fussé

fussé \fy.sɛ\ (orthographe traditionnelle)

1. Première personne du singulier de l’imparfait du subjonctif du verbe être, quand il y a postposition du sujet.
   • Et, adieu ! Oui, je vous confie à Dieu, que j’implorerai pour vous, à qui je demanderai de vous faire une belle vie ; car, fussé-je chassé de votre cœur, où je suis entré furtivement à votre insu, je ne vous quitterai jamais. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
   • Je dois vivre, fussé-je accablée d’ignominie ! — (George Sand, Indiana, 1984, Gallimard, page 283)
   • De quoi donc me fussé-je plaint ? — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 127)
   • On ne peut penser à la fois à sa propre mort et à celle des autres : possédé par l’idée fixe de ma fin prochaine, comment me fussé-je inquiété de la tension d’Isa ? — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 144)
   • Las d’attrister des bêtes malades, et pour faire un métier contraire, je me jette à corps perdu dans le théâtre : me fussé-je mis une pierre au cou! — (Le mariage de Figaro)

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