chibouque

Du turc çubuk (« tuyau »).

chibouque \ʃi.buk\ féminin

1. Pipe turque, à long tuyau de bois.
   • Madame Dubarry peinte au pastel par Latour, une étoile sur la tête, nue et dans un nuage, paraissait contempler avec concupiscence une chibouque indienne. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
   • Le pope Nikola pointait alors souvent sa chibouque vers la ville en contrebas, au bord de la rivière, et il disait en plaisantant à demi : Tout ce qui respire et grouille là en bas, tout ce qui est doté d’une voix humaine, c’est nous deux qui en répondons. — (Ivo Andrić, Le Pont sur la Drina, 1945 ; traduit du serbo-croate par Pascale Delpech, 1994, page 146)
   • Puis le Nubien alla fumer sa chibouque sur la borne qui formait l’angle de la maison et de la rue, tandis que Monte-Cristo rentrait sans plus s’occuper de rien. — (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, édition de G. Sigaux, 1981 (date de l’édition), volume 1, page 602)
   • À côté des magasins à grandes glaces où se vendaient des choses venues de Paris, s’ouvraient les cafés maures, où des gens en burnous fumaient tranquillement le chibouque assis sur des divans, en écoutant des histoires d’un autre monde, qu’un conteur noir leur faisait. — (Pierre Loti, Fleurs d’ennui, 1882, page 69)

• Cesseras (France) : écouter « chibouque [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (chibouque), mais l’article a pu être modifié depuis.