chat-huant

Voir aussi : Chathuant

Français

Étymologie

(XIIIe siècle)[1]. Altération, d’après chat et huant, du judéo-français javan hibou », XIe siècle)[1], puis de l’ancien français chahuan, chavan « chouette hulotte », issu du latin cāvannus emprunté au gaulois *cauannos[2]. Voir le breton kaouenn, moyen gallois cuan, irlandais ulchabhán. Dès l’origine le vocable sert à désigner l’ensemble des rapaces nocturnes, mais plus spécialement la chouette hulotte, et « ceux qui possèdent deux touffes de plumes semblables à des oreilles de chat »[3].

Nom commun

SingulierPluriel
chat-huant chats-huants
\ʃa.y.ɑ̃\
ou \ʃa.ɥɑ̃\

chat-huant \ʃa.y.ɑ̃\ ou \ʃa.ɥɑ̃\ masculin

  1. (Ornithologie) Oiseau rapace nocturne : la chouette hulotte (Strix aluco L. 1758).
    • Sept musiciens armés de tambours et de chichikoués […] s’étaient rayé la figure de noir et de rouge et portaient sur la tête des plumes de chat-huant retombant en arrière.  (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • C’était un homme de quarante ans à peu près, à l’œil gris et faux, au nez recourbé en bec de chat-huant, au facies élargi par des pommettes saillantes.  (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
    • Je me souviens que, dans les champs, les grillons chantaient et que, très loin, à la lisière du bois, j’entendais le chat-huant sonnant les heures nocturnes.  (Octave Mirbeau, Le Colporteur, 1886)
    • — Vous avez vu les chats-huants ? Hein, si on avait un fusil, comme on les dégoterait !  (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
    • Il me fallait gueuler à mon tour par-dessus la table comme un chat-huant pour que le compagnon me comprît.  (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 211)
    • Un chat-huant vient quelquefois pousser son cri sinistre sous nos fenêtres, surtout en automne, à la chute du jour. Dans l’Oise, me dit quelqu’un, on appelle cet oiseau caouin, d’un nom qui imite assez bien le bruit qu’il fait. Il crie trois fois et se tait.  (Julien Green, Journal 1946-1950 - Le Revenant, Plon, 1951 ; réédition Le Livre de Poche, 1975, page 202)

Dérivés

Synonymes

Traductions

Prononciation

Anagrammes

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Voir aussi

  • chat-huant sur l’encyclopédie Wikipédia , et notamment la section qui y est consacrée à l'étymologie de l'expression « chat-huant ».
  • Origine du mot « chauve-souris » sur l’encyclopédie Wikipédia , et notamment la section : Même aventure étymologique pour le « chat-huant », où sont comparées les évolutions des étymologies de ces deux mots.

Références

  • « chat-huant », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (chat-huant), mais l’article a pu être modifié depuis.
  1. 1 2 Emmanuèle Baumgartner, Dictionnaire étymologique et historique de la langue française, Librairie Générale Française, collection « Le Livre de Poche - Les Usuels de Poche », 1996,, ISBN 978-2-253-16004-5, page 155.
  2. Jean-Paul Savignac, Dictionnaire français-gaulois, La Différence, Paris, 2004, ISBN 978-2-72911529-6
  3. Paul Robert (lexicographe), Le Petit Robert 1, Dictionnaires Le Robert, éd. de 1990,, ISBN 2-85036-066-X, page 294.