Richey Edwards

Richey Edwards
Richey Edwards en concert avec Manic Street Preachers au Japon.
Informations générales
Surnom Richey Manic
Nom de naissance Richey James Edwards
Naissance
Blackwood (Royaume-Uni)
Décès disparu le (à 27 ans)
Nationalité britannique
Genre musical punk rock, rock alternatif, glam punk
Instruments guitare rythmique
Membre de Manic Street Preachers
Années actives 1989-1995

Richey Edwards, également appelé Richey James ou Richey Manic, est un musicien gallois né le . Principal parolier des Manic Street Preachers, il contribue aux trois premiers albums du groupe avant de disparaître le .

Biographie

Origines et éducation

Natif de Blackwood, dans le pays de Galles méridional, Richard James Edwards est scolarisé à la comprehensive school d'Oakdale (en), où sont également inscrits James Dean Bradfield, Sean Moore (en) et Nicky Wire (en)[1]. Il étudie à l'université de Swansea de 1986 à 1989. Sa spécialité est l'histoire politique, tout particulièrement les relations entre l'Allemagne et l'Union soviétique pendant l'entre-deux-guerres[2].

Carrière musicale

Lorsque Bradfield, Moore et Wire forment les Manic Street Preachers, en 1986, Richey Edwards fait partie de leur entourage le plus proche : il leur sert de roadie et de chauffeur et s'occupe de leurs relations publiques. C'est une de ses photographies du trio qui sert de pochette au premier single du groupe, Suicide Alley (en). Il en devient officiellement le quatrième membre après la fin de ses études[2].

Bien qu'il sache à peine jouer de la guitare, Edwards occupe une place importante en tant que parolier (avec Nicky Wire) et porte-parole du groupe. Influencé par le situationnisme et le climat politique de l'époque, il développe un projet postmoderne et iconoclaste qui se reflète dans ses paroles (« j'ai ri quand Lennon s'est fait abattre » dans Motown Junk (en)) et les entretiens qu'il donne à la presse[3]. Un incident fait date : lorsque le journaliste du NME Steve Lamacq remet en cause la sincérité de ses engagements, il s'empare d'une lame de rasoir et grave sur son avant-bras l'inscription « 4 REAL » (« pour de vrai »)[3].

Les Manic Street Preachers décrochent un contrat avec Columbia Records et publient leur premier album, Generation Terrorists, en 1992. C'est un ambitieux double album de 18 morceaux qui témoigne de la culture littéraire d'Edwards, avec des citations de Sylvia Plath, Albert Camus ou Arthur Rimbaud dans le livret[3]. Sa pochette est un gros plan sur le torse nu d'Edwards, qui porte un crucifix autour du cou et un tatouage d'une rose sur le bras.

Le succès est au rendez-vous, mais Edwards, qui souffre de dépression, s'enfonce dans l'alcoolisme, l'automutilation et l'anorexie. En 1994, il est interné pendant quelques semaines à l'hôpital de Whitchurch (en), à Cardiff, puis au Priory (en), à Londres. Le troisième et dernier album des Manic Street Preachers auquel il participe, The Holy Bible, paraît fin août 1994, peu avant sa sortie du Priory. Il se produit pour la dernière fois sur scène avec le groupe le au London Astoria[4].

Disparition

Le matin du , Richey Edwards quitte l'Embassy Hotel de Londres. Alors qu'il est censé se rendre aux États-Unis en avion pour une tournée promotionnelle, il prend sa voiture pour rentrer à son appartement de Cardiff, où il dépose quelques effets personnels avant de reprendre la route. Sa voiture est retrouvée deux semaines plus tard sur le parking de l'aire d'autoroute de Severn View, près du pont sur la Severn. Il pourrait s'être jeté dans le vide du haut du pont, mais son sort exact reste inconnu[1].

La disparition d'Edwards devient rapidement une cause célèbre au Royaume-Uni. Elle est abondamment commentée par la presse et attire l'attention sur des sujets comme la dépression, le suicide, l'anorexie et l'automutilation. Ses parents effectuent les démarches judiciaires nécessaires pour qu'il soit officiellement déclaré mort le [3].

Les Manic Street Preachers poursuivent leur carrière en trio après la disparition d'Edwards. Le premier album qu'ils enregistrent sans lui, Everything Must Go (1996), inclut encore plusieurs chansons écrites ou coécrites par lui[5]. En 2009, le groupe publie Journal for Plague Lovers, un album entièrement composé de chansons dont les paroles ont été écrites dans les derniers mois de la vie d'Edwards[6].

Discographie

Références

  1. (en) Caroline Sullivan et Alex Bellos, « Sweet Exile », sur The Guardian, (consulté le ).
  2. (en) Andy Beckett, « Missing Street Preacher », sur The Independent, (consulté le ).
  3. (en) Garth Cartwright, « Obituary: Richey Edwards », sur The Guardian, (consulté le ).
  4. (en) « Richey Edwards: Missing Manic's sister on family's struggle », sur BBC News, (consulté le ).
  5. (en) Stephen Thomas Erlewine, « Everything Must Go - Manic Street Preachers », sur AllMusic (consulté le ).
  6. (en) Stephen Thomas Erlewine, « Journal for Plague Lovers - Manic Street Preachers », sur AllMusic (consulté le ).

Liens externes

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