Victor Fontaine

Victor Fontaine
Naissance
Décès
(à 46 ans)
Ixelles
Nationalité
Activité

Victor Fontaine, né le à Cuesmes, province de Hainaut, et mort à Ixelles le , est un peintre et aquarelliste belge.

Son champ pictural couvre essentiellement les portraits, les scènes de genre et les natures mortes. En 1875, il est l'un des fondateurs de La Chrysalide, association bruxelloise d'artistes progressistes.

Biographie

Famille

Victor (Victor Adolphe Antoine Joseph) Fontaine, né le à Cuesmes, est le fils d'Adolphe Joseph Fontaine (1811-1853), médecin, et de Marie Pauline Antoinette Joseph Wery (1809-1895), mariés à Mons le [1].

Victor Fontaine épouse à Ixelles le Marie Elisabeth Lurton (née à Ixelles le ). Lors de leur mariage, le couple reconnaît deux filles : Jeanne (1868-1902) qui deviendra l'épouse d'André Tardieu[2] et Marie Victorine (1875)[3].

Formation

Victor Fontaine étudie à l'atelier Saint-Luc rue aux Laines à Bruxelles, puis, de 1857 à 1858, à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Il devient ensuite l'un des élèves de Jean-François Portaels. Ses premiers tableaux sont des peintures mythologiques et religieuses. Au Salon de Bruxelles de 1863, il expose Saint Paul prêchant[4].

Carrière

Établi à Ixelles, Victor Fontaine participe régulièrement aux Salons triennaux belges. En 1866, il réalise L'Étoile du mineur, sujet allégorique ornant l'église du village d'Hornu. Décrit comme un homme franc, primesautier, sa bonté cordiale lui attire de nombreuses sympathies dans les milieux artistiques[5],[6]. Ses débuts sont difficiles car, à Bruxelles, on brade pour 100 francs des portraits de bourgeois sanglés de gilets de satin et d'enfants dont les mères demandent de retoucher les traits. Victor Fontaine travaille dans un petit atelier aux confins de la banlieue, où se réunit souvent une bande de joyeux drilles hirsutes et barbus[7].

Vers 1873, il fréquente brièvement la Colonie d'Anseremme, mouvement informel d'artistes belges, établie depuis peu en bord de Meuse. Victor Fontaine y côtoie, notamment, Félicien Rops, Jean-François Taelemans, Périclès Pantazis, et Maurice Hagemans. Victor Fontaine est, en 1875, l'un des fondateurs de La Chrysalide, association bruxelloise d'artistes progressistes[8].

En , à l'issue de l'exposition du Cercle artistique de Bruxelles, le roi Léopold II acquiert un Portrait de jeune fille de Victor Fontaine[9]. Lors de la dernière exposition du cercle artistique La Chrysalide, en , Victor Fontaine envoie un tableau de fantaisie[10].

Le , en raison de la scarlatine, Victor Fontaine meurt, à l'âge de 46 ans, rue Prince royal no 61 à Ixelles. Deux jours plus tard, ses funérailles ont lieu à l'Église Saint-Boniface d'Ixelles, en présence de quelque 200 personnes, dont beaucoup d'artistes, tels que Constantin Meunier, Cesare Dell'Acqua et Jan Verhas,… Il est inhumé au cimetière d'Ixelles [5],[11].

En , afin de venir en aide à la veuve et aux deux filles du défunt, les amis du défunt artistes, créent du « Comité Fontaine », sous la présidence de Léopold Speekaert. En suivant, le Comité organise une « tombola Fontaine » au Cercle artistique de Bruxelles, consistant en une exposition d'œuvres d'artistes belges (dont Alfred Cluysenaar, Louis Artan de Saint-Martin et Georgette Meunier) et français (dont Henri Harpignies, Michel-Eudes de L'Hay et Édouard Frederic Wilhelm Richter)[12].

Œuvre

Caractéristiques

Son champ pictural couvre essentiellement les portraits, les scènes de genre et les natures mortes, ornées de fleurs et de fruits[5]. S'il ne réussit pas à réaliser quelque œuvre d'éclat, en raison de sa modestie, il prise avant tout la vérité de la nature dans ses créations[6]. Il recherche intensément les propriétés de certaines couleurs, dont il attend des transparences nouvelles. Les nécessités de la vie le contraignent souvent à se dépenser dans des travaux en dessous de ses capacités. À la fin de sa carrière, il se consacre surtout au décor et au portrait, sources de gains plus assurés[7].

Galerie

  • Portrait.
  • Dame sur un ponton avec vue sur mer.
  • Nature morte aux fleurs et aux fruits.
  • Enfants dans le jardin (1881).

Expositions triennales

Références

  1. ↑ « État-civil de Cuesmes », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  2. ↑ « Portrait de Jeanne Fontaine, sa fille, épouse d'André Tardieu »
  3. ↑ « État-civil d'Ixelles », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
  4. Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1863, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 150 p. (lire en ligne), p. 64.
  5. Rédaction, « Nécrologie », L'Indépendance belge, no 104,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  6. G.N., « Nécrologie », Journal de Bruxelles, no 108,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Camille Lemonnier, « Victor Fontaine », La Réforme, no 58,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  8. ↑ Sylvain, « L'Auberge des artistes », L'Indépendance belge, no 196,‎ , p. 6 (lire en ligne, consulté le ).
  9. ↑ rédaction, « Au Cercle artistique », L'Indépendance belge, no 148,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. ↑ Rédaction, « La Chrysalide », L'Indépendance belge, no 132,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  11. ↑ Rédaction, « Nécrologie », L'Indépendance belge, no 105,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  12. ↑ Rédaction, « Exposition de la tombola Fontaine », L'Indépendance belge, no 228,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Léopold Devillers, Le Passé artistique de la ville de Mons, Charles Manceaux, , 160 p. (lire en ligne), p. 118.
  14. ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1866, catalogue explicatif, Bruxelles, Charles Lelong, , 195 p. (lire en ligne), p. 189.
  15. ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 168 p. (lire en ligne), p. 89.
  16. ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1868 (XXVIIe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 104 p. (lire en ligne), p. 49.
  17. ↑ Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.P. Van Dieren, , 159 p. (lire en ligne), p. 86.
  18. ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1872, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 205 p. (lire en ligne), p. 69.
  19. ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1874 (XXIXe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 134 p. (lire en ligne), p. 62.
  20. ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1875, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 236 p. (lire en ligne), p. 71.
  21. ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1877 (XXXe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 175 p. (lire en ligne), p. 67.
  22. ↑ Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1881, catalogue explicatif, Bruxelles, Adolphe Mertens, , 171 p. (lire en ligne), p. 57.
  23. ↑ Société royale pour l'encouragement des beaux-arts, Salon de Gand de 1883 (XXXIIe), Gand, Eug. Vanderhaeghen, , 214 p. (lire en ligne), p. 90.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail de la Wallonie
  • Portail de Bruxelles
  • Portail de la Belgique
Cet article est issu de Wikipédia. Sauf mention contraire, le texte est disponible sous licence Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0. Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.