quoi que

(Date à préciser) Composé de quoi et de que.

quoi que \kwa kə\ neutre, invariable

1. (Suivi du subjonctif) Quelle que soit la chose que ; peu importe ce que.
   • Dès mon arrivée dans la maison, je compris que, quoi qu’elle en dît, ma mère ne devait pas être heureuse… — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, rééd. Le Livre de Poche, page 120)
   • Pibrac y avait déjeuné aussi, quoi qu’il se fût abominablement grisé au Grand-Quinze, mais il ne paraissait pas encore très bien remis des excès de ce souper […]. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 56)
   • La misère, quoi qu’on en pense, n'incite pas au crime : […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
   • Allons plus loin : Quoi qu’ait pu ou n'ait pas pu accomplir le nationalisme, il est maintenant battu en brèche par les mouvements militants religieux. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 119)
   • Alors tout le monde aurait su ce que l'on a tenté si longtemps de nous cacher : notre carte bancaire à puce est bel et bien piratable, quoi que l'on ait voulu nous faire croire ! — (Pascal Colombani, Le dossier noir des cartes bancaires, Chatou : Éditions Carnot, 2001, page 185)

quoi que \kwa kə\ neutre, invariable

1. (Populaire) Qu’est-ce que.
   • Quoi que tu dis, Joseph ? — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 22)
   • Quoi que les grives ont à voir avec la culture, je m’étonne bien ! Pour trois-quatre vers par ci, par là, une douzaine de caracoles et de limaces! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)

• La prononciation \kwa kə\ rime avec les mots qui finissent en \kə\.
• \kwa kə\, et \kwak\ pour la forme quoi qu’.

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (quoi que), mais l’article a pu être modifié depuis.