bléchard

(Fin XIX^e siècle) Dérivé de blèche, avec le suffixe -ard, péjoratif, qui en fait une sorte de superlatif de blèche^[1].

bléchard \ble.ʃaʁ\ ou \blɛ.ʃaʁ\

1. (Argot) Très laid, disgracié par la nature.
   • Mais Duçon est beau, très beau même, au point que Toz Hikmet dit de lui : « Il est belle », alors que celui-ci, le copain élastique à Hayet est plus bléchard qu’Ouled et le mac à Kalthoum réunis. — (Anouar Attia, Hayet ou La Passion d'Elles, éditions Cérès, 2002, page 66)
2. (Argot) Mauvais
   • Il n’y vaut pas lerch le pinard
     Qu’on lessive à l’encaserné,
     Plus d’un’ fois il le trouv’ bléchard,
     Mais il s’en fourr’ plein les trous d’ nez. — (Clément Bories, Chass'bi : 1914-1918, journal d'un ex-bitou, Éditions du Scorpion, 1960, cité par Bob, dictionnaire d’argot en ligne)

bléchard \ble.ʃaʁ\ ou \blɛ.ʃaʁ\ masculin (pour une femme, on dit : blécharde)

1. (Argot) Homme ou garçon très laid.
   • [...] et j’aimais mieux la voir travailler dans le démoli, le flapi, la baderne, le vieux bléchard dégueulasse… — (Nonce Casanova, Le Journal à Nénesse, Paul Ollendorff, Paris, 1911)

• France (Vosges) : écouter « bléchard [Prononciation ?] »

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