mousmée

Français

(XIX^e siècle)^[1] Du japonais 娘, musume (« jeune fille, jeune femme »)^[1].

(1871) […] On s’arrête généralement à moitié route, à Kavasaki, nom d’une charmante station ; elle est desservie par de gracieuses mousmées, ou femmes japonaises, dont les prévenances font croire aux voyageurs qu’ils se trouvent dans le plus hospitalier des gîtes européens. Une foule d’enfans espiègles vinrent, dès que nous eûmes fait halte, se grouper autour de nous, et nous saluer de leur joyeux ohaio. — (Edmond Plauchut, Le Tour du monde en cent vingt jours, Revue des deux Mondes, tome 95, 1871, page 400 → lire en ligne)
(1873) Le moindre sourire de la plus petite mousmée aux yeux de velours, le moindre cri, le plus petit oahio d’un enfant joyeux les comblent de joies intérieures ! Le japonisme est, en effet, plus qu’une fantaisie, c’est une passion, une religion, Gavarni dirait, dans son langage de Parisien, une toquade. — (Jules Claretie, Peintres et sculpteurs contemporains, Charpentier, 1873, page 273 → lire en ligne)

Singulier	Pluriel
mousmée	mousmées
\mus.me\

mousmée \mus.me\ féminin

(Vieilli) Jeune fille, jeune femme japonaise.
- Ses photos jaunies sont pêle-mêle dans des cartons à chaussures. Éléonore en 1910, habillée en Ukrainienne, en Scandinave, en mousmée. À la une d'un journal, Éléonore avec monsieur Affre, le ténor de l'Opéra. — (J. M. G. Le Clézio, Révolutions, Gallimard, 2003, page 411)
(Familier) femme, compagne, maîtresse.
- Et un jour, à la cantoche, alors que je devais sortir deux mois plus tard, il me demande comme un service d’aller voir sa femme pour s’assurer qu’elle l’attend. Seule et fidèle.
  — Si ça se trouve, tu pourras passer quelques jours chez moi histoire de te remettre dans le bain, mais fais gaffe, touche pas à la mousmée, avait-il ajouté. Tu la préviens pas, tu débarques et tu me raconteras. — (Maud Tabachnik, Jours de glace, City Editions, 2019, page 44)