes?, Le Journal de Québec, 23 novembre 2020)
- (Familier) (Péjoratif) Individu, type.
– Quoi ?! hurla le Belge, les yeux injectés de sang. Tu ne vois donc pas qu’on a affaire à un putain de repaire de rebelles ? La salope avait un poignard planqué sous sa robe, le vieux schnock a tenté de me tuer avec son gourdin, et cette petite garce s’était cachée au fond du gourbi. Tu vas pas recommencer à me faire chier ? Tu veux donc encore goûter de ma crosse, comme l’autre jour ?
— (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
Variantes orthographiques
Synonymes
- Imbécile (1)
- → voir con (nom 2)
- Personne sénile (2)
- → voir gâteux (nom)
- Individu (3)
- → voir mec (3)
Dérivés
Traductions
Adjectif
| Singulier | Pluriel | |
|---|---|---|
| Masculin et féminin |
schnock | schnocks |
| \ʃnɔk\ | ||
schnock \ʃnɔk\ masculin et féminin identiques
- (Familier) (Vocabulaire injurieux) Stupide, con.
Quand on est schnock, on est schnock.
- (Familier) (Péjoratif) Sénile, gâteux.
- (Familier) (Péjoratif) À la mentalité de personne âgée.
Variantes orthographiques
Synonymes
- Stupide (1)
- → voir con (adj.)
- Sénile (2)
- → voir sénile
Traductions
- Stupide (1)
- → voir con (adj.)
- Sénile (2)
- → voir sénile
Prononciation
- La prononciation \ʃnɔk\ rime avec les mots qui finissent en \ɔk\.
- France (Toulouse) : écouter « schnock [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « schnock [Prononciation ?] »
- Canada (Shawinigan) : écouter « schnock [Prononciation ?] »
Anagrammes
→ Modifier la liste d’anagrammes
Voir aussi
- schnock sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- ↑ « schnock » dans The Oxford English Dictionary, John A. Simpson et Edward S. C. Weiner, Clarendon Press, Oxford, 1989, ISBN 978-0-19-861186-8
- ↑ (En anglais) Douglas Harper, Online Etymology Dictionary, 2001–2025 → consulter cet ouvrage
- ↑ « schnock », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ Michael Ferdinand Follmann, Wörterbuch der deutsch-lothringischen Mundarten, Leipzig, Quelle und Meyer, 1909
- ↑ (français) Sainean, Lazare (1859-1934), Le langage parisien au XIXe siècle sur https://gallica.bnf.fr, 1920. Consulté le 05/05/2025