RoboCop 3

RoboCop 3
Logo du film
Réalisation Fred Dekker
Scénario Frank Miller
Fred Dekker
Musique Basil Poledouris
Acteurs principaux
Sociétés de production Orion Pictures
Pays de production États-Unis
Genre science-fiction
Durée 104 minutes
Sortie 1993

Série RoboCop

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

RoboCop 3 est un film de science-fiction américain réalisé par Fred Dekker et sorti en 1993.

Tourné rapidement en 1991, le film est resté sur les tablettes d'Orion Pictures jusqu'en 1993, en raison de problèmes financiers de la compagnie de production[1].

Synopsis

L'Omni Cartel des Produits (OCP) a réussi à mettre en œuvre son plan en acquérant la ville de Détroit après sa faillite, mais peine à concrétiser son projet de construction de Delta City. Le projet, intié par l'ancien PDG de l'OCP désormais décédé, est poursuivi avec le soutien de la Kanemitsu Corporation, une entreprise japonaise devenue actionnaire majoritaire de l'OCP, qui tente de financer le projet sous la direction d’un nouveau PDG. Kanemitsu, dirigeant de la multinationale japonaise, poursuit les plans d'expulsion des habitants du vieux Détroit pour faire place à Delta City, mais doute de la compétence de ses nouveaux partenaires.

Face à la résistance passive du département de police de Détroit contre ces expulsions, l'OCP crée une force de sécurité privée lourdement armée, les Rehabs, agissant sous le commandement de Paul McDaggett pour déloger les habitants des quartiers condamnés, dont Cadillac Heights. Nikko Halloran, une jeune habitante de Cadillac Heights experte en informatique, perd ses parents au cours des expulsions.

Une nuit, RoboCop et son équipière Anne Lewis tentent de protéger des civils contre les Rehabs, mais McDaggett abat Lewis. Incapable de riposter en raison de sa programmation, notamment dela Quatrième Directive lui interdisant d'agir contre un membre de l'OCP, RoboCop est sauvé par des membres d’un mouvement de résistance composé d'habitants de Cadillac Heights, dont Nikko, et rejoint leur cause. Grièvement endommagé lors de la fusillade, il voit ses systèmes décliner et demande aux résistants de contacter le Dr Lazarus, l’une des scientifiques responsables de sa création. À son arrivée, elle répare ses dommages et en profite pour supprimer la Quatrième Directive. Au cours d’un raid précédent sur un arsenal, la résistance a mis la main sur un prototype de jet-pack conçu pour RoboCop que Lazarus finit de mettre au point, se liant par ailleurs d'amitié avec Nikko.

Une fois remis, RoboCop mène une offensive contre les Rehabs et l'OCP. Il retrouve McDaggett et tente de le neutraliser, mais celui-ci parvient à s’échapper après avoir obtenu du résistant Coontz la localisation de la base des insurgés. De son côté, Kanemitsu a développé ses propres robots ninja, les unités "Otomo", et en envoie une pour assister McDaggett contre la résistance. Les Rehabs attaquent la base des rebelles, tuant ou capturant la plupart d’entre eux. De retour à la base dévastée, RoboCop est attaqué par un Otomo. En raison d'une nouvelle perte d’énergie, il subit de lourds dégâts, perdant son bras gauche et son pistolet Auto-9, mais parvient à éliminer son assaillant avec son canon de bras.

Pendant ce temps, Nikko s’infiltre dans le siège de l'OCP et aide Lazarus, capturée, à diffuser une vidéo révélant que l'OCP est responsable des expulsions et des assassinats des habitants de Cadillac Heights. Cette nouvelle entraîne une chute vertigineuse de la valeur des actions de l'entreprise, poussant plusieurs actionnaires et employés au suicide et ruinant la société.

McDaggett décide alors de lancer un assaut contre Cadillac Heights avec le soutien de la police de Détroit, mais celle-ci, indignée par les méthodes de l'OCP, fait défection et rejoint la résistance, transformant la révolte en une guerre ouverte contre l'OCP et poussant McDaggett à recruter des gangs de rue et des criminels pour mener à bien son plan. Après avoir vu le message de Lazarus, RoboCop intervient pour appuyer les résistants depuis les airs avec son jetpack. Il se rend ensuite au siège de l’OCP où il affronte McDaggett, mais est attaqué par deux Otomo. Nikko et Lazarus parviennent à reprogrammer les androïdes à distance, les poussant à s'attaquer entre eux. Leur mécanisme d’autodestruction se déclenche, forçant RoboCop à fuir avec Nikko et Lazarus. Le jet-pack enflammé immobilise McDaggett, qui meurt dans une puissante explosion atomique.

Alors que Détroit est en cours de pacification, Kanemitsu arrive et rencontre RoboCop et ses alliés. Il annonce au PDG de l'OCP son licenciement, mettant officiellement fin à la société et abandonnant ses projets sur Détroit. Kanemitsu s’incline ensuite respectueusement devant RoboCop et ses compagnons. L’ex-PDG d’OCP lui demande alors à RoboCop son nom ; celui-ci répond : "Mes amis m’appellent Murphy. Vous, appelez-moi RoboCop."

Fiche technique

Sauf indication contraire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données cinématographiques IMDb, présente dans la section « Liens externes ».

Distribution

Production

Développement

Fred Dekker, réalisateur de plusieurs films d'horreur, est choisi comme réalisateur. Il coécrit le scénario avec Frank Miller. Ce dernier avait été très déçu par l'utilisation de son scénario de RoboCop 2. Il voulait donc replacer certaines de ses idées rejetées par la production pour le 2e film. Mais à nouveau, l'auteur de comics est très déçu par les producteurs et décide de quitter Hollywood et l'industrie cinématographique pendant de nombreuses années, jusqu'à Sin City en 2005[7]. Le studio voulait initialement que Fred Dekker collabore sur le scénario avec son ami Shane Black mais ce dernier travaille déjà sur Le Dernier Samaritain (1991) et Au revoir à jamais (1996).

Choix des interprètes

Pris par le tournage du Festin nu, Peter Weller ne reprend pas le rôle de RoboCop[8]. De plus, l'acteur avait émis plusieurs critiques sur le 2e film et sur la gêne occasionnée par le costume[9]. Le rôle sera alors proposé notamment à Michael Dudikoff. Robert John Burke est ensuite engagé[1].

Plusieurs acteurs sont présents depuis le premier RoboCop : Nancy Allen (Lewis), Robert DoQui (Sergent Reed), Felton Perry (Johnson), Mario Machado (Casey Wong) et Angie Bolling (la femme d'Alex Murphy)[1].

Tournage

Le tournage a débuté en 1991, peu de temps après la fin de celui de RoboCop 2[1]. Alors que des repérages avaient eu lieu à Houston et Dallas, il se déroule principalement à Atlanta[10] dans l'État de Géorgie, notamment dans des bâtiments prévus à la démolition en vue des Jeux olympiques d'été de 1996. Les intérieurs du poste de police sont tournés dans des bureaux de The Coca-Cola Company à Atlanta[1].

En raison des résultats décevants de RoboCop 2 au box-office, la production bénéficie ici d'un budget réduit. Ainsi, de nombreux accessoires des précédents films et même le costume de RoboCop seront réutilisés. Plus grand que son prédécesseur Peter Weller, Robert John Burke aura beaucoup de mal à s'insérer dans le costume de RoboCop[1].

Musique

RoboCop 3
Original Motion Picture Soundtrack

Bande originale de Basil Poledouris
Sortie 1994
Durée 40:10
Compositeur Basil Poledouris
Label Varèse Sarabande
Critique

Bandes originales de RoboCop

Basil Poledouris, compositeur de la musique du 1er film mais absent du second, compose la bande originale de RoboCop 3.

Liste des titres
  1. Main Title/Resistance - 2:35
  2. Robo Saves Lewis - 3:56
  3. Resistance Base - 1:36
  4. Otomo Underground - 1:49
  5. Murphy's Memories - 4:36
  6. Robo Fights Otomo - 4:27
  7. Nikko and Murphy - 1:53
  8. Death of Lewis - 5:46
  9. Sayonara Mcdaggiz - 13:32

Accueil

Accueil critique

Notation des critiques
Score cumulé
SiteNote
Metacritic 40100
Rotten Tomatoes 9%[12]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Le film reçoit des critiques globalement négatives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film ne récolte que 9 % d'opinions favorables pour 33 critiques[12]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 40100 pour 15 critiques[13].

Box-office

Le film est par ailleurs un échec au box-office. Produit pour un budget de 22 millions de dollars, il ne rapporte que 10 696 210 $[2]. En France, il attire 620 680 spectateurs en salles[14].

Ce manque de succès peut s'expliquer par la violence, atténuée par rapport aux deux précédents volets (c'est le seul des trois films à ne pas être classifié Rated R (interdit aux moins de 17 ans) et à être PG-13. Le réalisateur-scénariste Fred Dekker explique qu'Orion Pictures voulait viser un public plus jeune et ainsi vendre des produits dérivés (jouets, jeux vidéo)[1].

Distinctions

RoboCop 3 obtient deux nominations aux Saturn Awards 1994 — meilleur film de science-fiction et meilleure actrice dans un second rôle (Nancy Allen) —. Remy Ryan est quant à elle nommée aux Young Artist Awards 1994 dans la catégorie meilleure jeune actrice dans un film dramatique[15].

Notes et références

  1. « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  2. (en) « RoboCop 3 », sur Box Office Mojo (consulté le )
  3. « Spécifications techniques » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le 15 juin 2020).
  4. « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  5. « Parents Guide » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le 15 juin 2020).
  6. « Visa et Classification - Fiche œuvre RoboCop 3 », sur CNC (consulté le ).
  7. (en) Icons Interview: Frank Miller - G4TV.com
  8. (en) Naked Lunch - Criterion.com
  9. « Anecdotes - Robocop 2 » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  10. « Lieux de tournage » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  11. (en) Original Soundtrack Robocop 3 - AllMusic.com
  12. (en) « RoboCop 3 (1993) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
  13. (en) « RoboCop 3 Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  14. « RoboCop 3 », sur JP's Box-office (consulté le )
  15. « Awards » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database

Liens externes

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