peigne-cul
Français
Étymologie
Nom commun
| Invariable | 
|---|
| peigne-cul  \pɛɲ.ky\ ou \peɲ.ky\  | 
| Singulier | Pluriel | 
|---|---|
| peigne-cul | peigne-culs | 
| \pɛɲ.ky\ ou \peɲ.ky\  | |
peigne-cul \pɛɲ.ky\ ou \peɲ.ky\ masculin
- (Argot) (Péjoratif) Oisif, usurier.
- Ma parole, vous savez si je suis moi-même un pauvre bougre, hein ! Eh ! ben, quand je revois Bonnefemme Zaza, j’ai des remords de mauvais-riche ! »
Il y eut un petit silence, puis quelqu’un demanda :
— Mais comment as-tu arrangé son affaire, à Bonnefemme Zaza ?
— Bougre d’idiot ! Ces affaires-là, avec le Gouvernement, ça ne s’arrange que d’une façon : on paye. Mais oui, tas de mufles, ce peigne-cul de Gobert a payé vingt-sept roupies et vingt-cinq centièmes pour une vague Bonnefemme Zaza. Ça vous bouche un coin, hein ? Je [Gobert] n’ai pas le droit de commettre une bonne action, une seule ? Tas de mufles ! — (Savinien Mérédac, Des Histoires, 1932 : La Saisie, pages 143-144) 
 - Ma parole, vous savez si je suis moi-même un pauvre bougre, hein ! Eh ! ben, quand je revois Bonnefemme Zaza, j’ai des remords de mauvais-riche ! »
 - (Argot) (Péjoratif) Personnage de peu de valeur, méprisable.
- « […] d’abord vous n’êtes que des propres-à-rien et des peigne-culs !
— C’est vous qui n’êtes que des jeanfoutres […] » — (Louis Pergaud, La Guerre des boutons, 1912, livre III, chapitre 4 : « Récit des temps héroïques », Éditions Mercure de France, page 282) Les autres, les Laugier, cet homme à tête de rat, avec qui il avait bu les premiers apéritifs et qui était parti triomphalement avec la jeune Américaine, tous ces gens-là, tous ceux du Ritz, tous ceux du Fouquet’s, c'étaient des peigne-cul.
— (Georges Simenon, Trois chambres à Manhattan, Presses de la Cité, 1946)Un grand gaillard roux, en bras de chemise, criait à tue-tête, un verre de vin à la main : « Des peigne-culs ! Tous des peigne-culs ! La peinture a commencé à partir de Picasso… Le progrès n'est plus dans la technique, mais dans la sensation.
— (René-Jean Clot, Empreintes dans le sel, Gallimard, 1950, page 170)Et c’est en sortant vers minuit, monsieur le commissaire
— (Jacques Brel, Les Bourgeois)
Que tous les soirs, de chez la Montalant
de jeunes peigne-cul,
nous montrent leur derrière
en nous chantant […].Que ne racontait-on de lui ? On avait le choix. Il ne se cachait pas. Souvent, il y mettait une certaine ostentation, exprès, pour choquer les gens - les peigne-culs, comme il disait alors.
— (Georges Simenon, Les Complices, Presses de la Cité, 1965)Entrée discrète, modèle VIP, nous sommes chez un politique, pas chez un peigne-cul.
— (Francis Germain, Les Bubble Guns, Éditions Zinedi, 2012, page 6)
 - « […] d’abord vous n’êtes que des propres-à-rien et des peigne-culs !
 
Variantes
- peigne-chose
 - peigne-zizi
 
Synonymes
- bon à lap (Argot)
 - bon à lappe (Argot)
 - bon à rien
 - faignant (Familier)
 - fainéant
 - flemmard (Familier)
 - glandeur (Argot)
 - gueux
 - jean foutre
 - propre à rien
 - vaurien
 
Vocabulaire apparenté par le sens
- peigne-cul figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : médiocrité.
 
Traductions
Prononciation
- La prononciation \pɛɲ.ky\ rime avec les mots qui finissent en \ky\.
 - La prononciation \peɲ.ky\ rime avec les mots qui finissent en \ky\.
 - France (Villelongue-de-la-Salanque) : écouter « peigne-cul [peɲ.ky] »
 - France (Vosges) : écouter « peigne-cul [pɛɲ.ky] »
 
Références
- Narcisse-Eutrope Dionne, Le Parler populaire des Canadiens français, Laflamme & Proulx, 1909, page 492
 
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