rédhibitoire

(XIV^e siècle) Du bas latin juridique redhibitorius (Digeste, 533 apr. J.-C.), de redhibere (« faire reprendre une chose vendue ») composé du préfixe re-, indiquant un retour en arrière (auquel est ajouté un d euphonique quand le mot qui suit commence par une voyelle ou un h) et de habere (« avoir », « posséder »)

rédhibitoire \ʁe.di.bi.twaʁ\ masculin et féminin identiques

1. (Droit) Qui peut motiver rédhibition, l’annulation d’une vente.
   • L’anémie infectieuse, le cornage et l’emphysème pulmonaire sont des cas rédhibitoires pour la vente d’un cheval.
2. (Sens figuré) Qui empêche une chose ; qui a un gros défaut et qui, à cause de cela, est inacceptable.
   • J'aime boire, et en amitié je considère toute forme de sobriété comme rédhibitoire. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
   • La myopie est à l’entrée de certaines carrières un vice rédhibitoire.
   • Son mauvais caractère est pour moi rédhibitoire !
   • Ce serait quoi, ton redflag rédhibitoire chez un homme? - Un peu de jalousie, ça va, mais pas à son extrême. — (Eleonore.go, 19/10/2024)

• La prononciation \ʁe.di.bi.twaʁ\ rime avec les mots qui finissent en \aʁ\.
• France (Vosges) : écouter « rédhibitoire [Prononciation ?] »
• Cornimont (France) : écouter « rédhibitoire [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (rédhibitoire), mais l’article a pu être modifié depuis.