paumer

Français

Étymologie

(XIIIe siècle) Dénominal de paume. À l’époque moderne, le sens de « prendre » s’est inversé et a donné « perdre », « égarer », pour ensuite acquérir une version pronominale.

Verbe

paumer \po.me\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se paumer)

  1. (Familier) Perdre, égarer.
    • J’ai encore paumé mon portefeuille.
    • — J’paumais ma ceinture de flanelle, sergent, dit Simon. Alors…
      — Ça ne m’étonne pas de vous. Est-ce que les autres l’ont paumée, eux, leur ceinture de flanelle ?
       (Yves Gibeau, Allons z’enfants, 1952)
    • Il a l'air emmerdé d'un mec qui a paumé le corbillard de sa femme dans un encombrement de la circulation.  (San Antonio, Réflexions définitives sur l'au-delà , S-A 9, Fleuve noir, 2000)
  2. (Vieilli) Frapper.
  3. (Argot) Prendre, attraper, empoigner.
    • — Dis donc, vieux, moi, ton salut, je m’en fous, mais il y a le commandant, là derrière, qui vient d’en paumer trois et de prendre leurs noms !…  (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 45)
    • 1er janvier 1941 – C’est le genre de benêt qui se fera paumer un jour par une rousse pétroleuse, ou une entraîneuse entre deux âges.  (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 122)
    • Bibi-Lupin est riche, il a fait son temps ; c’est un fonctionnaire à double face, et si vous vouliez me laisser agir contre lui, je le paumerais marron (je le prendrais en flagrant délit) en huit jours.  (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
  4. (Pronominal) (Familier) Se perdre, s’égarer.
    • On s’est paumés dans le brouillard.
  5. (Intransitif) (Familier) Perdre à un jeu.
    • Celui qui paume paie le restau !

Apparentés étymologiques

Homophones

Traductions

Prononciation