Souheil al-Hassan
| Souheil al-Hassan | |
| Surnom | Le Tigre |
|---|---|
| Naissance | (54-55 ans) Beït Ana (ar) (Syrie) |
| Origine | Syrien |
| Allégeance | République arabe syrienne |
| Grade | Major-général |
| Années de service | 1991 – 2024 |
| Commandement | Forces du Tigre (2013-2024) Forces d'élite (depuis 2025) |
| Conflits | Guerre civile syrienne Insurrection syrienne (2024-présent) |
| Faits d'armes | Bataille d'Alep 2e Bataille de Jisr al-Choghour Bataille de Sahl al-Ghab Bataille de Khanasser 2e Bataille de Palmyre 4e Offensive de Hama 5e Offensive de Hama Offensive de la Badiya Bataille de Deir ez-Zor Bataille de Mayadine Offensive d'Abou Douhour Bataille de la Ghouta orientale Offensive de Deraa Offensive de Khan Cheikhoun Offensive de Maarat al-Nouman et Saraqeb |
Souheil al-Hassan (en arabe : سهيل حسن), né le près de Jablé, est un major-général de l'armée arabe syrienne, surnommé par ses hommes « Le Tigre » (en arabe : النمر, al-Nimr). Les forces spéciales sous son commandement sont pour cela parfois appelées « les Forces du Tigre » (en arabe : قوات النمر, Quwwat al-Nimr). Il participe à la guerre civile syrienne dans le camp du régime de Bachar el-Assad.
Vie personnelle
Hassan est un alaouite d'environ 50 ans[1]qui aime la poésie. Il a un fils qui n'a jamais été vu depuis le début de la guerre civile[2].
Parcours militaire avant la guerre civile syrienne
En 1991, Souheil al-Hassan sort lieutenant de l'Académie militaire de Homs. Il a servi comme officier dans le service de renseignement des forces aériennes, participant notamment à la lutte contre Al-Qaida en 2005-2006.
Pendant la guerre civile syrienne
Insurrection
Lorsque la révolution syrienne débute en 2011, Souheil al-Hassan est officier au sein du Service de renseignement de l'armée de l'air[3]. Il participe alors à la répression des manifestations dans la région de Damas, puis à Hama où il prend la tête d'une unité paramilitaire[3],[1]. Selon Le Monde, « Ses hommes, placés à l’arrière des forces de répression au contact des manifestants, devaient s’assurer que les ordres de tirer sur la foule étaient bien appliqués »[3].
Bataille d'Ariha (août 2013)
En 2013, les Forces du Tigre sont fondées et Souheil al-Hassan en prend la direction[3]. Cette nouvelle unité effectue ses premières opérations dans la région de Hama[3].
Après dix jours de combat, il sort victorieux de la ville d'Ariha, dans la province d'Idleb[4],[5],[6].
Campagne d'Alep (septembre 2013 - juillet 2014)
Le , les rebelles s'emparent de la ville de Khanasser, coupant la route d'Alep depuis le reste des territoires contrôlés par les loyalistes[7]. Souheil al-Hassan reçoit alors pour mission de dégager la route. Le , après une semaine de combats, Khanasser tombe[8]. Quarante villages sont pris dans la semaine suivante, et la route est à nouveau ouverte[9],[10]. Il poursuit ensuite vers le nord, pour prendre le faubourg industriel d'Alep, ou « Cheikh Najjar » très défendu et comptant plusieurs tunnels[11]. La bataille s'étale de au , et s'achève par la prise totale de la ville par les hommes de Souheil al-Hassan[11],[12].
Il est alors présenté pour la première fois à la télévision, pendant qu'il passe ses troupes en revue[1].
Le , la prison centrale d'Alep est prise, ce qui a un impact[13],[14] majeur.
Au cours de négociations avec les rebelles concernant des échanges de prisonniers, il aurait déclaré, selon un rebelle, à propos de miliciens afghans : « Faites ce que vous voulez avec eux. Vous pouvez les tuer, ce sont juste des mercenaires. Nous pouvons vous en envoyer des milliers »[15].
Campagne de Hama (juillet 2014 à octobre 2014)
En , le front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, lance une offensive d'envergure dans le nord du gouvernorat de Hama, menaçant ainsi la ville de Hama, son aéroport, et la ville chrétienne de Mhardeh à proximité. La situation est considérée comme difficile pour l'armée syrienne[16], et c'est au colonel al-Hassan que revient le commandement des troupes syriennes. Il entame les combats avant l'arrivée de toutes ses troupes[17], et réussit en moins d'un mois à prendre Arzh, Khittab et Helfaya[18]. Il poursuit ensuite son offensive, prenant notamment Morek[19].
Désert de Homs et champ gazier de Shaer (novembre 2014 à mars 2015)
Il prend part à la reconquête d'un champ gazier (en) contre les forces de l'État islamique (Daech).
Idleb et Jisr al-Choghour (avril à juin 2015)
Fin , il fait face à un assaut rebelle à Jisr al-Choghour[20].
Le , un de ses gardes du corps meurt d'un tir de sniper[21].
Kweires (octobre à novembre 2015)
L'aéroport militaire de Kweires était assiégé par les rebelles du front islamique, puis par ceux de l'État islamique (Daech) depuis 2013. En , une offensive est préparée par l'armée syrienne. En octobre, les forces sous le commandement du général al-Hassan lancent l'attaque, en prenant les villages les uns après les autres. C'est le que le siège est brisé (en). Ses troupes ont alors avancé de 10 km[22],[23]. Le président Bachar el-Assad a alors félicité personnellement Souheil al-Hassan[24]. Il est fait major général le , et devient ainsi le plus jeune porteur de ce grade de l'armée syrienne[25].
Par la suite, ses hommes attaquent vers le Nord-Est, et prennent la centrale électrique d'Alep, après avoir encerclé une partie des forces de l'État islamique près de Rayyan[26],[27].
Palmyre (mars 2016)
La ville de Palmyre est reprise par les troupes sous le commandement de Souheil al-Hassan.
En 2017, ses troupes sont stationnées près d'al-Bab[28], mais elles ne participent pas à la bataille.
Bataille de la Ghouta orientale et attaque chimique de Douma
En 2018, il prend part à la bataille de la Ghouta orientale au printemps[29] et à l'offensive de Deraa à l'été[3].
Il est l'auteur de l'attaque au chlore de Douma, le 7 avril 2018[30].
Après la chute de la République arabe syrienne
Le 6 mars 2025, il commande des hommes armés dans des combats contre les Forces du nouveau gouvernement syrien dans le Gouvernorat de Lattaquié. Des tirs d'hélicoptères ont eu lieu dans le village natale de Souheil al-Hassan, Beit Aana[31].
Réputation
C'est un des généraux syriens les plus populaires parmi les loyalistes. Certains observateurs considèrent qu'il fait de l'ombre au président Assad ou pourrait lui succéder[32],[33]. D'après Radio France internationale, il a « gagné toutes ses batailles »[34].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Suheil Al Hassan » (voir la liste des auteurs).
- url= http://www.worldcrunch.com/syria-crisis/the-syrian-tiger-assad-039-s-biggest-threat-may-be-from-within/samir-geagea-bashar-al-assad-crisis-uprising-alawite/c13s17707/
- ↑ (en) « An audience with ‘the Tiger’ – Bashar al-Assad’s favourite soldier », The Independent (consulté le )
- Madjid Zerrouky, « Le Tigre » à la reconquête de la Syrie, Le Monde, 8 juillet 2018.
- ↑ (en) « Army retakes strategic town in northwest Syria », (consulté le )
- ↑ (en) « Syrian forces capture strategic northern town: opposition », Reuters (consulté le )
- ↑ (en) « Syrian regime forces fight on multiple fronts around Aleppo - Al-Monitor: the Pulse of the Middle East », Al-Monitor (consulté le )
- ↑ (en) « Syria rebels take control of strategic town » (consulté le )
- ↑ (en) « Syria army retakes northern strategic town » (consulté le )
- ↑ (en) « Syria army retakes 40 villages, opens Hama-Aleppo road » (consulté le )
- ↑ http://english.al-akhbar.com/content/syrian-army-ends-opposition-siege-aleppo
- (en) « Aleppo’s Sheikh Najjar: The death of a once-rich city » (consulté le )
- ↑ (en) IANS, « Syrian army retakes industrial city in Aleppo province », (consulté le )
- ↑ (en) « BBC News - Aleppo prison siege 'broken by Syrian troops' », BBC News (consulté le )
- ↑ (en) « Syrian army fights for last major rebel route into Aleppo », Reuters (consulté le )
- ↑ (en) Christoph Reuter, « The Afghans Fighting Assad's War », Der Spiegel, (consulté le ) : « A rebel commander from Aleppo, who is leading negotiations for six other Afghans, at least managed to reach one of the most powerful Syrian officers on the telephone: Colonel Suhail al-Hassan, called Nimr, or tiger, by his supporters. The colonel's answer was succinct: "Do what you want with them. You can kill them, they're just mercenaries. We can send you thousands of them." »
- ↑ (en) « Syria Analysis: The Assad Regime Is In Serious Trouble Near Hama », EA WorldView (consulté le )
- ↑ (en) « Syrian Republic - Tiger Forces Arrive in Hama to Combat... - Facebook » (consulté le )
- ↑ (en) « Syrian forces win battle with rebels in Hama », Reuters (consulté le )
- ↑ (en) « Army retakes key Syrian town from rebels: monitor », The Daily Star Newspaper - Lebanon (consulté le )
- ↑ (en) Leith Fadel, « Tiger Forces Arrive at Ariha; Jaysh Al-Fatah Tries to Enter Al-Mastouma », Al-Masdar News (consulté le )
- ↑ (en) « Violent clashes erupt in the countryside of Hama, while the regime forces shell areas in it », SOHR, (consulté le ) : « One of the guards of the Colonel Sohil al-Hassan known as al-Nemr (the Tiger) died of wounds due to shooting him by a sniper earlier. »
- ↑ « ISIL siege of Aleppo airbase 'broken by Syrian army' », sur aljazeera.com, (consulté le ).
- ↑ (en) « Syrian troops capture northern village from IS », sur yahoo.com via Wikiwix (consulté le ).
- ↑ (en) « President Assad Congratulates Colonel Hassan for Liberating the Kuweires Airport », sur AMN - Al-Masdar News / المصدر نيوز, (consulté le ).
- ↑ (en) « Who is Colonel Suheil Al-Hassan of the Tiger Forces? », sur al-Masdar News, (consulté le )
- ↑ https://archive.wikiwix.com/cache/20160311013856/http://www.presstv.ir/DetailFr/2016/02/16/450652/Syrie-Turquie-Kweires-Sirnak-arme-Alep-Daech-couvrefeu.
- ↑ « francophone.sahartv.ir/infos/m… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- ↑ Samia Medawar, enjeux de la bataille d’al-Bab, 'OLJ avec agences, 7 février 2017.
- ↑ Benjamin Barthe, En Syrie, l’offensive terrestre contre la Ghouta orientale a commencé, Le Monde, 2 mars 2018.
- ↑ « Syrie-Opération mensonge », sur Amnesty France (consulté le )
- ↑ « Syrie: le nord-ouest du pays secoué par les «plus violents» affrontements depuis la chute d'Assad », sur RFI, (consulté le )
- ↑ Hala Kodmani, « Souhail al-Hassan, l’autre grand fauve du régime de Damas », Liberation, (lire en ligne)
- ↑ Al-Souria Net (site web pro-opposition syrienne), « Who's Who: Suheil Al-Hassan », sur syrianobserver.com,
- ↑ « Syrie: dans la bataille annoncée d'Idleb, chaque camp fourbit ses armes », sur RFI,
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