chauve-souris

Voir aussi : chauvesouris

Français

Étymologie

(VIIIe siècle) (Gloses de Reichenau) Du bas latin calvas sorices (pluriel), altération sous l’influence de calvus chauve »), du bas latin cava sorex, formé de *cava chouette », voir cavannus) et sorex souris »), littéralement « chouette-souris ». Le mot a éliminé le classique vespertilio en Gaule du Nord.

Nom commun

SingulierPluriel
chauve-souris chauves-souris
\ʃov.su.ʁi\

chauve-souris \ʃov.su.ʁi\ féminin (orthographe traditionnelle)

  1. (Chiroptérologie) Genre de mammifère volant, de l’ordre des Chiroptères, aux ailes membraneuses qui ressemble à une souris par la forme et la grosseur de son corps.
    • On constate, en outre, que la chauve-souris peut voler malgré l’ablation d’une notable étendue de la membrane de ses ailes, pourvu que la partie restante corresponde aux espaces interdigitaux.  (Étienne-Jules Marey, Le Fusil photographique, dans La Nature - Revue des sciences, 1882, page 326)
    • Le ciel était encore clair, et les chauves-souris, les souris volantes, comme on dit là-bas, le rayaient de leur vol saccadé.  (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
    • Une chauve-souris coupait parfois le spectacle de son vol de papier flambé.  (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 44)
    • Il est vrai que les hannetons et les chauves-souris, par exemple, ont une façon de voler qui nous semble déraisonnable ; mais elle ne le semble ainsi qu’à nous autres dont ce n’est pas la fonction de voler.  (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
    • Il nous parle d’une manière à la fois brillante et délicate des animaux qu’il a essayé d’apprivoiser, par exemple de grosses chauves-souris « dont le cri se termine par une perle » (il imite ce bruit : blop !) »  (Julien Green, Journal 1946-1950 - Le Revenant, Plon, 1951 ; réédition Le Livre de Poche, 1975, page 33)
  2. (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée de face, ailes étendues (parfois surqualifiée de volante).
    • D’argent aux deux chauves-souris volantes de sable, l’une sur l’autre, au chef d’azur chargé d’une fleur de lys d’or, qui est d’Ourdis-Cotdoussan → voir illustration « armoiries avec 2 chauves-souris »

Variantes orthographiques

Dérivés

Synonymes

Dérivés dans d’autres langues

Vocabulaire apparenté par le sens

Traductions

Prononciation

  • Émile Littré (1801-1881) indique : « (chô-ve-sou-ri ; l’s se lie dans le parler soutenu : la chau-ve-sou-ri-z et la belette) »[ÉL].
  • En 1897, Paul Passy a donné la prononciation « (ʃofsuri) »[1].

Anagrammes

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Voir aussi

Références

  • « chauve-souris », dans Dictionnaire de l’Académie française, quatrième édition, 1762 → consulter cet ouvrage
  • [ÉL] « chauve-souris », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (chauve-souris), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. Paul Passy (1859-1940), Abrégé de prononciation française, phonétique et orthoépie, avec un glossaire des mots contenus dans le français parlé, publié à Leipzig par O.R. Reisland en 1897, 51 pages, page 23 ; en ligne https://archive.org/stream/abrgdepronon00passuoft#page/22/mode/2up .