glaise

Voir aussi : glaisé

Français

Étymologie

(XIe siècle)[1] De l'ancien français gloise, gleise, du gaulois *glisa, déduit du gallo-romain glisomarga marne d'argile ») ou du latin glis, glitis[2].

Nom commun

SingulierPluriel
glaise glaises
\ɡlɛz\

glaise \ɡlɛz\ féminin

  1. Argile grasse et compacte que l’eau ne pénètre pas et dont on se sert pour faire de la poterie, pour amender des terrains ou, en sculpture, pour modeler une ébauche de buste, de statue.
    • On peut aussi classer dans le même terrain la glaise gris-foncé, non calcaire, que l'on observe sur le territoire de Seraincourt, au-dessus des marnes crayeuses.  (Jules Alexandre Alphonse Meugy & Edmond Nivoit, Explication de la carte géologique agronomique de l'arrondissement de Rethel, département des Ardennes, chapitre 2, Charleville : chez Édouard Jolly, 1878, page 40)
    • Il faisait bon dans cette cabane, bâtie avec des perches serrées l’une contre l’autre et réunies à leur sommet, de manière à former un pain de sucre. De la glaise battue et des mottes de gazon la recouvraient.  (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
    • Un système de crochets et de cordes est aménagé à la partie inférieure du couvercle et sur la paroi interne du tonneau pour y déposer les objets à stériliser ou à déverminiser ; on bouche les interstices avec de la glaise, du feutre mouillé ou des chiffons mouillés.  (André Tournade, La pratique de l’hygiène en campagne, 1918, page 96)
    • On s'enfonçait dans la glaise jusqu'aux chevilles. Le pied s'en arrachait avec un « floc » à chaque foulée.  (Maxence Van der Meersch, Invasion 14, 1935)
    • Il parle aux briques, au mortier, à la terre glaise qui happe la pioche et qui casse l’effort. – Qué la glaije, quouante qu’il est mouillée, i colle. – Papa prend ça comme une bonne farce. C’est la glaise qui veut jouer avec lui. La glaise est un chiot fou, elle trouve très marrant d’attraper le fer de la pioche entre ses jeunes crocs et de tirer dessus. Papa respecte les chiots et la terre glaise.  (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 238)
  2. Glaie.

Dérivés

Traductions

Adjectif

SingulierPluriel
glaise glaises
\ɡlɛz\

glaise \ɡlɛz\ féminin

  1. (Adjectivement) Qualifie une telle terre.
    • Terre glaise.
    • Les hirondelles, avant de s’endormir, poussaient de petits cris dans leurs nids de terre glaise, attachés au rebord des toits.  (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
    • Il parle aux briques, au mortier, à la terre glaise qui happe la pioche et qui casse l’effort. – Qué la glaije, quouante qu’il est mouillée, i colle. – Papa prend ça comme une bonne farce. C’est la glaise qui veut jouer avec lui. La glaise est un chiot fou, elle trouve très marrant d’attraper le fer de la pioche entre ses jeunes crocs et de tirer dessus. Papa respecte les chiots et la terre glaise.  (François Cavanna, Les Ritals, Belfond, 1978, page 238)

Forme de verbe

Voir la conjugaison du verbe glaiser
Indicatif Présent je glaise
il/elle/on glaise
Imparfait
Passé simple
Futur simple
Subjonctif Présent que je glaise
qu’il/elle/on glaise
Imparfait
Impératif Présent (2e personne du singulier)
glaise

glaise \ɡlɛz\

  1. Première personne du singulier de l’indicatif présent de glaiser.
  2. Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de glaiser.
  3. Première personne du singulier du subjonctif présent de glaiser.
  4. Troisième personne du singulier du subjonctif présent de glaiser.
  5. Deuxième personne du singulier de l’impératif de glaiser.

Prononciation

  • La prononciation \ɡlɛz\ rime avec les mots qui finissent en \ɛz\.
  • français : écouter « glaise [ɡlɛz] »
  • France : écouter « glaise [ɡlɛz] »
  • France (Hérault) : écouter « glaise [ɡlɛz] »
  • Canada : écouter « glaise [ɡlɛz] »

Anagrammes

→ Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi

  • glaise sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (glaise)
  1. « glaise », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  2. « glaise », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage