Valérie de Lapparent

Valérie de Lapparent

Naissance
Nationalité française
Domaines astronomie extragalactique
Institutions Institut d'astrophysique de Paris
Directeur de thèse Daniel Gerbal
Renommé pour toile cosmique
Distinctions médaille de bronze du CNRS ()
Autres activités communication et médiation scientifiques

Valérie de Lapparent est une astrophysicienne française[1], née en [2],[3]. Elle est directrice de recherche[4] à l'Institut d'astrophysique de Paris (IAP), unité mixte de recherche (UMR) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de Sorbonne Université. Elle est spécialisée dans l'étude des galaxies et de leur distribution à grande échelle.

Travaux

Première observation de la toile cosmique

Valérie de Lapparent est connue pour sa découverte[5] observationnelle, avec les astronomes américains Margaret J. Geller et John P. Huchra, de la toile cosmique (cosmic web)[6],[7]. Grâce au CfA Redshift Survey, premier grand relevé (survey) du décalage vers le rouge (redshift) de galaxies, ils ont produit la première carte 3D à grande échelle[8],[9] : la « Tranche d'Univers » (Slice ot the Universe). Elle recense la vitesse de récession de 1 061 galaxies de magnitude apparente dans une région du ciel mesurant 6° de déclinaison sur 117° d'ascension droite[10]. Elle leur a permis de découvrir que leur distribution statistique à grande échelle n'est pas spatialement homogène : les galaxies apparaissent distribuées selon des filaments (filaments) à une dimension ou des feuillets (sheets) à deux dimensions ; de grandes zones, presque vides (voids) de galaxies, sont mises en évidence, ce qui n'était pas du tout prévu. Ils ont confirmé l'existence des vides antérieurement observés en par Laird A. Thompson (en) et en par Robert P. Kirshner[11]. La figure la plus connue de leur étude est le « corps du bonhomme » (stickman) représentant l'amas de la Chevelure de Bérénice[12],[13].

Classification morphologique des galaxies

En , Valérie de Lapparent établit, avec Louis Quilley, que la séquence de Hubble est une séquence inversée de l'évolution des galaxies[14] : les galaxies évoluent depuis les irrégulières (galaxies naines analogues aux Nuages de Magellan), en spirales (galaxies analogues à la Voie Lactée et à Andromède), pour aboutir à des lenticulaires et elliptiques (galaxies plus massives, qui ne forment que peu ou plus d'étoiles).

Distinctions

En , Valérie de Lapparent est lauréate de la médaille de bronze du CNRS.

En , dans le cadre du 26e grand prix de la communication, elle reçoit, pour l'opération « l'Astronomie se la raconte », le 1er prix collectif de la catégorie « Faire comprendre l'institution » », décerné par Cap'Com[15].

En , elle est faite chevalière de l'ordre national du Mérite[15].

Elle est aussi connue pour son activité de communication scientifique[16].

Elle est membre active de la division J (« galaxies et cosmologie ») de l'Union astronomique internationale (UAI), après avoir été membre active d'abord de sa division VIII (« galaxies et Univers ») jusqu'en puis de sa commission 47 (« cosmologie ») de à [17].

Notes et références

  1. Pichon et Sousbie 2007.
  2. Lang 2006, s.v. , p. 92.
  3. Notices d'autorité.
  4. Lemonick 2024b.
  5. SIA 2021, n. historique.
  6. Devereux 2020, chap. 3, sec. 3.6, p. 62-63.
  7. Winther 2020, 2de partie, chap. 6, sec. 6.1, p. 154.
  8. Courtois 2019, chap. 1er, p. 29.
  9. Liu, Masters et Salur 2019, p. 26.
  10. Börner 2003, p. 404.
  11. Lemonick 2024a.
  12. Durret.
  13. Ford 2003.
  14. Quilley et de Lapparent 2022.
  15. IAP 2021.
  16. Thiery 2014.
  17. UAI 2023.

Voir aussi

Bibliographie

Dictionnaires et encyclopédies

Articles de presse

Communiqués de presse

Liens externes

  • Portail de la cosmologie
  • Portail de la physique