fusse
Français
Étymologie
- Du latin fuisset, lui-même issu du proto-indo-européen *bʰuH- (« devenir »), apparenté à l’anglais be et au russe быть, byt’. Cette forme dénote une supplétion car son étymologie est distincte de celle de être.
Forme de verbe
| Voir la conjugaison du verbe être | ||
|---|---|---|
| Subjonctif | ||
| Imparfait | que je fusse | |
fusse \fys\
- Première personne du singulier de l’imparfait du subjonctif de être.
- « Ah ! que mieux eût valu que je fusse tué et victime au lieu de meurtrier ! » — (Théophile Gautier, Le capitaine Fracasse, 1863)
- Puisqu’il existe une responsabilité d’outre-tombe, faites-nous connaître sa forme. Irons-nous en paradis, en enfer, en purgatoire, ou éprouverons-nous quelqu’une des transformations avilissantes ou glorifiantes dont il est parlé dans d’autres religions ? Pour connaître la forme de la responsabilité d’outre-tombe, il faudrait que je reconnusse les formes ou du moins quelques-unes des formes que Dieu peut donner à sa volonté en dehors de ce monde, c’est-à-dire que je fusse plus qu’un homme, et alors vous ne me comprendriez pas. — (Hippolyte Dumas de Lamarche, La Politique et les religions : Études d’un journaliste, Pagnerre, Libraire-Éditeur, Paris, 1859)
- Comme il m’eût fallu remonter le courant au moins pendant cinq cents mètres avant de trouver un point libre d’herbes et de joncs où je pusse prendre pied, il y avait pour moi neuf chances sur dix de ne pouvoir me diriger dans ce brouillard et de me noyer, quelque bon nageur que je fusse. — (Guy de Maupassant, Sur l’eau, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 81)
- Si mes origines eussent été moins disgraciées selon le monde, je ne fusse point entré, je n’eusse point persévéré dans cette royale voie de la vie selon l’esprit, à laquelle un vœu nazaréen m’attacha dès mon enfance. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, réédition Folio, pages 209-210)
- J’ai couru parce qu’il fallait que je fusse en nage pour donner à ma mère l’occasion de me rappeler. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 206)
- Je pris l’air le plus étonné dont je fusse capable. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 162)
- Jésuite Gabriel : - Ainsi donc, vous avez tué votre frère. Mais… en duel ! Ce qui n’est pas enfreindre la loi. — (Mission (film), écrit par Robert Bolt, 1986)
 Capitaine Mendoza : - …
 Jésuite Gabriel : - Serait-ce le repentir ?
 Capitaine Mendoza : - Va-t’en… curé.
 Jésuite Gabriel : Préféreriez-vous que je fusse le bourreau… pour mieux vous anéantir ?
 
Notes
- On retrouve rarement référence nécessaire (pourquoi ? résoudre le problème) ce mot employé par erreur à la place de fût-ce.
- En cas de départ imprévu, les deux cameramen qui pistaient Derek vingt-quatre heures sur vingt-quatre avaient pour instruction de ne pas le perdre, quoi qu’il arrive, fusse au bout du monde. — (Lolita Pille, Bubble gum, chapitre XX, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, page 333)
 
Prononciation
Anagrammes
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