Y2K (esthétique)

L'esthétique Y2K, ou simplement Y2K est une aesthetic basée sur les produits, les styles et la mode de la fin des années 1990 et du début des années 2000. Le nom Y2K est dérivé de l'abréviation « Year 2K » ou « Year 2000 » inventée par le programmeur David Eddy pour décrire le bug informatique de l'an 2000. Le Y2K peut inclure dans ses designs des matériaux synthétiques ou métalliques, des meubles gonflables et des interfaces informatiques de l'ère dotcom[2]. Il peut également emprunter des éléments de l'esthétique McBling[1],[3], avec laquelle il est parfois confondu[4].

À l'origine, le Y2K en tant qu'esthétique Internet faisait référence rétrospectivement à un mouvement artistique rétrofuturiste, caractérisé par des matériaux métalliques, des blobjects (en) et des vêtements réfléchissants[1]. Le terme « Y2K » est popularisé au cours des années 2020, avant de désigner plus largement la mode des années 2000 en général[5]. L'ancienne définition du Y2K est parfois connue sous le nom de « Cybercore » pour se différencier de la seconde qui a gardé le nom originel[6].

Origine

L'esthétique est comparé à de la « nowstalgie », un phénomène où des individus reprennent des codes et éléments d'une époque passée et les réutilisent en jouant sur la nostalgie et une vision déformée positivement de ceux-ci, souvent dans un contexte actuel défavorable[7],[8]. Les changements et évolutions rapide des années 2000 sont dus aux attentats du 11 septembre 2001, à la guerre contre le terrorisme et aux progrès technologiques rapides de la décennie, comme l'iPod et l'iPhone[9]. The Designers Republic, un collectif britannique de design graphique, est parfois associé à la popularisation des esthétiques de l'an 2000[10],[11].

Caractéristiques visuels

Le Y2K possède dans ses codes plusieurs caractéristiques particulière. On retrouve dans le design des objets électronique des parois extérieures translucide ou transparente qui laissent apparaitre l'intérieur ou des matériaux brillants et irisés comme le plastique ou le métal. Egalement, les objets peuvent avoir une forme de bulle, une esthétique spécifique connue sous le nom de blobjects (en).

Les vêtements adoptent aussi une apparence brillante mais ce n'est pas systématique. Les habits sont souvent courts et coloré en dégradé.

Dans les montages photos Y2K, telle que les pubs ou albums, plusieurs codes reviennent. On note une utilisation du flou du mouvement des personnages, une superposition des éléments, l'utilisation de l'angle "fish eyes" et de motifs futuriste et technologique tel que le code binaire.

Les thèmes liés à l'espace et à l'imagerie robot sont aussi très présents[8].

Mode

Des éléments de mode caractéristiques des années 2000 comme les crop-tops, les tailles basses, les strass ou les tatouages du bas du dos, sont présents dans le style Y2K[12].

Voir aussi

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Y2K aesthetic » (voir la liste des auteurs).
  1. (en-GB) Leigh Alexander, « The Y2K aesthetic: who knew the look of the year 2000 would endure? », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  2. Laure Coromines, « Hello Kitty, jean taille basse et Paris Hilton : les tendances 2000 qui reviennent en force », sur L'ADN, (consulté le )
  3. (en-US) Friedlander, « The Year in Aesthetics, From Dark Academia to McBling » [archive du ], VICE, (consulté le )
  4. (en-US) Nguyen, « What counts as the Y2K aesthetic? Here's what you need to know », The Daily Dot, (consulté le )
  5. (en-US) Chokrane, « Y2K Fashion 101: How 2023 Got the Millennium Bug All Over Again », Vogue, (consulté le )
  6. (en) « Cybercore Is The Next Y2K Fashion Aesthetic Trend », Nylon, (consulté le )
  7. (en-US) Vendrell, « Nowstalgia is nostalgia hitting lightspeed » [archive du ], TheFutureParty, (consulté le )
  8. « Pourquoi la Gen Z est-elle fascinée par les années 2000, une époque qu’elle a à peine connue ? - RTBF Actus », sur RTBF (consulté le )
  9. (en) Willingham, « Y2K aesthetics are so hot right now – and so is the era's existential dread », CNN, (consulté le )
  10. (en) « Broken Japanese: Exploring exoticisation and stereotyping in graphic design », www.itsnicethat.com (consulté le )
  11. (en-GB) « the a-z of y2k » (consulté le )
  12. Chloé Maurin, « Y2k : tout ce qu'il faut savoir sur la tendance mode qui s'inspire des années 2000 », sur Grazia, (consulté le )

Bibliographie

  • Leigh Alexander, « The Y2K aesthetic: who knew the look of the year 2000 would endure? », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Brown, Carah, Tan et Angus, « Finding the future in digitally mediated ruin: #nostalgiacores and the algorithmic culture of digital platforms », Convergence, vol. 30, no 5,‎ , p. 1710–1731 (ISSN 1354-8565, DOI 10.1177/13548565241270669)
  • Cramer, « Speculative photography. An attempt (essay) of making visible (manifesto) », Artnodes, no 34,‎ (DOI 10.7238/artnodes.v0i34.424946)
  • Pyo Kyung-min, « Y2K aesthetics resurface as cultural mainstay in Korea », The Korea Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Yang, « Retro Futurism: The Resurgence of Y2K Style in the Fashion Field », SHS Web of Conferences, EDP Sciences, vol. 167,‎ , p. 02003 (ISSN 2261-2424, DOI 10.1051/shsconf/202316702003)
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