Rotboald Ier de Provence

Rotboald Ier de Provence
Titres de noblesse
Comte de Provence
Marquis de Provence
Biographie
Naissance
Date inconnue
Décès
(?)
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Emilde (d)
Enfant

Rotboald Ier ou Roubaud Ier, mort en 1008, serait un comte de Provence à partir de 968, puis marquis de Provence à la mort de son frère Guillaume à partir de 993 jusqu'à sa mort.

Ce personnage n'est pas repris dans les ouvrages concernant la Provence médiévale, il pourrait être confondu avec Rotboald II de Provence.

Un ou deux Rotboald ?

Rotboald est considéré par les auteurs d'Histoire générale de Provence… (1776-1786) ou Christian Settipani (La noblesse du Midi carolingien, 2004)[1] comme le fils de Boson II, comte d'Arles et de Constance de Provence. Settipani présente cette filiation reposant sur les travaux de Joseph Berge, Les erreurs de l'Histoire (1952)[2], annotant que cet auteur « a correctement montré — pour une fois — qu'il fallait différencier les deux femmes, et par la même occasion, leurs époux, qui seraient deux Roubaud successifs, père et fils évidemment »[1]. Les deux femmes en question sont Emilde et Ermengarde, que Manteyer aurait confondu[1],[3].

Cette filiation n'est ni présentée par Poly (1976)[4], ni par ses successeurs, spécialistes de la Provence médiévale (Aurell, Mazell, Varano).

Biographie

Peu de choses sont connues sur ce comte. Le comté de Provence étant possession indivise entre les fils de Boson II, il aurait régné avec son frère Guillaume Ier le libérateur, qui se couvre de gloire en éliminant la menace sarrasine. En 970, il aurait souscrit avec son frère une charte de donation en faveur de l'abbaye Saint-Victor de Marseille[réf. nécessaire], et en 993/1002 une autre en faveur de l'abbaye de Cluny[1].

Il épouse une Emildis (ou d'après Jean-Pierre Papon, une Ermengarde[5]), peut-être fille d'Étienne, vicomte de Gévaudan, et de sa première épouse Anne, et a trois enfants :

Notes et références

  1. Christian Settipani, La Noblesse du Midi Carolingien, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Occasional Publications / 5 », , 388 p. (ISBN 1-900934-04-3)
  2. Joseph Berge, Les erreurs de l'histoire. Origines rectifiées de maisons féodales. Concerne les comtes de Provence, les princes d'Orange, les d'Adhémar de Monteil, les Poitiers-Valentinois, les vicomtes de Marseille et la maison de Baux, Menton, éd. France-Riviera, , 257 p., p. 60-64.
  3. Georges de Manteyer, La Provence du premier au douzième siècle : études d'histoire et de géographie politique, t. 1, Picard, , 988 p. (lire en ligne), p. 267.
  4. Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale : 879-1166, contribution à l'étude des structures dites féodales dans le Midi, Paris, Bordas, , 431 p. (lire en ligne).
  5. Jean-Pierre Papon et Jules Frédéric Paul Fauris de Saint-Vincens, Histoire générale de Provence… (lire en ligne), p. 493 :

    « Au reste, que Rotbold ait reçu l'investiture du fief, il n'y a point de doute ; car immédiatement après la mort de son frère il prit le titre de Marquis de Provence qu'il n'avoit point fait auparavant, et même celui de comte par la grâce de Dieu (….) expressions qui semblent annoncer un pouvoir souverain, mais qui prouvent du moins, quoiqu'elles soient exagérées, que celui de Rotbold étoit au-dessus des autres ; cela devient encore plus sensible quand on fait attention que ce comte confirma, avec sa femme Ermengarde, en 1004, l'élection de Jean, abbé de S. Pons de Nice. Le droit de confirmer ces sortes d'élections n'appartenoit qu'au représentant du souverain. Je remarque même que dans toutes les donations qu'il ratifia avec sa belle-sœur Adélaïde et son neveu Guillaume, il signa toujours le premier. »

  • Portail de la Provence
  • Portail du haut Moyen Âge
  • Portail du Moyen Âge central