hypostase
Français
Étymologie
Nom commun
| Singulier | Pluriel |
|---|---|
| hypostase | hypostases |
| \i.pɔs.taz\ | |
hypostase \i.pɔs.taz\ féminin
- (Médecine) (Vieilli) Dépôt, matière solide qui se dépose et reste au fond d’un liquide.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Sédiment qui se sépare des urines.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Spécialement) Accumulation de sang dans les parties basses d’un organe, en particulier du poumon.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Philosophie) Substance première, ou subsistance, en tant que réalité ontologique.
Le concept même de société, cette hypostase par référence à laquelle nos sciences si singulières s'identifient, décrivait bien mal un assemblage d'humains, d'animaux, de plantes et d'esprits dont le commerce quotidien faisait fi de la barrière des espèces et des différences de capacités entre les êtres.
— (Philippe Descola, Les formes du visibles, une anthropologie de la figuration. Édition Point, Avant propos, p9.)
- (Spécialement) (Scolastique) Individu au sens moral (en latin, substantia prima).
Dans la philosophie traditionnelle, la substance a plus d’extension que l’hypostase, l’hypostase plus d’extension que la personne. La substance se dit de toute nature existante, que cette nature possède ou non sa propre subsistance, l’hypostase se dit de tout être existant en soi et par soi ; la personne est une hypostase de nature rationnelle.
— (A. Michel, Dictionnaire de théologie Catholique, VII, 435)
- (Péjoratif) Entité fictive, abstraction faussement considérée comme une réalité.
Le concept même de société, cette hypostase par référence à laquelle nos sciences si singulières s'identifient, décrivait bien mal un assemblage d'humains, d'animaux, de plantes et d'esprits dont le commerce quotidien faisait fi de la barrière des espèces et des différences de capacités entre les êtres.
— (Philippe Descola, Les formes du visibles, une anthropologie de la figuration, Édition Point, Avant propos, p. 9)
- (Christianisme) Chacune des trois personnes distinctes de la sainte Trinité.
Donc celui qui est engendré dans la nature humaine, ne reçoit pas la forme de celui qui l’engendre, comme la matière reçoit sa forme, ou comme le sujet l’accident, mais comme le suppôt ou l’hypostase possède la nature de l'espèce ; il en est de même en Dieu. C'est pourquoi il ne faut pas qu’il y ait en ce Dieu qui est engendré une matière ou un sujet de nature divine : mais que le Fils subsistant soit lui-même celui qui a la nature divine.
— (Thomas d’Aquin, De potentia, Questions Disputées sur la Puissance de Dieu)Comment s’imaginer ce Dieu amorphe et asome, cette hypostase égale aux deux autres qui l’effluent, qui l’expirent, en quelque sorte.
— (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
- (Linguistique) Substitution d’une catégorie grammaticale à une autre.
La substantivation est une hypostase : Le boire et le manger.
Apparentés étymologiques
Vocabulaire apparenté par le sens
- hypostase figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème : urine.
Traductions
Prononciation
- France (Lyon) : écouter « hypostase [Prononciation ?] »
- Mulhouse (France) : écouter « hypostase [Prononciation ?] »
- Vosges (France) : écouter « hypostase [Prononciation ?] »
Voir aussi
Références
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (hypostase)
- « hypostase », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- « hypostase », dans [Jésuites de] Trévoux, Dictionnaire universel françois et latin, 1704–1771 → consulter cet ouvrage
Néerlandais
Étymologie
- Du latin hypostasis.
Nom commun
hypostase \Prononciation ?\ féminin
| Pluriel |
|---|
| hypostasen |
- Hypostase.
- de onverdeelbare Drievuldigheid onder drie hypostasen : l’indivisible Trinité sous trois hypostases.
Taux de reconnaissance
- En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
- 69,5 % des Flamands,
- 53,2 % des Néerlandais.
Prononciation
- (Région à préciser) : écouter « hypostase [Prononciation ?] »
Références
- ↑ Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal [≈ Reconnaissance du vocabulaire des Néerlandais et des Flamands 2013 : résultats de la grande enquête nationale sur les langues], Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 pages. → [archive du fichier pdf en ligne]