carrossable

(XIX^e siècle)^[1] Dérivé de carrosse, avec le suffixe -able.

carrossable \ka.ʁɔ.sabl\ masculin et féminin identiques

1. Qualifie une route où, à l’origine, les carrosses, puis par extension, les automobiles et les camions et tous les véhicules à essieux, peuvent circuler.
   • […], je continuai donc à errer tout à mon aise, jusqu'à ce que enfin, comme je commençais à examiner si les nombreuses petites percées qui s'ouvraient ça et là étaient réellement des chemins, je fusse conduit par la plus invitante de toutes dans une incontestable route carrossable. — (Edgar Poe, Le cottage Landor, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire)
   • Juste à la sortie de la forêt, notre car nous attend. Parvenu à Apremont, il a gagné Châtel et, de là, par un chemin carrossable, il a pu venir nous retrouver. — (A. Quillatre, « Excursion du 26 juin 1955 dans l'Argonne, entre Autry et Cornay », dans le Bulletin de la Société d'histoire naturelle des Ardennes, 63^e année, tome 45 (1955), Mézières : Imprimerie Savreux, 1956, p. 12)
   • Le chemin était carrossable jusqu’à Albuquerque, et encore un peu plus au sud, vers les villages qui essaimaient entre le Rio Grande et les monts Sandia. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
   • La voie carrossable ne dispose pas d'emplacement de stationnement, et les trottoirs sont dotés de barrières qui interdisent tout arrêt-minute. — (Pascal Gigot, Le code de la déroute , Éditions First, 2014, page 52)
   • Comme au temps d’Abraham, il n’y a ni route carrossable ni chemin de fer dans le sud de la Mésopotamie. — (Olivier Guez, Mesopotamia, Grasset, 2024, page 15)

• La prononciation \ka.ʁɔ.sabl\ rime avec les mots qui finissent en \abl\.
• \ka.ʁɔ.sabl\
• Lyon (France) : écouter « carrossable [Prononciation ?] »
• Somain (France) : écouter « carrossable [Prononciation ?] »

• Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (carrossable), mais l’article a pu être modifié depuis.