certificat
Français
Étymologie
- (XIVe siècle)[1] Du latin certificatum[2][1].
Nom commun
| Singulier | Pluriel |
|---|---|
| certificat | certificats |
| \sɛʁ.ti.fi.ka\ | |
certificat \sɛʁ.ti.fi.ka\ masculin
- Écrit faisant foi de quelque chose, qui certifie.
Le Règlement international stipule que le certificat international de vaccination contre la fièvre jaune n'est valable que si le vaccin employé a été approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé et si le centre de vaccination a été habilité par l'administration sanitaire du territoire dans lequel ce centre est situé.
— (Centres de vaccination contre la fièvre jaune pour les voyages internationaux, OMS, 1966, p. 2)Donner, délivrer un certificat. Prendre un certificat. Avoir un certificat. Produire un certificat.
Certificat de propriété. Certificat d’origine. Certificat de capacité.
Certificat de vaccinations. Ce domestique a de bons certificats.
- (Éducation) Diplôme.
Certificat d’études.
- Certificat d’aptitude pédagogique, etc.
- (France) (Par ellipse) (Désuet) Diplôme d’études primaires : le certificat d’études primaires élémentaires.
Bien qu’ils ne soient pas des perroquets, ses élèves valent ceux des autres collègues. Le psittacisme serait-il à se point recommandable ? puisqu’à l’examen du Certificat ses candidats ne se montrent nullement ignares.
— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)Il travaillait bien, et sur son compte, il n’y avait pas à se tromper : il passerait son certificat, plus tard son brevet élémentaire, serait reçu à l’École normale et deviendrait un instituteur dévoué croyant dans sa mission et que l’État remercierait en le payant à peu près comme un manœuvre non qualifié.
— (Charles Exbrayat, Méfie-toi Gône !, Le Masque, 1961, page 156)
- (France) (Éducation) Acte délivré au cours d’études supérieures, attestant de certaines connaissances et aptitudes.
Cet entêtement m’empêcha de tirer profit de ma rencontre avec Simone Weil. Tout en préparant Normale, elle passait à la Sorbonne les mêmes certificats que moi.
— (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 335)
- (Internet) Donnée numérique émise par une autorité de certification, servant à signer un site web ou un intranet et à en chiffrer les communications.
Les certificats SSL/TLS permettent de chiffrer les échanges entre un navigateur et un site web, assurant ainsi une navigation sécurisée. Ils sont délivrés par des autorités de certification (AC) reconnues, qui vérifient l'identité des détenteurs de domaines. Initialement valides pour une période allant jusqu'à dix ans, ces certificats ne sont désormais valides que 398 jours. En 2023, Google a proposé de réduire cette durée à 90 jours, et en 2024, Apple a...
— (Les équipes IT face au défi des renouvellements de certificats de sites, Evan Schuman, ComputerWorld (adapté par Serge Leblal) , LMI, 13 Janvier 2025)Les certificats de sécurité sont utilisés par les navigateurs Internet pour vérifier qu'un site sécurisé (dont l'adresse commence par « https » : messageries, banques, e-commerce…) est bien ce qu'il prétend être : le système permet théoriquement d'empêcher la création de faux sites ressemblant trait pour trait à un site légitime, mais contrôlés par un tiers qui peut ainsi espionner à loisir les communications et enregistrer mots de passe ou numéros de carte bleue.
— (Google et Firefox bloquent des certificats de sécurité Internet émis par une autorité française, Le Monde, 8 décembre 2013)À partir de 2029, les certificats SSL/TLS ne seront valables que 47 jours, au lieu de 398 jours actuellement. (...) Naviguer en toute sécurité sur un site web est presque devenu une habitude, et on le doit en grande partie aux certificats SSL/TLS. Ces fichiers numériques sont essentiels pour garantir que la connexion entre un internaute et un site est bien authentique et chiffrée. Concrètement, un certificat SSL (ou TLS, son successeur technique) remplit deux fonctions clés : Il authentifie l’identité du site web, en permettant au navigateur de vérifier que le site visité est bien celui qu’il prétend être, et non une imitation malveillante. Il chiffre les données échangées entre l’utilisateur et le serveur, pour empêcher toute interception ou modification en cours de route. C’est ce certificat qui permet à l’URL d’un site de s’afficher avec le fameux https://, accompagné parfois du petit cadenas dans la barre d’adresse. Jusqu’à présent, la durée de validité d’un certificat SSL/TLS était d’environ 13 mois (398 jours, pour être précis). Mais cette durée va baisser progressivement, jusqu’à atteindre 47 jours d’ici mars 2029. Cela signifie qu’un certificat devra être renouvelé près de huit fois plus souvent qu’aujourd’hui : un changement qui impactera directement la gestion technique des sites web.
— (Certificats SSL/TLS : une durée de vie divisée par 8 d’ici 2029, Matthieu Eugène, BDM, 15 avril 2025)L'autorité de certification Let's Encrypt expérimente des certificats gratuits pour sécuriser les adresses IP. Une très bonne nouvelle exception faite que leur validité n'est que de six jours. (...) Une telle restriction réduit en fait les risques d'attaques utilisant de faux certificats et nécessite en contrepartie d'automatiser le processus de renouvellement des certificats à l'aide d'un client ACME mais nécessite aussi plus de gymnastique du côté des utilisateurs. (...) Si votre logiciel client demande un certificat d'adresse IP avec des détails qui ne sont pas compatibles avec ces politiques, la commande sera rejetée par le serveur ACME. Dans ce cas, il se peut que votre application client doive être mise à jour ou reconfigurée.
— (Let's Encrypt donne des certificats TLS/SSL pour les adresses IP, LeMonde Informatique, Dominique Filippone, 4 Juillet 2025)Dans le cas du piratage de DigiNotar, l'attaquant est parvenu à créer un premier faux certificat, et a ensuite pu s'appuyer dessus pour en créer des centaines d'autres – on parle aujourd'hui de plus de 500 certificats détournés. Au total, on estime que près de 300 000 personnes, principalement en Iran, ont pu être piégées par ces certificats.
— (Peut-on se fier aux certificats de sécurité sur Internet ? Damien Leloup, Le Monde, 6 septembre 2011)Après cette date, « les certificats mal configurés ou non conformes seront marqués, ce qui entraînera des pannes importantes pour les applications légitimes de cet EKU (Extended Key Usage ».
— (Google enfin plus strict sur les certificats de serveur web, Evan Schuman, ComputerWorld (adapté par Jean Elyan), Le Monde Informatique, 8 Juillet 2025)
Dérivés
- certificat administratif
- certificat d’aptitude à la profession d’avocat ou CAPA
- certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré ou CAPES
- certificat d’aptitude au professorat de lycée professionnel ou CAPLP
- certificat d’aptitude au professorat en collège d’enseignement général ou CAPCEG
- certificat d’authenticité
- certificat d’études
- certificat d’études primaires (CEP)
- certificat d’études primaires élémentaires (CEPE)
- certificat d’immatriculation
- certificat d’urbanisme
- certificat de bonne vie et mœurs
- certificat de clé publique
- certificat de concordance
- certificat de conformité
- certificat de coutume
- certificat de décès
- certificat de misère
- certificat de naissance
- certificat de non gage
- certificat de travail
- certificat de validation de domaine
- certificat de vie
- certificat électronique
- certificat intermédiaire
- certificat numérique
- certificat racine
Apparentés étymologiques
Vocabulaire apparenté par le sens
Traductions
- Anglais : certificate (en)
- Arabe : شهادة (ar) shahèda
- Breton : testeni (br)
- Catalan : certificat (ca) masculin
- Chinois : 证明 (zh) (證明) zhèngmíng
- Finnois : todistus (fi)
- Ido : atesto (io)
- Indonésien : sertifikat (id), akte (id)
- Italien : certificato (it)
- Kurde : govanname (ku) féminin, şehade (ku) féminin
- Myènè : sêtifika (*)
- Néerlandais : certificaat (nl) neutre
- Occitan : certificat (oc)
- Polonais : certyfikat (pl)
- Portugais : certificado (pt) masculin
- Same du Nord : duođaštus (*), duođašteapmi (*)
- Tchèque : certifikát (cs), osvědčení (cs)
Prononciation
- Québec (Populaire) : [sɛʁ.t͡si.fi.kɔ]
- France (Muntzenheim) : écouter « certificat [Prononciation ?] »
- France (Toulouse) : écouter « certificat [Prononciation ?] »
- France (Vosges) : écouter « certificat [Prononciation ?] »
- France (Lyon) : écouter « certificat [Prononciation ?] »
Voir aussi
- certificat sur l’encyclopédie Wikipédia
Références
- 1 2 « certificat », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
- ↑ « certificat », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage
- Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (certificat)
Étymologie
- Participe passé de certificar.
Nom commun
| Singulier | Pluriel |
|---|---|
| certificat \seɾtifiˈkat\ |
certificats \seɾtifiˈkat͡s\ |
certificat \seɾtifiˈkat\ (graphie normalisée) masculin
- Certificat.
certificat de bòna vida
- certificat de bonne vie et mœurs
li faràn lo certificat coma ibrònha ben remarcat.
— (Claude Brueys)- On lui fera le certificat d'ivrogne bien attesté.
Vocabulaire apparenté par le sens
- atestacion
- certificacion
- certificament
Prononciation
- France (Béarn) : écouter « certificat [seɾtifiˈkat] »
Références
- Congrès permanent de la lenga occitana, 20 dictionnaires occitans en ligne, XIX - XX s → consulter cet ouvrage
- (oc) Joan de Cantalausa, Diccionari General Occitan a partir dels parlars lengadocians, 2002, ISBN 2-912293-04-9, C.A.O.C. → consulter cet ouvrage
- Christian Laux, Dictionnaire occitan-français (Laux), Institut d’Estudis Occitans, 2001 → consulter en ligne
- Josiane Ubaud, Diccionari ortografic, gramatical e morfologic de l’occitan segon los parlars lengadocians, Trabucaire, 2011, ISBN 978-2-84974-125-2
- Frédéric Mistral, Lou Tresor dóu Félibrige ou Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne, 1879