jonceux
Français
Étymologie
Adjectif
| Singulier | Pluriel | |
|---|---|---|
| Masculin | jonceux \ʒɔ̃.sø\ | |
| Féminin | jonceuse \ʒɔ̃.søz\ |
jonceuses \ʒɔ̃.søz\ |
jonceux \ʒɔ̃.sø\
- Qui présente une ressemblance avec le jonc.
Assise au bord de l’étang, entre son mari et ses enfants sauvages, seule ma mère semblait recueillir mélancoliquement le bonheur de compter, gisants contre elle, sur l’herbe fine et jonceuse rougie de bruyère, ses bien-aimés…
— (Colette, Le Capitaine dans Sido, suivi de Les Vrilles de la vigne, Hachette, 1961 (publication originale 1930), page 43)
- Qui contient des joncs.
Des fourrages de graminées secs et échauffans, vasés et poudreux surtout, jonceux, aigres et peu nourrissans ; des étables basses, peu aérées, rarement vidées, chaudes et nauséabondes ; des eaux séléniteuses ; plusieurs affections successives des organes de la respiration ; des transpirations arrêtées, tel est le point de départ ordinaire de la pommelière.
— (Annales de la Société d’agriculture de la Dordogne , volume IX, Périgueux, 1848, page 42-43 → lire en ligne)J’avais fait le tour d’un marais jonceux, qui renvoyait du coin de ses lèvres vertes son sourire douloureux à l’aube,—l’aube qui toujours a l’air de rêver dans la torture. Le souffle de cette heure a l’odeur terreuse et le froid humide des cimetières : il arrachait une plainte aux roseaux…
— (André Suarès, Le livre de l'émeraude — en Bretagne, Calmann-Lévy, 1902. → lire en ligne)Et jamais, jamais je ne respire plus l'odeur humide des feuilles pourries et des étangs jonceux, ni l'âcreté légère du vent qui a passé sur les bois où cuit le fraisil.
— (Colette, Willy, Claudine à Paris, Paul Ollendorff, Paris, 1903, page 122.)