Okhrana

Du russe охрана, okhrana (« défense, protection, sécurité »), nom complet : Отделение по охранению общественной безопасности и порядка, « Section de préservation de la sécurité et de l’ordre publics ».

Okhrana \ɔ.kʁa.na\ féminin

1. (Histoire) Police politique secrète de l’Empire russe à la fin du XIX^e siècle et au début du XX^e siècle.
   • Le bruit court depuis longtemps, qu’il est un agent de l’Okhrana.
     Lénine (rêveusement) : De qui ne dit-on pas qu’il est un agent de l’Okhrana ? Des rumeurs similaires courent sur mon compte. Et alors ? — (Alexandre Zinoviev (traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard), La maison jaune, tome 2, Lausanne : L’Âge d’Homme, 1982, page 258)
   • C’est pour empêcher que mon oncle ne soit livré à « l’Okhrana », un nom terrifiant que j’ai appris ici, que mon père a dû quitter pour toujours la Russie… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 154)
   • Ainsi, il aurait quitté sa résidence à Odessa, franchi avec ses hommes les quelques centaines de milles qui séparent l’Ukraine de la Perse, se serait embarqué avec son armement sur un paquebot russe, aurait traversé la Caspienne et débarqué sur la côte persane, tout cela sans que le gouvernement du tsar, ni son armée, ni l’Okhrana, sa police secrète, en aient jamais été avertis ? — (Amin Maalouf, Samarcande, Lattès, 1988, réédition Le Livre de Poche, 2016, pages 295-296)

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